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Politique Publié le jeudi 13 décembre 2018 | Partis Politiques

Interview/Kouyaté Abdoulaye (Candidat du Rhdp à Lakota) : «Le RHDP va gagner cette élection à plus de 5000 voix de différence»

© Partis Politiques Par PR
Kouyaté Abdoulaye invité des grands rendez-vous de l`Expression
Abidjan le 20 septembre 2018. Dans le cadre de sa tribune intitulée "les grand rendez-vous de l`Expression", le quotidien a reçu ce jeudi le président des Enseignants Républicains, Kouyaté Abdoulaye, candidat à la mairie de Lakota. Photo : Kouyaté Abdoulaye, président des Enseignants Républicains
En pleine campagne pour les municipales à Lakota, Kouyaté Abdoulaye a répondu aux questions de notre envoyé spécial sur les raisons profondes qui le motivent à se présenter aux municipales malgré le poste de député qu’il occupe. Le candidat houphouétiste en profite pour évoquer l’assassinat du jeune Oumar Kéita Djiguiba, le 13 octobre dernier lors des premières municipales.

Pourquoi voulez-vous devenir le maire de Lakota alors que vous êtes déjà député de cette cité ?

La raison est simple. Mon ambition première était d’être maire. En 2011, lorsqu’il s’est agi de faire le vote pour la députation, j’avais bel et bien la possibilité de postuler. Mais, je n’ai pas cédé à cette tentation. J’ai plutôt proposé un aîné que nous avons fait élire comme député en 2011. Malheureusement en 2016, à la fin du mandat, je me suis rendu compte que si je ne postulais pas, mon parti perdrait ce siège. Je l’ai fait plutôt pour mon parti, car vous le savez, si vous n’avez pas la majorité à l’Assemblée nationale, il est évident qu’il y a beaucoup de projets de développement que vous ne pourrez pas réaliser. Voilà pourquoi je me suis porté candidat à la députation et nous avons gagné. Mais, ma première ambition était de devenir maire. Parce que j’estime qu’en étant maire on peut rendre énormément service à la population. De part là, ma position au sein de l’administration c’est une opportunité pour moi d’orienter les projets de développement vers Lakota. Car, naturellement, le budget de la mairie n’a jamais suffi. Et au regard de tous ces investissements qui pourraient avoir lieu, on pourrait contribuer à l’insertion professionnelle de la jeunesse. C’est vrai, j’avais ce projet dans mon intime conviction. Mais, ces intentions ont été décuplées par une expérience personnelle. Vous savez, après la création du RDR, le FPI existait déjà et nous sommes allés au Front républicain. C’était à partir de 1996. Dans la conquête du pouvoir, ce Front républicain a mené beaucoup d’actions. Le ministre Boga Doudou, le ministre d’Etat Lida Kouassi, Ben Soumahoro et moi-même avions mené des actions à Lakota. Nous menions déjà des discussions dans le cadre des élections législatives d’alors. J’ai été Directeur de cabinet adjoint du ministre Boga Doudou aux législatives en 1996. C’est après, aux municipales, qu’il y a eu des incompréhensions. Chose qui est tout à fait normale. Puis en 2000, le Front populaire est arrivé au pouvoir. J’étais à l’intérieur du pays. En 2002, je rentrais chez moi quand j’ai rencontré un cortège impressionnant du ministre d’Etat Boga Doudou non loin de ma résidence. Et lors de nos échanges, il a promis qu’il me trouverait un poste au sein du ministère de l’Education d’alors. Dans nos échanges, il m’a fait comprendre qu’on ne peut pas être à ce poste de responsabilité et voir souffrir les enfants de Lakota. Ce sont des choses qui peuvent confirmer quelqu’un dans la position initiale qu’il avait. Quand je suis venu à l’Education nationale, quand j’ai eu des opportunités, j’ai œuvré dans ce sens en aidant la jeunesse. Ma préoccupation, c’est le bonheur de Lakota. Quand j’ai eu l’opportunité, en tant que point focal du Programme présidentiel d’urgence (PPU), j’ai apporté ma pierre, par de grandes actions menées avant même que nous soyons un élu.

Votre motivation est venue de la rencontre avec le ministre Boga Doudou. Cela vous a permis de rentrer dans le jeu politique et de devenir député. Pour vouloir devenir maire ? N’est-ce pas un cumul de poste que la population a du mal à accepter ?

