Je serai à la Brigade des recherches de la gendarmerie, ce lundi, au nom de la démocratie », avait déclaré le président de la Jpdci Urbaine, Valentin Kouassi, dans nos colonnes, hier lundi 1er Juillet. Effectivement, hier, en compagnie de ses avocats, il a été entendu pendant toute la journée jusqu’à environ 18h avant d’être conduit au camp d’Agban, sur instruction, selon Me Suy Bi, du Procureur de la République pour y passer la nuit. « Trouble à l’ordre public », c’est ce qui est reproché, selon des informations à nous parvenues, au président de la Jpdci Urbaine. Après une nuit dans des conditions qu’on imagine difficiles au camp d’Agban, Valentin Kouassi sera encore conduit ce matin à la brigade de recherches avant d’être présenté au procureur de la République. Avec la tournure que prend cette affaire, entourée d’un risque d’inculpation et d’emprisonnement à la Maca du leader politique, il nous apparait opportun de prendre à témoin l’opinion nationale et internationale qui n’est pas sans connaitre la gravité des propos tenus par des leaders du Rhdp, qui n’ont, à notre connaissance, été nullement inquiétés. Il y a, en effet, quelques semaines, le député Dah Sansan a ouvertement menacé, lors d’une conférence de presse, "Le Nouveau Réveil" et ses journalistes. Reprochant au quotidien de reprendre dans ses différentes parutions les propos du ministre Adjoumani : « Nous au Rhdp, on n’a pas peur d’enrôler les étrangers pour constituer notre électorat », le parlementaire a ouvertement proféré des menaces contre le journal menaçant de le faire taire : « Aujourd’hui, il y a des attaques qui sont lancées vers l’un des nôtres, le porte-parole du Rhdp, après sa conférence… C’est dommage que nous ayons des gens qui sont intellectuels et qui veulent forcément descendre dans la boue. Si des gens veulent descendre dans la boue, je ne pense pas qu’il y a mieux que des jeunes pour descendre dans la boue avec eux. Nous serons dans la boue avec eux et c’est sûr que nous allons sortir et les laisser plonger là-bas. Nous n’allons plus accepter que des gens attaquent les cadres du Rhdp. Nous n’allons plus accepter que des gens utilisent les manigances pour discréditer les cadres les plus illustres que nous avons…. », avait martelé Dah Sansan dans une colère noire. Des menaces qui ne souffrent aucune ambiguïté, pourtant l’homme vaque tranquillement à ses occupations, nullement inquiété par qui que ce soit. Avant lui, il y a quelques semaines, la députée Traoré Mariam, s’était laissé aller à des grossièretés indescriptibles à l’encontre de la présidente de L’Ufpdci-Urbaine, Mme Sita Coulibaly, et des militantes du parti dirigé par le président Henri Konan Bédié. Le constat est que l’action en justice claire et nette intentée par Mme Sita Coulibaly contre elle, est jusque-là sans suite alors même que les propos tenus par la députée sont d’une obscénité et d’une indécence sans comparaison. Elle est allée plus loin en demandant à des guides religieux, le 31 mai dernier, de veiller à ce que : « le pouvoir d’Etat n’échoit pas dans les mains des impurs …». Ces propos n’ont attiré l’attention de personne, encore moins ceux tenus par le porte-parole du Rhdp qui a avoué le plan de recrutement des non nationaux sur la liste électorale. Au regard de ce qui est reproché à Valentin Kouassi de la Jpdci, doit-on en déduire que les propos énumérés ci-dessus sont moins graves ? Où tout simplement, sous le régime Rhdp, y a-t-il des justiciables d’un côté et de l’autre, des personnes qui peuvent tout dire et tout se permettre sans qu’ils ne soient inquiétés ?
SJM
SJM