Seth Koko, président du Mouvement politique L’ALTERNATIVE-CI, candidat déclaré à la présidentielle 2020 nous parle dans cet entretien des ambitions pour la Côte d’Ivoire. Face aux dinosaures de la politique ivoirienne, il rêve d’un destin à la Macron en France ou Saied en Tunisie….
Vous avez annoncé votre candidature à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire. Quelles sont vos chances en face des candidats des grands partis comme le RHDP et le PDCI-RDA?
En France, le mouvement en Marche a pu détrôner les trois grands partis politiques avec un leader âgé de 39 ans. À 3 mois de la présidentielle tunisienne, Kaïs Saïed s’est lancé et a remporté la victoire. À 43 ans et à 4 mois de la présidentielle ivoirienne, nous nous sommes déclarés et nous allons gagner parce que nous nous y préparions depuis 2012.
Aussi nous avons le meilleur projet de société dont j’ai dévoilé les 12 chapitres lors d’une interview que j’ai accordée le 05 juillet dernier à une chaîne de télévision panafricaine. Je suis le candidat de la nouvelle génération et du réel changement. Je serai donc la surprise de la prochaine présidentielle. Je peux vous confirmer que notre Mouvement politique L’ALTERNATIVE-CI est déterminé à déjouer les pronostics de la présidentielle d’octobre prochain en sa faveur.
C’est pourquoi j’appelle la société civile à œuvrer sans relâche afin d’arracher le pouvoir par les urnes des mains des traditionnels partis politiques aux conflits interminables, dont les actions de ces trentes dernières années n’ont abouties qu’à des guerres qui se sont soldées par plus de 3000 morts de 2010 à 2011.
Avez-vous des contacts avec l’ex président Laurent Gbagbo et son parti le FPI? Un projet commun à l’horizon?
Non, mais je suis sûr que mon élection va aider le FPI et Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et le RHDP, Henri Konan Bédié et le PDCI RDA à faire la paix parce que je suis médiateur de métier.
Pour cela, j’ai un projet de reconnaissance de l’Etat pour l’ex Président Laurent GBAGBO, au cas où celui-ci ne serait pas candidat ou élu, je prévois d’élever Laurent GBAGBO au rang de Président du Conseil d’Etat que je créerai dès mon élection. Ce projet qui rentre dans mon programme de réconciliation nationale est motivé par le fait que pour moi, Laurent GBAGBO a tout seul payé pour les erreurs de son prédécesseur Henri Konan BÉDIÉ et de son successeur Alassane OUATTARA ainsi que pour toute la classe politique ivoirienne de sa génération. Le Conseil d’Etat rassemblera en son sein les anciens chefs d’Etat et de Gouvernement.
Sous la supervision de ce conseil d’Etat, j’enclencherai le processus de réconciliation et de la relance économique qui devront désormais être dirigés par un gouvernement issu des cadres de la jeune génération du pays tout en recrutant également dans les différentes forces politiques en place.
Le processus de la révision de la liste électorale arrive bientôt à son terme après deux reports. Quel est votre regard sur le processus?
Il n’y a pas de processus électoral digne de ce nom en cours en Côte d’Ivoire. Ce n’est qu’une mise en scène qui vise à positionner le candidat du parti au pouvoir à la présidence de la République, le 31 octobre prochain, sans qu’il n’y ait eu une véritable compétition. Mais je doute bien que cela puisse marcher...
Je vous donne juste une fine partie des réalités actuelles : depuis 5 mois aucun parti politique n’a eu le droit de rassembler plus de 50 personnes en un seul lieu pour cause de la Covid19 et cela n’est pas prêt de changer dans les 3 mois à venir. On ne cherche pas à faire voter près de 8 millions de personnes alors que les candidats ne peuvent pas les rencontrer pour battre campagne. C’est donc quoi toutes ces incohérences alors que nous avons un technocrate au pouvoir? Vous n’ignorez pas non plus les fraudes sur la nationalité constatées en cours au profit du parti au pouvoir. La CEI actuelle appartient au chef de l’État. Elle ne pourra donc pas organiser une élection présidentielle en toute impartialité.
