La filière banane dessert était au centre, ce jeudi 21 novembre 2019, des rencontres thématiques de l’Observatoire national sur la compétivité des entreprises (ONCE). Cet organe, créé par le gouvernement ivoirien en vue d’accompagner le processus de développement et de dynamisation de l’économie ivoirienne, a entrepris dans sa mission, en effet, de rencontrer les acteurs de divers secteurs de façon saisonnière pour rechercher ensemble des solutions idoines relativement à la compétitivité de différentes entités économiques de la place. C’est dans ce cadre qu’a eu lieu la rencontre avec les acteurs de la filière banane dessert.
A écouter le Secrétaire général de l’Once, qui a fait un état des lieux de cette filière, de sérieuses menaces pèsent sur ce secteur d’activité, notamment sur le marché européen, où il est en bute à une concurrence ardue des producteurs de pays de l’Amérique centrale et du Sud. Selon M. Samassi Youssouf, la libéralisation du marché avec la suppression des quotas appliqués autrefois, a certes boosté la production de la banane en Côte d’Ivoire. Cette production s’est décuplée de 150.000 tonnes annuelles maximum jusqu’en1998 à 400.000 tonnes à ce jour. Un bon favorisé par la libération totale du marché depuis janvier 2006.
Cependant, cette libéralisation ne se fait pas sans conséquence. Elle s’accompagne de contraintes, notamment l’exposition à la concurrence des autres producteurs internationaux, particulièrement de ceux de l’Amérique centrale et du Sud. Ce phénomène est constaté sur le marché de l’Union européenne, principal point de chute de la banane dessert produite en Côte d’Ivoire et dans les pays de l’ACP prioritairement orientée vers ce marché.
Mais, il se trouve, précise M. Samassi, qu’avec les accords de partenariats entre zones économiques, ces exportations sur le marché de l’UE sont de plus en plus exposées à la concurrence des productions des pays d’Amérique centrale et du Sud qui sont non seulement les plus importants fournisseurs du marché, mais aussi des opérateurs à bas prix de production. « Alors, pour survivre et demeurer acteur sur le marché, il nous faut revoir nos processus d’affaire et prendre des initiatives audacieuses pour afficher la concurrence qui s’impose à nous désormais ». C’est pour réfléchir à cette menace afin de rechercher, avec les acteurs de la filière, les outils appropriés pour une compétitivité enrichissante, que l’ONCE a initié la rencontre qui a eu pour cadre un hôtel de luxe de la place à Abidjan Cocody.
Représentant le ministre de l’Economie et des Finances à cette occasion, le directeur de cabinet adjoint a fait un point bien précis de la situation de la filière banane dessert pour situer l’auditoire sur l’ampleur que pourrait prendre la menace si rien n’est fait pour l’endiguer. M. Bernard Yapo Akpess a révélé des statistiques sur ladite filière qui, a-t-il indiqué, est une spéculation non moins importante pour la Côte d’Ivoire. La preuve, elle représente 8% du PIB agricole et 3% du PIB national. Et ce, pour 9000 emplois directs, 36.000 emplois indirects, et170.000 personnes impactées. De quoi à ne pas négliger cette filière face à une sorte de concurrence déloyale que mènent les Etats producteurs de l’Amérique centrale et du Sud.
Ces producteurs, dénonce le collaborateur du ministre Adama Coulibaly, ont baissé les prix de leurs productions sur le marché européen, en passant de 176 à 75 euros la tonne. Une révélation bien éloquente quant à la réalité du danger qui guette la Côte d’Ivoire et ses voisins de l’Acp en ce qui concerne l’avenir de la filière banane dessert. Aussi, M. Bernard Akpess a laissé entrevoir des voies envisageables telles l’augmentation de la compétitivité de la production made in Côte d’Ivoire, le développement du marché sous-régional, la définition de paramètres permanents de compétitivité, ainsi que des outils appropriés pour pérenniser les acquis de la filière.
F.D.B
A écouter le Secrétaire général de l’Once, qui a fait un état des lieux de cette filière, de sérieuses menaces pèsent sur ce secteur d’activité, notamment sur le marché européen, où il est en bute à une concurrence ardue des producteurs de pays de l’Amérique centrale et du Sud. Selon M. Samassi Youssouf, la libéralisation du marché avec la suppression des quotas appliqués autrefois, a certes boosté la production de la banane en Côte d’Ivoire. Cette production s’est décuplée de 150.000 tonnes annuelles maximum jusqu’en1998 à 400.000 tonnes à ce jour. Un bon favorisé par la libération totale du marché depuis janvier 2006.
Cependant, cette libéralisation ne se fait pas sans conséquence. Elle s’accompagne de contraintes, notamment l’exposition à la concurrence des autres producteurs internationaux, particulièrement de ceux de l’Amérique centrale et du Sud. Ce phénomène est constaté sur le marché de l’Union européenne, principal point de chute de la banane dessert produite en Côte d’Ivoire et dans les pays de l’ACP prioritairement orientée vers ce marché.
Mais, il se trouve, précise M. Samassi, qu’avec les accords de partenariats entre zones économiques, ces exportations sur le marché de l’UE sont de plus en plus exposées à la concurrence des productions des pays d’Amérique centrale et du Sud qui sont non seulement les plus importants fournisseurs du marché, mais aussi des opérateurs à bas prix de production. « Alors, pour survivre et demeurer acteur sur le marché, il nous faut revoir nos processus d’affaire et prendre des initiatives audacieuses pour afficher la concurrence qui s’impose à nous désormais ». C’est pour réfléchir à cette menace afin de rechercher, avec les acteurs de la filière, les outils appropriés pour une compétitivité enrichissante, que l’ONCE a initié la rencontre qui a eu pour cadre un hôtel de luxe de la place à Abidjan Cocody.
Représentant le ministre de l’Economie et des Finances à cette occasion, le directeur de cabinet adjoint a fait un point bien précis de la situation de la filière banane dessert pour situer l’auditoire sur l’ampleur que pourrait prendre la menace si rien n’est fait pour l’endiguer. M. Bernard Yapo Akpess a révélé des statistiques sur ladite filière qui, a-t-il indiqué, est une spéculation non moins importante pour la Côte d’Ivoire. La preuve, elle représente 8% du PIB agricole et 3% du PIB national. Et ce, pour 9000 emplois directs, 36.000 emplois indirects, et170.000 personnes impactées. De quoi à ne pas négliger cette filière face à une sorte de concurrence déloyale que mènent les Etats producteurs de l’Amérique centrale et du Sud.
Ces producteurs, dénonce le collaborateur du ministre Adama Coulibaly, ont baissé les prix de leurs productions sur le marché européen, en passant de 176 à 75 euros la tonne. Une révélation bien éloquente quant à la réalité du danger qui guette la Côte d’Ivoire et ses voisins de l’Acp en ce qui concerne l’avenir de la filière banane dessert. Aussi, M. Bernard Akpess a laissé entrevoir des voies envisageables telles l’augmentation de la compétitivité de la production made in Côte d’Ivoire, le développement du marché sous-régional, la définition de paramètres permanents de compétitivité, ainsi que des outils appropriés pour pérenniser les acquis de la filière.
F.D.B