Un mandat d’arrêt international a été décerné contre Akossi Bendjo, ex-maire du Plateau, le Centre administratif et des Affaires d’Abidjan, condamné à 20 ans de prison et plus de 10 milliards Fcfa d’amende pour détournement de fonds publics, a dit vendredi à la presse le procureur de la République, Richard Adou.
« Le tribunal a décerné un mandat d’arrêt international » à la fin de la session contre l’ex-maire du Plateau Noël Akossi Bendjo, a indiqué le procureur de la République Christophe Richard Adou, lors d’une conférence de presse à son Cabinet.
Il a souligné que n’étant pas dans son pays, le parquet va envoyer une commission rogatoire internationale, dans la mesure où les autorités judiciaires ivoiriennes ne peuvent pas aller au-delà de leurs frontières, afin de permettre qu’ il soit arrêté en vertu de la convention qui lie la Côte d’Ivoire à ce pays.
Cette conférence de presse intervient après des « interrogations » des populations qui évoquent « un caractère sévère de la peine, une amende exorbitante aux relents politiques » et le fait que M. Akossi Bendjo soit jugé en son absence et sans avocat pour défendre ses intérêts.
Le procureur a expliqué que l’enquête a permis de découvrir que le maire révoqué avait signé avec Négoce Communication (Negcom) un contrat en vue du recouvrement des taxes de publicité et d’occupation du domaine public, mais « les sommes recouvrées n’ont jamais été reversées dans les caisses de la mairie ».
Concernant la peine, il a noté que l’article 110 du code pénal indique que « lorsque la valeur des choses obtenues au moyen des crimes et délits est égale ou supérieure à 25 millions Fcfa, la peine est comprise entre 10 et 20 années ».
Il est reproché à M. Akossi Bendjo d’avoir détourné plus de 5 milliards Fcfa. En outre, le procureur a dit que l’actuel maire, Jacques Ehouo, député du Plateau, cité dans le cas de cette procédure et inculpé, sera entendu quand l’Assemblée nationale va lever son immunité pour pouvoir poursuivre les enquêtes le concernant.
« Nous avons fait une disjonction de procédure et un règlement partiel qui a permis donc de régler la procédure en ce qui concerne l’ancien maire, et une fois que nous aurons l’habilitation de la représentation nationale, nous aurons la possibilité de poursuivre les enquêtes et les instructions en ce qui concerne l’actuel maire », a-t-il poursuivi.
Le procureur s’est par ailleurs prononcé sur les poursuites engagées contre Valentin Kouassi Diby, président de la jeunesse urbaine du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), relevant qu’ il a appelé au cours d’un meeting le 23 juin 2019 « à un soulèvement des populations en cas de non réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) ».
« De tels propos, incitant les populations à se dresser les unes contre les autres et contre les institutions, sont dangereux pour l’ordre public. Ce genre de propos qu’on tient sont à la base d’oppositions inter-ethniques et des conflits intercommunautaires », a ajouté le procureur.
M. Richard Adou a appelé, de ce faut, à « la modération, à la retenue et à la responsabilité », mentionnant que « quand on est leader, au moment où on prend la parole, il faut se souvenir que la Côte d’Ivoire revient de loin et que nous n’avons pas le droit de la replonger vers certaines abîmes ».
AP/ls/APA
« Le tribunal a décerné un mandat d’arrêt international » à la fin de la session contre l’ex-maire du Plateau Noël Akossi Bendjo, a indiqué le procureur de la République Christophe Richard Adou, lors d’une conférence de presse à son Cabinet.
Il a souligné que n’étant pas dans son pays, le parquet va envoyer une commission rogatoire internationale, dans la mesure où les autorités judiciaires ivoiriennes ne peuvent pas aller au-delà de leurs frontières, afin de permettre qu’ il soit arrêté en vertu de la convention qui lie la Côte d’Ivoire à ce pays.
Cette conférence de presse intervient après des « interrogations » des populations qui évoquent « un caractère sévère de la peine, une amende exorbitante aux relents politiques » et le fait que M. Akossi Bendjo soit jugé en son absence et sans avocat pour défendre ses intérêts.
Le procureur a expliqué que l’enquête a permis de découvrir que le maire révoqué avait signé avec Négoce Communication (Negcom) un contrat en vue du recouvrement des taxes de publicité et d’occupation du domaine public, mais « les sommes recouvrées n’ont jamais été reversées dans les caisses de la mairie ».
Concernant la peine, il a noté que l’article 110 du code pénal indique que « lorsque la valeur des choses obtenues au moyen des crimes et délits est égale ou supérieure à 25 millions Fcfa, la peine est comprise entre 10 et 20 années ».
Il est reproché à M. Akossi Bendjo d’avoir détourné plus de 5 milliards Fcfa. En outre, le procureur a dit que l’actuel maire, Jacques Ehouo, député du Plateau, cité dans le cas de cette procédure et inculpé, sera entendu quand l’Assemblée nationale va lever son immunité pour pouvoir poursuivre les enquêtes le concernant.
« Nous avons fait une disjonction de procédure et un règlement partiel qui a permis donc de régler la procédure en ce qui concerne l’ancien maire, et une fois que nous aurons l’habilitation de la représentation nationale, nous aurons la possibilité de poursuivre les enquêtes et les instructions en ce qui concerne l’actuel maire », a-t-il poursuivi.
Le procureur s’est par ailleurs prononcé sur les poursuites engagées contre Valentin Kouassi Diby, président de la jeunesse urbaine du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), relevant qu’ il a appelé au cours d’un meeting le 23 juin 2019 « à un soulèvement des populations en cas de non réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) ».
« De tels propos, incitant les populations à se dresser les unes contre les autres et contre les institutions, sont dangereux pour l’ordre public. Ce genre de propos qu’on tient sont à la base d’oppositions inter-ethniques et des conflits intercommunautaires », a ajouté le procureur.
M. Richard Adou a appelé, de ce faut, à « la modération, à la retenue et à la responsabilité », mentionnant que « quand on est leader, au moment où on prend la parole, il faut se souvenir que la Côte d’Ivoire revient de loin et que nous n’avons pas le droit de la replonger vers certaines abîmes ».
AP/ls/APA