J’appelle donc le président sortant, monsieur Alassane OUATTARA à s’assurer une retraite paisible en organisant une élection présidentielle transparente et crédible. En commençant par le report du scrutin d’octobre 2020, la mise en place d’une CEI consensuelle et crédible.
Selon vous, de quoi la Côte d’Ivoire a-t-elle besoin en ce moment? Autrement dit, si vous êtes élu quelles seront vos priorités?
La Côte d’Ivoire a besoin d’un président qui va la sécuriser, la réconcilier et la mettre au travail pour de vrai.
Si je suis élu, mes douzes priorités seront d’œuvrer pour la paix et la cohésion sociale, la modernisation de l’administration et créer les conditions du travail parfait, de sécuriser le pays et lutter contre la corruption, d’améliorer l’outil de défense, de réformer le système judiciaire, de repositionner la diplomatie ivoirienne à travers une coopération internationale et régionale innovante, de solutionner la problématique du foncier rural et urbain, d’œuvrer pour l’autosuffisance alimentaire, de redynamiser le sectateur de la santé, l’éducation nationale (tant en milieu rural qu’urbain), les mœurs, l’industrialisation et le lancement des grands chantiers du gouvernement.
Que répondez-vous à ceux qui pensent que vous n’irez pas jusqu’au bout de cette candidature?
Je dirais qu’ils se trompent parce que je vais me donner les moyens d’y aller et de gagner à condition que l’élection se déroule dans la transparence et l’équité. C’est d’ailleurs pour garantir cette transparence que j’appelle la France, les États-Unis d’Amérique, l’ONU, l’UA et la CEDEAO à se racheter en s’impliquant avec sincérité dans le processus électoral en cours le plus rapidement possible afin d’éviter une énième crise postélectorale à la Côte d’Ivoire.
Que pensez-vous des divergences des Chefs d’États de la CEDEAO au sujet de l’ECO ?
Sur cette question de la future monnaie unique de la CEDEAO, j’estime qu’une communauté est un ensemble de plusieurs entités. C’est donc en mutualisant leurs forces que nos chefs d’Etat produiront des résultats solides pour la sous-région. Je souhaite donc que certains chefs d’Etats de la communauté ne prennent pas de façon solitaire des décisions engageant l’avenir de toute la sous-région. Sur la question, je soutiens la position du président Nigérian, Muhammadu BUHARI.
Par A. N.
Vous avez annoncé votre candidature à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire. Quelles sont vos chances en face des candidats des grands partis comme le RHDP et le PDCI-RDA?
En France, le mouvement en Marche a pu détrôner les trois grands partis politiques avec un leader âgé de 39 ans. À 3 mois de la présidentielle tunisienne, Kaïs Saïed s’est lancé et a remporté la victoire. À 43 ans et à 4 mois de la présidentielle ivoirienne, nous nous sommes déclarés et nous allons gagner parce que nous nous y préparions depuis 2012.
Aussi nous avons le meilleur projet de société dont j’ai dévoilé les 12 chapitres lors d’une interview que j’ai accordée le 05 juillet dernier à une chaîne de télévision panafricaine. Je suis le candidat de la nouvelle génération et du réel changement. Je serai donc la surprise de la prochaine présidentielle. Je peux vous confirmer que notre Mouvement politique L’ALTERNATIVE-CI est déterminé à déjouer les pronostics de la présidentielle d’octobre prochain en sa faveur.
C’est pourquoi j’appelle la société civile à œuvrer sans relâche afin d’arracher le pouvoir par les urnes des mains des traditionnels partis politiques aux conflits interminables, dont les actions de ces trentes dernières années n’ont abouties qu’à des guerres qui se sont soldées par plus de 3000 morts de 2010 à 2011.
Avez-vous des contacts avec l’ex président Laurent Gbagbo et son parti le FPI? Un projet commun à l’horizon?
Non, mais je suis sûr que mon élection va aider le FPI et Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et le RHDP, Henri Konan Bédié et le PDCI RDA à faire la paix parce que je suis médiateur de métier.
