Située dans la région du Guemon, Bangolo est une localité de plus de plus 20.000 habitants située sur l’axe Duékoué-Man. Dans cette cité, l’insécurité est devenue un fait banale. C’est le quotidien des pauvres habitants vivant dans la ville mais aussi dans certaines zones du département. Les attaques de domiciles, les braquages sur les routes, vols à main armée sont devenus monnaie courante et s’apparentent à une comédie parfois, tellement ils sont fréquents. Les fonctionnaires et agents de l’État, les services publics et les opérateurs économiques sont la cible des bandits de grand chemin qui opèrent en toute impunité depuis plusieurs années. Tous les locaux des services de l’État, de la préfecture en passant par la sous-préfecture, le lycée moderne, les impôts, les deux inspections primaires, le centre social, la mairie, la direction départementale des Sports, ont été visités par des bandits, et à plusieurs reprises pour certains.
Les services privés ne sont pas en reste. Les stations services, la (seule) pharmacie, le siège des coopératives agricoles, les points de mobile money, les magasins, les boutiques, les kiosques à café, même les cabines téléphoniques et autres ont été victimes de ces hommes armés.
Dans les domiciles, c’est le sommeil du crocodile. La peur hante les familles qui ne savent à quel saint se vouer. Le mode opératoire des voleurs ne change pas. Des pères de familles sont humiliés et dépouillés sous le regard impuissant de leurs progénitures avec la menace des armes à feu. Pour ceux qui ont un peu de chance, ils sont endormis très profondément sous l’effet de produits chimiques pendant que leurs bourreaux opèrent tranquillement et vident leurs maisons. C’est au petit matin qu’ils constatent les dégâts. Ce dernier mode opératoire est devenu le plus fréquent. « Ces dernières années, l’insécurité à atteint un niveau insupportable dans la ville. Je ne peux même pas dormir en paix. Je m’attends toujours à la visite des voleurs. Quand je me réveille que je vois ma télé et ma moto au salon, je me dis que c’est pas mon tour, mon tour n’est pas encore arrivé », confie K. A, enseignant au lycée moderne de Bangolo.
Tous les correspondants de presse basés dans cette ville ont vu leurs domiciles attaqués et à plusieurs reprises.
Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette montée de l’insécurité. La brigade de gendarmerie nationale est débordée. Elle ne dispose que d’une trentaine d’éléments pour couvrir un département de 9 sous-préfectures. La mission est visiblement difficile, voire impossible. La population et les forces de l’ordre se renvoient la faute. Les populations dénoncent une passivité déconcertante de la maréchaussée impuissante face au phénomène de l’insécurité. « Moi, je veux comprendre ce que fait la gendarmerie. Comment dans une petite ville où les attaques de domiciles sont le quotidien de la population, il n’y a jamais eu d’arrestation ? » s’interroge un internaute sur la toile. « La population ne coopère pas suffisamment », répond un officier de la brigade.
A cela il faut ajouter l’inexistence de l’électricité publique. Les rues sont plongées dans la pénombre. Une aubaine pour les bandits pour opérer en toute quiétude.
Le plus grand souhait de Bangolo, c’est l’ouverture du commissariat de police construit par le Conseil régional. Ces locaux restent inexploités depuis des années. Une campagne dénommée "à quand l’ouverture du commissariat de Bangolo" ou encore "Bangolo attend l’ouverture de son commissariat" est menée sur la toile par les fils du département pour attirer l’attention du gouvernement.
Pour rappel, plus d’une dizaine d’enseignants avaient désertés la ville l’an dernier pour raison d’insécurité. Cette année, les demandes de mutations se comptent encore par dizaine. « N’attendons pas que le pire arrive pour intervenir. Nous vivons dans le peur chaque nuit. Les opérateurs économiques et les fonctionnaires sont la cible de bandits chaque jour à Bangolo. Il faut que l’État trouve une solution idoine à notre souffrance », plaide un opérateur économique, sous le couvert de l’anonymat, dont les installations ont été visitées par des hommes armés tout récemment.
T.F
Les services privés ne sont pas en reste. Les stations services, la (seule) pharmacie, le siège des coopératives agricoles, les points de mobile money, les magasins, les boutiques, les kiosques à café, même les cabines téléphoniques et autres ont été victimes de ces hommes armés.
Dans les domiciles, c’est le sommeil du crocodile. La peur hante les familles qui ne savent à quel saint se vouer. Le mode opératoire des voleurs ne change pas. Des pères de familles sont humiliés et dépouillés sous le regard impuissant de leurs progénitures avec la menace des armes à feu. Pour ceux qui ont un peu de chance, ils sont endormis très profondément sous l’effet de produits chimiques pendant que leurs bourreaux opèrent tranquillement et vident leurs maisons. C’est au petit matin qu’ils constatent les dégâts. Ce dernier mode opératoire est devenu le plus fréquent. « Ces dernières années, l’insécurité à atteint un niveau insupportable dans la ville. Je ne peux même pas dormir en paix. Je m’attends toujours à la visite des voleurs. Quand je me réveille que je vois ma télé et ma moto au salon, je me dis que c’est pas mon tour, mon tour n’est pas encore arrivé », confie K. A, enseignant au lycée moderne de Bangolo.
Tous les correspondants de presse basés dans cette ville ont vu leurs domiciles attaqués et à plusieurs reprises.
Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette montée de l’insécurité. La brigade de gendarmerie nationale est débordée. Elle ne dispose que d’une trentaine d’éléments pour couvrir un département de 9 sous-préfectures. La mission est visiblement difficile, voire impossible. La population et les forces de l’ordre se renvoient la faute. Les populations dénoncent une passivité déconcertante de la maréchaussée impuissante face au phénomène de l’insécurité. « Moi, je veux comprendre ce que fait la gendarmerie. Comment dans une petite ville où les attaques de domiciles sont le quotidien de la population, il n’y a jamais eu d’arrestation ? » s’interroge un internaute sur la toile. « La population ne coopère pas suffisamment », répond un officier de la brigade.
A cela il faut ajouter l’inexistence de l’électricité publique. Les rues sont plongées dans la pénombre. Une aubaine pour les bandits pour opérer en toute quiétude.
Le plus grand souhait de Bangolo, c’est l’ouverture du commissariat de police construit par le Conseil régional. Ces locaux restent inexploités depuis des années. Une campagne dénommée "à quand l’ouverture du commissariat de Bangolo" ou encore "Bangolo attend l’ouverture de son commissariat" est menée sur la toile par les fils du département pour attirer l’attention du gouvernement.
Pour rappel, plus d’une dizaine d’enseignants avaient désertés la ville l’an dernier pour raison d’insécurité. Cette année, les demandes de mutations se comptent encore par dizaine. « N’attendons pas que le pire arrive pour intervenir. Nous vivons dans le peur chaque nuit. Les opérateurs économiques et les fonctionnaires sont la cible de bandits chaque jour à Bangolo. Il faut que l’État trouve une solution idoine à notre souffrance », plaide un opérateur économique, sous le couvert de l’anonymat, dont les installations ont été visitées par des hommes armés tout récemment.
T.F