Depuis des mois, une affaire de « 5 000 étudiants non-inscrits » secoue l’Université Félix Houphouët-Boigny (Ufhb). Hier, les autorités universitaires ont fait la lumière sur ce problème, au cours d’une conférence de presse. C’est le vice-président chargé de la Vie scolaire, Pr Affian Kouadio, qui s’est prêté aux questions des journalistes. Il a représenté le président Abou Karamoko. Le vice-président a fait remarquer que « cette question se rapporte à un collectif d’individus se réclamant “étudiants non-inscrits’’ de l’Ufhb ». Les inscriptions en question remontent à l’année académique 2017-2018 ouverte du 30 novembre 2017 au 02 mars 2018. Selon Pr Affian, les inscriptions ont connu 3 prorogations au cours de cette année académique pour « prendre en compte d’éventuels retardataires ». A l’issue de ce processus, les statistiques affichaient 51 588 étudiants inscrits dans les fichiers de l’Ufhb. Et ce, avec une campagne de sensibilisation dénommée « Zéro non-inscrit », impliquant la participation de la Fesci, des délégués d’Amphi et la scolarité. Le représentant d’Abou Karamoko conteste le chiffre de 5 000 étudiants. Le recensement fait dans les services de la scolarité, a-t-il dit, « révèle 800 cas ». Toutefois, soutient-il, une alternative a été trouvée pour prendre en compte ces étudiants. Elle « consiste en ce que chacune et chacun des concernés sollicite sa réintégration pour lui permettre de se réinscrire et reprendre les études là où ils les ont abandonnées. Cette main tendue a reçu l’assentiment de nombreux non-inscrits qui ont pu ainsi reprendre leurs activités académiques. Mais un noyau d’irréductibles la refuse et manifeste, depuis lors. Ils font feu de tout bois pour se faire entendre ou se faire adouber par l’opinion nationale ». Affian Kouadio persiste et signe qu’il est « temps de mettre fin à la culture de la non-inscription ». Ainsi, la présidence de l’Université entend-elle jouer la carte de la fermeté. Le conférencier a fait remarquer que la réouverture des inscriptions de l’année 2017-2018 encouragerait la fraude et la tricherie, c’est faire du tort aux inscrits et accepter des actes d’incivilité. Chose curieuse, il a révélé que parmi les étudiants manifestants, certains ne sont pas orientés à l’Ufhb.
JB.K
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