Abidjan (Côte d'Ivoire) - En Côte d’Ivoire plusieurs jeunes filles, confrontées à des grossesses non voulues, s’adonnent à des avortements non médicalisés au péril de leur vie, malgré l’interdiction de cette pratique. C’est le cas de Marie-Jeanne, une aide-soignante qui s’est confiée à APA.
L’avortement, en milieu religieux, est strictement interdit, car considéré comme un crime parce que l’on ôte la vie à un être humain en conception. En outre, la loi ivoirienne ne permet pas l’avortement dans un centre hospitalier, une situation délicate pour des femmes qui ne désirent pas garder une grossesse.
Interrogées, dans la pure discrétion, certaines jeunes filles en Côte d’Ivoire confient leurs mésaventures. Des avortements notamment provoqués à travers des pratiques traditionnelles ou l’ingurgitation de décoctions, qui ont failli souvent faucher leur vie.
Se confiant à APA dans la capitale économique ivoirienne, Marie-Jeanne, une aide-soignante raconte avoir pratiqué l’avortement suite à une aventure amoureuse avec un homme. Ce dernier avec qui elle vivait en couple, a lors d’une dispute lâché qu’il ne voulait pas de la grossesse dans un moment difficile qu’ils traversaient au plan financier.
Elle rapporte avoir contacté une vieille femme qui vend des médicaments traditionnels, et qui lui a donné une décoction avec lequel elle s’est purgée et qui a occasionné le décès de jumeaux qu’elle portait. Mais, outre cela, elle est tombée dans le coma maintes fois avant de revenir à la vie.
« Aujourd’hui, je regrette fortement tout cela. C’est vrai que Dieu dans sa grâce m’a donné des enfants (trois autres après) mais il m’arrive de penser à cet avortement de ces jumeaux qui a failli détruire ma vie », avoue-t-elle.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) on estime à 22 millions d’avortements pratiqués chaque année dans de mauvaises conditions de sécurité avec, pour conséquence, une issue fatale pour quelque 47.000 femmes et des invalidités pour 5 millions d’autres.
Ces décès et ces invalidités auraient pu être évités si ces avortements provoqués avaient été pratiqués dans un cadre légal et dans de bonnes conditions de sécurité, ou si les patientes avaient eu accès à une éducation à la sexualité et à des services de planification familiale, soutient l’OMS.
Celles qui sont le plus en proie, sont les jeunes filles. Plusieurs découvrent le sexe, mais n’ont pas assez de connaissance sur les méthodes de contraception. D’autres, engagées dans des relations de façon aveugle sans peser les conséquences, ont dû faire recours à des avortements clandestins.
Natacha, elle, a en classe de troisième dans la localité de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, a pratiqué l’avortement en allant consulter une avorteuse qui lui a donné des produits à avaler et se purger. Suite à un échec, elle a dû faire de « façon clandestine » l’avortement dans une clinique.
Avortement sécurisé
Dans presque tous les pays développés, l’avortement sécurisé est autorisé soit sur demande de la femme, soit pour des raisons d’ordre socio-économique au sens large et les services correspondants sont généralement disponibles et facilement accessibles.
En revanche, dans des pays, l’avortement provoqué est soumis à d’importantes restrictions légales et souvent impossibles à obtenir. Cela est parfois le privilège des gens aisés, et les femmes nécessiteuses n’ont d’autre choix que de s’adresser à des avorteurs qui opèrent dans de mauvaises conditions.
L’OMS a de ce fait élaboré un document intitulé « Avortement sécurisé : directives techniques à l’intervention des systèmes de santé». Dans ce support, l’organisation indique les soins cliniques dispensés aux femmes qui font l’avortement, avant, pendant et après l’acte.
Quand les lois et les politiques autorisent l’avortement dans une large gamme d’indications, l’incidence de l’avortement non sécurisé et la mortalité qui en résulte sont réduits à un minimum, fait observer l’Organisation mondiale de la santé dans l’ouvrage sur l’Avortement sécurisé.
L’avortement est permis pour des raisons sociales ou économiques seulement dans 16 % des pays en développement dans le monde, mais dans 80% des pays développés, ce qui montre des divergences de point de vue sur le sujet.
