Le secteur du transport en Côte d'Ivoire est, depuis plusieurs années, agité par des acteurs « syndicalistes », communément appelés « Gnambros ».
Ce phénomène se manifeste par la création et le contrôle de gares routières anarchiques où sont commises de graves violations des droits de l’Homme, se traduisant par de nombreuses atteintes au droit à la vie, à l’intégrité physique et la destruction de biens publics et privés.
Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a publié un rapport en octobre 2017 appelant l’attention des Autorités sur cette situation inacceptable et récurrente.
Aussi, avant la publication des résultats de cette enquête, le CNDH avait-il recommandé dans ses rapports annuels 2015, 2016 et 2017 sur l’état des Droits de l'Homme, la prise de mesures vigoureuses pour endiguer ces pratiques qui nuisent gravement à l’image de notre beau pays.
Malgré les interpellations du CNDH et la persistance du phénomène, ces mesures se font toujours attendre. Nous en voulons pour preuve le meurtre, le dimanche 25 août 2019, du Marechal Des Logis (MDL) TIEKOU Koua Anderson.
En effet, ce gendarme a trouvé la mort en voulant s’interposer entre deux groupes de « syndicats » de transporteurs qui s’affrontaient violemment dans une gare routière, à Yopougon.
En cette douloureuse circonstance, le CNDH adresse ses sincères condoléances à la famille éplorée et à la Gendarmerie nationale.
En outre, le CNDH rappelle que :
le 10 juin 2019, une bataille similaire pour le contrôle de la gare du grand carrefour de Koumassi a fait un mort ;
La récente consultation nationale effectuée par le CNDH du 14 au 23 juillet 2019, a mis en exergue l’épineux problème de la violence générée par la gestion des gares routières informelles.
Le CNDH condamne vivement ce énième acte de violation des Droits de l'Hommes occasionné par les « gnambros », qui sévissent impunément aussi bien dans toutes les communes du District Autonome d’Abidjan qu’à l’intérieur du pays.
Le CNDH invite le Gouvernement et les collectivités territoriales, à prendre toutes les dispositions nécessaires, en vue de lutter contre la corruption dans le secteur du transport et à éradiquer la violence ainsi que le phénomène des « gnambros » sur l’ensemble du territoire.
Le CNDH reste activement saisi de cette question préoccupante qui menace la sécurité et la quiétude des populations.
Fait à Abidjan le 27 août 2019
Namizata SANGARE
Ce phénomène se manifeste par la création et le contrôle de gares routières anarchiques où sont commises de graves violations des droits de l’Homme, se traduisant par de nombreuses atteintes au droit à la vie, à l’intégrité physique et la destruction de biens publics et privés.
Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a publié un rapport en octobre 2017 appelant l’attention des Autorités sur cette situation inacceptable et récurrente.
Aussi, avant la publication des résultats de cette enquête, le CNDH avait-il recommandé dans ses rapports annuels 2015, 2016 et 2017 sur l’état des Droits de l'Homme, la prise de mesures vigoureuses pour endiguer ces pratiques qui nuisent gravement à l’image de notre beau pays.
Malgré les interpellations du CNDH et la persistance du phénomène, ces mesures se font toujours attendre. Nous en voulons pour preuve le meurtre, le dimanche 25 août 2019, du Marechal Des Logis (MDL) TIEKOU Koua Anderson.
En effet, ce gendarme a trouvé la mort en voulant s’interposer entre deux groupes de « syndicats » de transporteurs qui s’affrontaient violemment dans une gare routière, à Yopougon.
En cette douloureuse circonstance, le CNDH adresse ses sincères condoléances à la famille éplorée et à la Gendarmerie nationale.
En outre, le CNDH rappelle que :
le 10 juin 2019, une bataille similaire pour le contrôle de la gare du grand carrefour de Koumassi a fait un mort ;
La récente consultation nationale effectuée par le CNDH du 14 au 23 juillet 2019, a mis en exergue l’épineux problème de la violence générée par la gestion des gares routières informelles.
Le CNDH condamne vivement ce énième acte de violation des Droits de l'Hommes occasionné par les « gnambros », qui sévissent impunément aussi bien dans toutes les communes du District Autonome d’Abidjan qu’à l’intérieur du pays.
Le CNDH invite le Gouvernement et les collectivités territoriales, à prendre toutes les dispositions nécessaires, en vue de lutter contre la corruption dans le secteur du transport et à éradiquer la violence ainsi que le phénomène des « gnambros » sur l’ensemble du territoire.
Le CNDH reste activement saisi de cette question préoccupante qui menace la sécurité et la quiétude des populations.
Fait à Abidjan le 27 août 2019
Namizata SANGARE