Abidjan (Côte d'Ivoire) - La Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), la plate-forme de l’opposition ivoirienne, a appelé vendredi à la « libération immédiate » des personnalités politiques incarcérées ainsi que le retour « sans condition de celles contraintes en exil », dans une déclaration.
« Nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnalités politiques et les militants arrêtés, et le retour sans conditions de toutes celles qui sont contraintes en exil», a dit Ouattara Gnonzié, dans une déclaration , au nom de la plate-forme de l’opposition, face à la presse.
A la suite d’un retour avorté de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, à l’aéroport d’Abidjan, le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt international a été requis contre lui pour complot contre l’autorité de l’Etat. En outre une quinzaine de personnes dont cinq députés ont été arrêtées.
Au nombre des personnes mises aux arrêts, figurent les députés Alain Lobognon, Soro Kanigui Mamadou, Yao Soumaila, Camara Loukimane, Soumahoro Kando, ainsi qu’une maire et deux dirigeants de partis et mouvements politiques.
Ils ont été inculpés et mis sous mandat de dépôt pour trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelle fausse et atteinte à l’autorité de l’Etat. Pour M. Ouattara Gnonzié c’est « un prétexte de faux délits pour étouffer les partis politiques pour que plus personne ne s’exprime ».
Dans une déclaration, en fin de matinée, Yasmina Ouégnin, porte-parole des groupes parlementaires de l’opposition, notamment le Pdci (Parti démocratique de Côte d'Ivoire), Vox Populi, et Rassemblement, a appelé à la « suspension de la détention » des députés arrêtés depuis le lundi 23 décembre 2019.
Elle a dénoncé une « procédure expéditive » au terme de laquelle ils ont été déférés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), où « ils font l’objet de procédure pénale en violation de la Constitution et du règlement de l’Assemblée nationale en raison de l’immunité parlementaire dont ils bénéficient ».
A l’occasion d’une conférence de presse qu'ils organisaient au siège de leur mouvement Génération et peuples solidaires (GPS dont M. Soro est le président), le 23 décembre 2019, plusieurs responsables dudit mouvement ont été interpellés par les forces de l’ordre qui ont pris d’assaut ce siège à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.
Il leur est reproché des infractions de troubles à l’ordre public. Selon la loi, au cours d’une session parlementaire, aucun député ne peut être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec autorisation de la Chambre dont il est membre sauf cas de flagrant délit.
« Vu la gravité des faits et en raison de la flagrance de délit de ceci, j’ai immédiatement ordonné à la direction de la surveillance du territoire de procéder à la recherche et à l’arrestation de tous les mis en cause », a laissé entendre jeudi le procureur de la République, M. Richard Adou, devant des journalistes.
Les groupes parlementaires de l’opposition constatent ainsi que pour contourner l’immunité parlementaire dont jouissent les députés, le parquet d’Abidjan invoque de « manière « abusive le flagrant délit sans jamais démontrer la réalité de cette situation », a déploré Yasmina Ouégnin.
Par ailleurs, la plate-forme de l’opposition demande une Commission électorale indépendante (CEI) consensuelle. M. Ouattara Gnonzié a déclaré que « rien n’est fini », espérant qu'une nouvelle institution chargée des élections se mettra en place pour la présidentielle d’octobre 2020.
AP/ls
« Nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnalités politiques et les militants arrêtés, et le retour sans conditions de toutes celles qui sont contraintes en exil», a dit Ouattara Gnonzié, dans une déclaration , au nom de la plate-forme de l’opposition, face à la presse.
A la suite d’un retour avorté de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, à l’aéroport d’Abidjan, le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt international a été requis contre lui pour complot contre l’autorité de l’Etat. En outre une quinzaine de personnes dont cinq députés ont été arrêtées.
Au nombre des personnes mises aux arrêts, figurent les députés Alain Lobognon, Soro Kanigui Mamadou, Yao Soumaila, Camara Loukimane, Soumahoro Kando, ainsi qu’une maire et deux dirigeants de partis et mouvements politiques.
Ils ont été inculpés et mis sous mandat de dépôt pour trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelle fausse et atteinte à l’autorité de l’Etat. Pour M. Ouattara Gnonzié c’est « un prétexte de faux délits pour étouffer les partis politiques pour que plus personne ne s’exprime ».
Dans une déclaration, en fin de matinée, Yasmina Ouégnin, porte-parole des groupes parlementaires de l’opposition, notamment le Pdci (Parti démocratique de Côte d'Ivoire), Vox Populi, et Rassemblement, a appelé à la « suspension de la détention » des députés arrêtés depuis le lundi 23 décembre 2019.
Elle a dénoncé une « procédure expéditive » au terme de laquelle ils ont été déférés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), où « ils font l’objet de procédure pénale en violation de la Constitution et du règlement de l’Assemblée nationale en raison de l’immunité parlementaire dont ils bénéficient ».
A l’occasion d’une conférence de presse qu'ils organisaient au siège de leur mouvement Génération et peuples solidaires (GPS dont M. Soro est le président), le 23 décembre 2019, plusieurs responsables dudit mouvement ont été interpellés par les forces de l’ordre qui ont pris d’assaut ce siège à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.
Il leur est reproché des infractions de troubles à l’ordre public. Selon la loi, au cours d’une session parlementaire, aucun député ne peut être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec autorisation de la Chambre dont il est membre sauf cas de flagrant délit.
« Vu la gravité des faits et en raison de la flagrance de délit de ceci, j’ai immédiatement ordonné à la direction de la surveillance du territoire de procéder à la recherche et à l’arrestation de tous les mis en cause », a laissé entendre jeudi le procureur de la République, M. Richard Adou, devant des journalistes.
Les groupes parlementaires de l’opposition constatent ainsi que pour contourner l’immunité parlementaire dont jouissent les députés, le parquet d’Abidjan invoque de « manière « abusive le flagrant délit sans jamais démontrer la réalité de cette situation », a déploré Yasmina Ouégnin.
Par ailleurs, la plate-forme de l’opposition demande une Commission électorale indépendante (CEI) consensuelle. M. Ouattara Gnonzié a déclaré que « rien n’est fini », espérant qu'une nouvelle institution chargée des élections se mettra en place pour la présidentielle d’octobre 2020.
AP/ls