Tout est une question d’opportunité et une question de développement. J’ai eu l’honneur de rencontrer le chef de l’Etat. J’aurais pu poser d’autres problèmes personnels. Mais j’ai posé des problèmes de développement de Lakota. Aujourd’hui, Lakota est un département presqu’enclavé à cause du problème de route pour rallier certaines villes de l’intérieur du pays. A part la voie bitumée de N’Douci, Divo et Lakota, la voie Lakota-Fresco via Goudouko est une enclave. La voie Lakota-Gueyo en passant par Gnabezaria et Gnokoblognoa est enclavée. Les problèmes que nous posons pour Lakota sont des problèmes du bitume. Par exemple la voie Lakota-Sassandra. Parce que les populations sont courageuses, nous pensons que si ce bitume est fait, cela va développer le commerce et le transport sera florissant. Nous pensons également qu’avec cela, l’activité touristique va peut-être prendre un peu d’essor et le bâtiment va suivre. Et comme on le dit, quand le bâtiment va bien tout va bien.

Parlant de bitume. Votre adversaire dit être l’auteur du bitumage des routes de Lakota ?

J’ai pour coutume de dire : « à beau mentir qui vient de loin ». Je m’inscris en faux contre cette assertion. Vous savez, en politique, il faut un minimum d’honnêteté. J’étais président de la commission technique éducation lors de l’élaboration du programme ‘’Vivre ensemble’’ du président Ouattara. Et dans ce programme, lorsque nous faisons les séminaires pour que chaque président de commission s’imprègne des réalités des autres commissions, le président Ouattara avait prévu 20 milliards F Cfa destinés aux voiries dans les communes. Comme c’est un programme de gouvernement, ce fonds doit être donné au maire qui est là, qu’il soit PDCI, FPI, indépendant et RDR parce qu’il s’agit du développement de la Côte d’Ivoire, de la commune. Divo en a bénéficié, Gagnoa en a bénéficié, Daloa en a bénéficié, Bouaké en a bénéficié. Toutes les communes en ont bénéficié. Tous les ans, ce sont 20 milliards F Cfa qui sont repartis entre toutes les communes par rapport aux urgences. C’est de cela que Lakota a bénéficié. Mais comme à ce moment, c’est le maire Samy Merhy qui était à la tête de la commune, c’est tout naturellement qu’on lui remet les trois milliards F Cfa pour le bitume. C’est un programme gouvernemental du président Ouattara. Donc, il est bon que les populations le sachent. Lorsque le président est venu ici en visite d’Etat en 2015, il a dit que c’est le président qui a donné le bitume. Il n’a pas osé dire que c’est lui qui l’a fait. D’après ce que le ministre des Infrastructures nous a dit, un seul kilomètre de bitume fait 650 millions F Cfa. Et le bitume qui traverse Lakota, c’est trois kilomètres. Cela coûte près de deux milliards F Cfa sans compter le pont de Dayorogoli qui fait 400 millions F Cfa. Pour un individu, c’est difficile, à moins que tu ne sois Rock Feller, Bill Gates pour le faire. Le maire Samy Merhy se tague d’avoir un chiffre d’affaires de huit milliards F Cfa, mais c’est un chiffre d’affaires, ce n’est pas de l’argent liquide. Il ne peut pas le faire. Il faut qu’on soit sérieux. En politique, on peut dire la vérité. En politique moi j’ai un modèle ; c’est le président Ouattara. Il dit ce qu’il peut faire. Ce qu’il ne peut pas faire, il ne le dit pas. Même les écoles qui ont été construites, je ne dis pas que c’est Kouyaté qui l’a fait. Mais je dis que j’ai bénéficié d’une opportunité pendant que j’étais le point focal pour l’éducation nationale au programme présidentiel d’urgence. Ce qui m’a permis d’orienter ces constructions. Je ne dis pas que ça vient de ma poche. Le collège qui a été construit, je ne dis pas que l’argent vient de ma poche. Vous savez, un collège avec toutes les commodités, ça coûte 4,5 milliards F Cfa. Je n’ai pas d’argent pour ça, mais je suis dans une position où je peux orienter ces constructions avec la permission du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. En politique, il faut avoir le courage de dire la vérité. C’est pour cela que les populations de Lakota me font confiance. C’est pour cette raison que les populations m’ont fait confiance en m’élisant député. C’est pour cette raison que le 13 octobre, les populations m’ont élu avec un score de 62%.

