Une vingtaine d’enseignants du Lycée moderne 1 de Bouaflé vivent une situation qu’ils qualifient d’injuste vu les circonstances. Leur salaire du mois de janvier a été suspendu suite à la grève lancée du 28 au 30 janvier dernier par la Cosefci. Ces enseignants soutiennent qu’ils n’ont pas pris part à ce mouvement de grève puisque le Coalition des Syndicats éducation formation de Côte d’Ivoire n’a pas de représentation au sein du Lycée Moderne 1 de Bouaflé. Selon les informations recueillies auprès du personnel enseignant, qui subit cette injustice (?), c’est le proviseur de ce lycée, M. Traoré Nouffou, qui, certainement sous la pression de la hiérarchie, a établi cette liste d’enseignants dans la foulée pour la transmettre au ministère de l’Education Nationale. A en croire nos interlocuteurs, cette décision a été prise dans un flou total vu que ce mot d’ordre de grève lancé par la Cosefci les 28, 29 et 30 janvier dernier, a coïncidé avec un mouvement d’humeur déclenché en cette même période par des élèves se réclamant de la Fesci et conduits par l’élève Trazié Edmond Béranger de la Terminale A2 du Lycée Moderne 1 de Bouaflé. Ce mouvement aurait perturbé les cours vu que les agitateurs ont menacé les enseignants. Mais toujours selon ces derniers, cette situation ne les a pas empêchés de dispenser les cours « Malgré la psychose et la situation d’insécurité créée par les élèves, nous étions à nos postes et nous avons dispensé les cours les 28, 29 et 30 janvier faisant fi du mot d’ordre de la Cosefci. Nous sommes surpris qu’étant à notre poste, nous avons été identifiés comme des grévistes par le proviseur du lycée 1 et frappés par le mesure de suspension des salaires du mois de janvier », a soutenu un enseignant rencontré, qui a souhaité garder l’anonymat. Joint au téléphoné pour avoir sa version des faits, le proviseur n’a pas souhaité s’exprimer sur la question. « Je n’ai pas d’observation à faire sur cette suspension de salaire et je ne peux pas donc m’exprimer sur cette question. Moi, je rends compte à ma hiérarchie qui, seule, est habilitée à juger le travail que je fais », a indiqué Traoré Nouffou. Le syndicat national des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire, qui a été saisi de ce dossier, a entrepris des démarches auprès des autorités compétentes pour que cette injustice soit réparée.
JEROME N’DRI
JEROME N’DRI