Trois avortements provoqués sur quatre dans les pays en développement, à l’exclusion de la Chine, sont pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité avec à la clé une morbidité et une mortalité dont la responsabilité sociale et financière retombe sur le système de santé publique.
AP/ls
L’avortement, en milieu religieux, est strictement interdit, car considéré comme un crime parce que l’on ôte la vie à un être humain en conception. En outre, la loi ivoirienne ne permet pas l’avortement dans un centre hospitalier, une situation délicate pour des femmes qui ne désirent pas garder une grossesse.
Interrogées, dans la pure discrétion, certaines jeunes filles en Côte d’Ivoire confient leurs mésaventures. Des avortements notamment provoqués à travers des pratiques traditionnelles ou l’ingurgitation de décoctions, qui ont failli souvent faucher leur vie.
Se confiant à APA dans la capitale économique ivoirienne, Marie-Jeanne, une aide-soignante raconte avoir pratiqué l’avortement suite à une aventure amoureuse avec un homme. Ce dernier avec qui elle vivait en couple, a lors d’une dispute lâché qu’il ne voulait pas de la grossesse dans un moment difficile qu’ils traversaient au plan financier.
Elle rapporte avoir contacté une vieille femme qui vend des médicaments traditionnels, et qui lui a donné une décoction avec lequel elle s’est purgée et qui a occasionné le décès de jumeaux qu’elle portait. Mais, outre cela, elle est tombée dans le coma maintes fois avant de revenir à la vie.
« Aujourd’hui, je regrette fortement tout cela. C’est vrai que Dieu dans sa grâce m’a donné des enfants (trois autres après) mais il m’arrive de penser à cet avortement de ces jumeaux qui a failli détruire ma vie », avoue-t-elle.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) on estime à 22 millions d’avortements pratiqués chaque année dans de mauvaises conditions de sécurité avec, pour conséquence, une issue fatale pour quelque 47.000 femmes et des invalidités pour 5 millions d’autres.
Ces décès et ces invalidités auraient pu être évités si ces avortements provoqués avaient été pratiqués dans un cadre légal et dans de bonnes conditions de sécurité, ou si les patientes avaient eu accès à une éducation à la sexualité et à des services de planification familiale, soutient l’OMS.
Celles qui sont le plus en proie, sont les jeunes filles. Plusieurs découvrent le sexe, mais n’ont pas assez de connaissance sur les méthodes de contraception. D’autres, engagées dans des relations de façon aveugle sans peser les conséquences, ont dû faire recours à des avortements clandestins.
Natacha, elle, a en classe de troisième dans la localité de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, a pratiqué l’avortement en allant consulter une avorteuse qui lui a donné des produits à avaler et se purger. Suite à un échec, elle a dû faire de « façon clandestine » l’avortement dans une clinique.
Avortement sécurisé
Dans presque tous les pays développés, l’avortement sécurisé est autorisé soit sur demande de la femme, soit pour des raisons d’ordre socio-économique au sens large et les services correspondants sont généralement disponibles et facilement accessibles.
En revanche, dans des pays, l’avortement provoqué est soumis à d’importantes restrictions légales et souvent impossibles à obtenir. Cela est parfois le privilège des gens aisés, et les femmes nécessiteuses n’ont d’autre choix que de s’adresser à des avorteurs qui opèrent dans de mauvaises conditions.
L’OMS a de ce fait élaboré un document intitulé « Avortement sécurisé : directives techniques à l’intervention des systèmes de santé». Dans ce support, l’organisation indique les soins cliniques dispensés aux femmes qui font l’avortement, avant, pendant et après l’acte.
Quand les lois et les politiques autorisent l’avortement dans une large gamme d’indications, l’incidence de l’avortement non sécurisé et la mortalité qui en résulte sont réduits à un minimum, fait observer l’Organisation mondiale de la santé dans l’ouvrage sur l’Avortement sécurisé.
L’avortement est permis pour des raisons sociales ou économiques seulement dans 16 % des pays en développement dans le monde, mais dans 80% des pays développés, ce qui montre des divergences de point de vue sur le sujet.
Trois avortements provoqués sur quatre dans les pays en développement, à l’exclusion de la Chine, sont pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité avec à la clé une morbidité et une mortalité dont la responsabilité sociale et financière retombe sur le système de santé publique.
AP/ls