Les populations vous ont accompagné, vous ont élu avec 62% des suffrages. Quelles peuvent être les raisons profondes de cette invalidation de votre victoire ?

Il y a eu beaucoup de rumeurs. Une certaine rumeur fait croire ici que quelqu’un aurait pesé sur la décision des juges de la Chambre administrative de la Cour suprême. Deuxièmement, que mon adversaire a joui de ses relations. Qu’il a écrit au président de la République du Liban et que ce dernier a écrit au roi du Maroc qui a fait pression sur le président Ouattara pour que les résultats soient invalidés.

Cela est-il possible ?

C’est méconnaitre les règles de la diplomatie internationale. Qu’est-ce qu’un président Libanais à avoir avec les élections à Lakota ? Samy Merhy est Libanais ou Ivoirien ?

La question reste posée…

Non, il n’en est rien. C’est une opportunité. La raison de l’invalidation de l’élection est toute simple. Le Conseil régional a fait son élection. Le ministre Zakpa est passé en tête avec une différence de 323 voies. Le poursuivant direct était Babli Dominique. Qui a estimé qu’il est vrai que le ministre Zakpa a gagné, mais il est vrai qu’il y a sept urnes qui ont été détruites à Lakota. Et les calculs qui ont été faits par rapport au nombre d’inscrits, par rapport au taux de participation, il pense que Lakota aurait produit 1300 ou 1500 voix. Babli Dominique a estimé que sur ces 1500 voix, de Lakota étant son fief, il serait à même de dépasser le ministre Zakpa Komenan. Les juges ont trouvé que c’était plausible. Donc, les juges ont décidé qu’il faut reprendre le vote. De notre point de vue, c’est logique. Comme les urnes ont été détruites à Lakota par nos adversaires et comme la scène s’est passée à Lakota, comme on reprend pour la région, de facto, on reprend pour Lakota où il y a eu des dégâts. Selon ce qu’on nous a dit, voilà ce qui a concouru à l’invalidation et en plus, il y a eu mort d’homme.

Est-ce qu’on peut dire qu’à ce jour, Lakota est à l’abri des tensions pour les élections du 16 décembre ?

Oui. Parce qu’il faut le dire, nous avons été surpris. Nous étions loin de nous imaginer mes amis et moi que la violence pouvait atteindre un tel niveau pour des élections locales. Nous étions loin d’imaginer qu’un individu pour une question d’ambition personnelle, pouvait porter atteinte à la vie humaine. Il fallait voir, c’était un véritable rodéo. Je crois savoir que même les forces de l’ordre officielles étaient surprises par l’armada de loubards qui circulaient dans la ville comme dans un film western. Nous avons-nous-même été surpris qu’un candidat entre dans un bureau de vote pour casser lui-même les urnes. Nous étions loin d’imaginer que la barbarie pouvait atteindre ce niveau. C’est la raison pour laquelle, pour cette nouvelle campagne nous avons touché les hautes autorités de ce pays. Nous sommes en train de rassurer les populations. Ces votes, au regard de ce qui nous a été dit, seront hautement sécurisés.

Les populations peuvent-elles sortir tranquillement ?

Les populations peuvent sortir, elles peuvent se départir de leur peur pour sortir massivement et aller voter. Aujourd’hui, notre objectif est d’atteindre 5 000 voies de différence. C’est de doubler la mise. Nous sommes en train de travailler dans ce sens. Parce que nous aurions pu avoir 70 à 80% s’il n’y avait pas eu ces violences. Les Forces de l’ordre seront là. Tous les lieux de vote seront sécurisés. Il n’y aura plus de rodéo parce que Lakota a été cloué au pilori par la presse internationale.



On vous voit touché par le mort de ce jeune homme lors de ces élections du 13 octobre. Est-ce que vous pouvez nous raconter ce qui s’est réellement passé à Lakota et qui a coûté la vie au jeune Djiguiba Oumar ? Quelle suite l’Etat donne à cette affaire ?

Evidemment, nous sommes affligés. Comme je le disais tantôt, nous étions loin de nous imaginer que quelqu’un pouvait dire à un individu : « je vais te tuer et le tuer ». Nous pensons que la police a la véritable rapport de cette affaire. Devant le siège du Rdr, le pauvre Kéïta Oumar Djiguiba s’était mis de l’autre côté de la voie pour prendre un coup de fil. Cela a coïncidé avec le passage du cortège de mon adversaire. Oumar Djiguiba indiqué, une horde de loubards est descendue pour le tuer devant témoins.