Pour cela, j’ai un projet de reconnaissance de l’Etat pour l’ex Président Laurent GBAGBO, au cas où celui-ci ne serait pas candidat ou élu, je prévois d’élever Laurent GBAGBO au rang de Président du Conseil d’Etat que je créerai dès mon élection. Ce projet qui rentre dans mon programme de réconciliation nationale est motivé par le fait que pour moi, Laurent GBAGBO a tout seul payé pour les erreurs de son prédécesseur Henri Konan BÉDIÉ et de son successeur Alassane OUATTARA ainsi que pour toute la classe politique ivoirienne de sa génération. Le Conseil d’Etat rassemblera en son sein les anciens chefs d’Etat et de Gouvernement.
Sous la supervision de ce conseil d’Etat, j’enclencherai le processus de réconciliation et de la relance économique qui devront désormais être dirigés par un gouvernement issu des cadres de la jeune génération du pays tout en recrutant également dans les différentes forces politiques en place.
Le processus de la révision de la liste électorale arrive bientôt à son terme après deux reports. Quel est votre regard sur le processus?
Il n’y a pas de processus électoral digne de ce nom en cours en Côte d’Ivoire. Ce n’est qu’une mise en scène qui vise à positionner le candidat du parti au pouvoir à la présidence de la République, le 31 octobre prochain, sans qu’il n’y ait eu une véritable compétition. Mais je doute bien que cela puisse marcher...
Je vous donne juste une fine partie des réalités actuelles : depuis 5 mois aucun parti politique n’a eu le droit de rassembler plus de 50 personnes en un seul lieu pour cause de la Covid19 et cela n’est pas prêt de changer dans les 3 mois à venir. On ne cherche pas à faire voter près de 8 millions de personnes alors que les candidats ne peuvent pas les rencontrer pour battre campagne. C’est donc quoi toutes ces incohérences alors que nous avons un technocrate au pouvoir? Vous n’ignorez pas non plus les fraudes sur la nationalité constatées en cours au profit du parti au pouvoir. La CEI actuelle appartient au chef de l’État. Elle ne pourra donc pas organiser une élection présidentielle en toute impartialité.
J’appelle donc le président sortant, monsieur Alassane OUATTARA à s’assurer une retraite paisible en organisant une élection présidentielle transparente et crédible. En commençant par le report du scrutin d’octobre 2020, la mise en place d’une CEI consensuelle et crédible.
Selon vous, de quoi la Côte d’Ivoire a-t-elle besoin en ce moment? Autrement dit, si vous êtes élu quelles seront vos priorités?
La Côte d’Ivoire a besoin d’un président qui va la sécuriser, la réconcilier et la mettre au travail pour de vrai.
Si je suis élu, mes douzes priorités seront d’œuvrer pour la paix et la cohésion sociale, la modernisation de l’administration et créer les conditions du travail parfait, de sécuriser le pays et lutter contre la corruption, d’améliorer l’outil de défense, de réformer le système judiciaire, de repositionner la diplomatie ivoirienne à travers une coopération internationale et régionale innovante, de solutionner la problématique du foncier rural et urbain, d’œuvrer pour l’autosuffisance alimentaire, de redynamiser le sectateur de la santé, l’éducation nationale (tant en milieu rural qu’urbain), les mœurs, l’industrialisation et le lancement des grands chantiers du gouvernement.
Que répondez-vous à ceux qui pensent que vous n’irez pas jusqu’au bout de cette candidature?
Je dirais qu’ils se trompent parce que je vais me donner les moyens d’y aller et de gagner à condition que l’élection se déroule dans la transparence et l’équité. C’est d’ailleurs pour garantir cette transparence que j’appelle la France, les États-Unis d’Amérique, l’ONU, l’UA et la CEDEAO à se racheter en s’impliquant avec sincérité dans le processus électoral en cours le plus rapidement possible afin d’éviter une énième crise postélectorale à la Côte d’Ivoire.
Que pensez-vous des divergences des Chefs d’États de la CEDEAO au sujet de l’ECO ?
Sur cette question de la future monnaie unique de la CEDEAO, j’estime qu’une communauté est un ensemble de plusieurs entités. C’est donc en mutualisant leurs forces que nos chefs d’Etat produiront des résultats solides pour la sous-région. Je souhaite donc que certains chefs d’Etats de la communauté ne prennent pas de façon solitaire des décisions engageant l’avenir de toute la sous-région. Sur la question, je soutiens la position du président Nigérian, Muhammadu BUHARI.
Par A. N.