Le président de l’Alliance pour le développement national (ADN), Gustave Dion n’est pas opposé à la vision du président de la république, Alassane Ouattara qui souhaite que la caution des candidatures à la présidentielle d’octobre passe de 100 à 200 millions FCFA. Le président Gustave Dion a donné cette position lors de la rentrée politique du parti nationaliste socio-démocratique qui s’est déroulé jeudi dernier dans la commune populaire de Yopougon. Pour lui, l’augmentation de la caution pourrait rendre crédible les élections présidentielles. Car seuls des partis sérieux qui ont des militants pourront déposer cet argent. Il y a du monde derrière lui, un nombre impressionnant de militants pour payer la caution de son parti même si cette caution s’augmente à 500 millions FCFA, fera-t-il remarquer. Les nationalistes socio-démocratiques qui rentrent en scène sur l’échiquier politique ne peuvent plus laisser la Côte d’Ivoire souffrir entre les mains des mauvais nationalistes. Car pour lui, la vision nationaliste n’est pas de brimer les étrangers. Son parti n’est pas dans la logique de la Côte d’Ivoire appartient aux Ivoiriens. Il est le seul nationaliste qui veut que les étrangers participent au vote en ce qui concerne les municipales. ‘’ Un étranger qui a fait des investissements dans une commune et paient ses impôts pour contribuer au développement doit prendre part aux élections municipales. Mais en ce qui concerne les présidentielles, l’étranger doit se mettre à l’écart’’, a-t-il souligné. Sa vision du nationalisme c’est de réinventer la politique ivoirienne selon la culture de ce pays. Il faut réhabiliter la culture et la tradition ivoirienne pour le développement de ce pays. Cela suppose qu’il faut s’unir, se rassembler autour de nos traditions car celui qu’ignore les us et coutumes de ce pays ne sera jamais un bon dirigent. ‘’. Pour lui, le nationalisme ne veut pas dire qu’il faut livrer la guerre aux occidentaux. Car sans la France, les Etats-Unis et plusieurs pays développés la Côte d’Ivoire ne peut pas évoluer correctement. Il s’est offusqué de ceux qui combattent ces grands pays parce qu’ils disent qu’ils sont nationalistes. ‘’ Pourquoi certains Ivoiriens combattent les occidentaux alors qu’ils portent des vestes et cravates pour aller au travail ? Nous conseillons qu’il est temps de porter les tenues traditionnelles, pour aller au bureau. Cela permettra de valoriser notre culture. Voici la vision nationaliste que nous épousons’’, indique-t-il. Avant d’ajouter : ‘’C’est pour quoi je respecte les Sonoufo, les Godié, les Wêh, les Ebrié et tous ces peuples qui n’ont pas perdu leur culture’’. Le devoir de son parti est de valoriser les traditions et cultures du pays, mobiliser les Ivoiriens à les adopter. Il n’est donc plus question d’attendre le mardi gras pour faire connaître la tradition aux enfants à l’en croire. Avant de préciser que le respect de la culture fait l’économie des pertes en vies humaines quand il y a des crises politiques. Le parti ADN est un parti d’opposition de consensus loin d’être un parti politique qui dit aux enfants des autres de descendre dans la rue. Sa formation politique ne laissera pas les gens se battre dans ce pays. Ceux qui veulent se battre doivent choisir un autre pays pour aller s’y battre parce que les Ivoiriens veulent la paix et la tranquillité. Gustave Dion a dénoncé les hommes politiques qui comptent sur l’ethno-nationalisme pour gagner une élection présidentielle. ‘’ Parce que je suis du V baoulé, alors je gagnerai dans ma région ; ou parce que je suis de l’est, alors je gagnerai dans ma région. Celui qui veut participer à une élection présidentielle doit avoir des sections dans toutes les régions’’, a fait remarquer le premier responsable du parti ADN. Pour terminer, il a souligné que la politique et la religion sont incompatibles. Il faut pour cela les séparer. Il a conseillé d’arrêter de faire la politique dans les églises et les mosquées. Ceux qui feront la politique dans les églises et les mosquées ne seront pas élus à l’en croire. Parlant des emplois de la jeunesse, il a souhaité que la délocalisation des usines et l’augmentation du Smig car personne ne peut vivre correctement avec 60 000 francs.
Jeanne Auréole
Jeanne Auréole