C’est donc un assassinat ?

C’est un assassinat prémédité. C’est après que mon adversaire s’est terré chez lui. Puis, il a fui la ville. Les loubards qu’il avait emmené et qui étaient avec lui à l’hôtel du Ranch sont venus fracasser les portières de l’hôtel, prendre leurs affaires et s’échapper de la ville.

Quelle suite donne-t-on à cette affaire ?

Nous ainsi que la famille de Djiguiba avions porté plainte. L’avocat Sounkalo Coulibaly est sur l’affaire. Ce dernier a déjà effectué un voyage d’inspection à Lakota avec le procureur de la République, représenté dans cette ville. Il nous a été signifié aussi que tous ceux qui auront été coupables de cet acte odieux vont répondre de leurs actes. Les enquêtes sont en train d’être menées si ce n’est déjà bouclé afin de situer les responsabilités et sanctionner tous ceux qui ont exécuté cet acte ignoble.

A la suite de tous ces événements malheureux que vous venez de raconter, dans quel état d’esprit votre équipe et vous repartez en campagne ? Est ce dans un esprit de vengeance ou de réconciliation?

Non, rien de tout cela. Mais plutôt un esprit de détermination et notre énergie est décuplée par trois ou par quatre. Vous voyez, Picard et Dogo Désiré (Ndlr : des membres de son staff) ont pris leurs vols depuis Paris pour être là. C’est dire que nous restons mobilisés. C’est ainsi que nous pourrons honorer la mémoire de Kéita Oumar Djiguiba. Nous n’avons pas un esprit de vengeance. D’ailleurs, quand le crime a été commis, nous sommes allés voir les imams et les chefs de communautés afin de rencontrer les jeunes et leur demander de ne pas céder à la colère et surtout de ne pas céder à l’esprit de vengeance. Et les jeunes nous ont écoutés. Ce qui est tant mieux. C’est un geste que nous avons salué solennellement dimanche dernier lors du lancement de notre campagne. Nous ne sommes pas habités pas un esprit de vengeance ni de défaitiste. Parce que si nous avons cet esprit, nous ne pourrons pas honorer la mémoire de Kéita Oumar Djiguiba. Aussi, si nous cédons au découragement, nous n’aurons pas été dignes de la perte de Djiguiba. C’est pourquoi, nous sortons chaque matin pour galvaniser les troupes et entrons tard dans la nuit. Fort heureusement que les populations ont compris. Elles sont plus que jamais déterminées à nous apporter la victoire pour le siège de la mairie. Avec la mobilisation de la RHDP derrière nous, nous sommes confiants.

Justement cinq ministres de la République étaient présents au lancement de votre campagne avec à leur tête la SG du RDR, elle-même, ministre de l’Education nationale, Kandia Camara, Sidiki Konaté, Jeanne Peuhmond, etc. Le RHDP au complet et toute la République on peut le dire. Alors qu’est ce qui fait courir le RHDP à Lakota ?

Tout simplement le RHDP n’aime pas l’injustice. Le RHDP a estimé qu’un de ses enfants a perdu la vie bêtement et inutilement. Le RHDP a aussi estimé qu’au regard de ces efforts faits pour gagner les élections avec panache, on demande à son candidat de reprendre les élections de façon injuste. Et comme nous sommes des républicains, nous avons accepté la décision de justice au nom de la séparation de pouvoirs. Un jugement a été rendu par l’Exécutif et au nom de la séparation des pouvoirs, nous avons accepté cette décision. Cependant, nous prenons les dispositions pour remporter la mairie. C’est tout simple. De plus, avec le besoin de construction nationale, certainement que le président de la République avec le RHDP, a des grands projets de développement pour Lakota. Nous sommes déterminés. Nous ne disons pas que le maire Samy Mehry n’a rien fait mais il n’a plus la confiance de ces populations. Parce que dès lors que sa candidature n’a pas été retenue par le RHDP, il est allé présenter sa candidature au PDCI. La question qui se pose est de savoir s’il fait preuve de crédibilité pour représenter le RHDP dans notre localité. Oui, c’est un honneur pour nous de recevoir cinq ministres de la République. Oui, le RHDP était au complet, avec l’UDPCI, LIDER, le MFA parce qu’ils veulent réparer une injustice que nous avons subie.

Dans sa stratégie de conquête de la municipalité, votre adversaire surfe énormément sur la question de l’ethnie. En se faisant appeler le « kalegnon », ce qui veut dire le fils de la région. Que répondez-vous à tout cela ?

Je ne rentre pas dans un discours tribaliste. Parce que je me dis que la crise que nous avons connue est à l’origine du tribalisme. Le président de la République nous a dit de ne pas céder à la tentation du tribalisme. Je suis un fils de Lakota tout comme lui. Nous sommes tous nés à Lakota ici. Il n’est pas plus « Kalegnon» que moi. On l’entend dire : « Mais pourquoi vous suivez un Dioula ». Mais, j’ai une bonne réponse à cela. Il faudrait qu’il sache que le peuple Dida n’est pas un peuple matriarcal. C’est un peuple patriarcal. Toutefois, la bonne réponse est qu’il est Ivoirien de par sa mère mais je lui réponds ainsi pour ne pas céder au discours tribaliste. Toutes choses que je ne veux pas. Je ne suis pas une personne qui mange à la sauce du tribalisme. Je peux dire que je connais Lakota, que je connais la mentalité, la psychologie et les besoins des populations de Lakota.

Justement Honorable, quels sont les besoins des populations de Lakota. Et si vous étiez élus, lesquels attaquerez-vous en premier ?

Une fois élu à la tête de la commune de Lakota, notre première priorité sera le défi du château d’eau. Nous avons déjà exposé la situation au président de la République et au ministre des infrastructures. Le seul château d’eau qui existe date de début 1960. En ce moment, les populations de Lakota oscillaient entre 50 et 70 000 habitants. Aujourd’hui, les populations cumulent à plus de 210 000 habitants. Le château est dépassé. Entre temps, des quartiers se sont étendus. Lakota est devenu un vaste chantier. Dans beaucoup de quartiers aujourd’hui, il n’y a pas d’adduction d’eau. C’est cela la première des choses parce qu’on dit que l’eau est source de vie. La deuxième des choses, c’est que nous allons voir les autorités pour le bitumage de l’axe Lakota- Sassandra. Car, si cette voie est bitumée, elle regorge de nombreuses opportunités surtout à la jeunesse pour mener des activités génératrices de revenus. Le troisième élément, c’est le bitumage des axes de la commune. Lakota manque de routes à l’intérieur de la commune. En janvier 2018, face à la forte demande des populations, nous avons dû solliciter un opérateur économique qui nous a prêté pendant deux mois et demi, deux machines et deux camions bennes pour gratter afin de faire des ouvertures de routes. Nous avons fait près de 70 km de routes. Dans certains quartiers, depuis plus de 30 ans, les taxis n’arrivaient pas. Aujourd’hui, les taxis arrivent presque dans tous les quartiers. Nous ne sommes pas encore maire. Mais voilà ce que nous avons fait. C’est la raison pour laquelle je disais tantôt que nous connaissons les besoins des populations.

Qu’avez-vous à dire aux populations ?

Aux populations de Lakota, je lance un appel au calme. Je leur demande de ne pas céder à la violence. Il est vrai que nous avons perdu un enfant mais ainsi va la vie. Il est aussi vrai que nous nous sentons frustrés parce que nous avons gagné proprement et avec panache les élections. C’est vrai, on nous demande de reprendre les élections, nous le faisons parce que nous sommes des républicains. J’invite les populations à ne pas céder à la violence et à la vengeance, parce qu’on sait que lorsqu’on commence la vendetta, on ne sait pas quand la vengeance finit. Nous demandons à la jeunesse de rester calme. Seul Dieu pourra payer les coupables de cet assassinat. Mais en même temps, nous demandons aux populations de sortir massivement pour aller voter. Nous avons pris des mesures avec les autorités de ce pays pour sécuriser ce vote qui va se faire un dimanche et non un samedi. Nous demandons aux populations de doubler la mise. La différence de voix qui était de 2484 voix, nous souhaitons doubler la mise pour aller à 5000 voix de différence. Nous les rassurons que tous les lieux de vote seront sécurisés parce que nous sommes dans un pays civilisé et nous, nous sommes des républicains. Nous saluons toutes les populations qui nous ont fait confiance.
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