Monsieur le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, depuis jeudi dernier, la Côte d’Ivoire a un nouveau Premier ministre, Hamed Bakayoko, en remplacement du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, rappelé à Dieu. Depuis le lundi 03 août, le gouvernement est connu. Vous-même, comme toute l’équipe en fonction, avez été reconduit. Quels commentaires en faites-vous ?
Je voudrais d’emblée me souvenir de la mémoire de l’homme d’État que fut le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, grand serviteur de la République, arraché à notre affection le 08 juillet dernier.
Je salue également la nomination plus que méritée du nouveau Premier Ministre, SEM Hamed Bakayoko, dont la force de caractère, le sens élevé du devoir et l’abnégation au travail devront conduire à la parfaite continuité de l’action du gouvernement.
En ce qui concerne la reconduction des membres du Gouvernement, permettez-moi d’adresser mes remerciements au Président de la République et au Premier Ministre, pour la confiance placée en cette équipe.
Dans moins de trois mois, la Côte d’Ivoire organisera une élection présidentielle. Une échéance proche perturbée par la pandémie à coronavirus dont aucun pays ne peut se hasarder à prédire la date de son éradication. Dans un tel contexte d’exigence constitutionnelle et de réalité sanitaire, quelles seront les priorités du Gouvernement ?
Sous la haute égide du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, le nouveau Premier Ministre, fixera la ligne de conduite du Gouvernement qui à mon humble avis restera axé sur l’amélioration des conditions de vie des populations.
En ce qui concerne les élections, le Gouvernement entend mettre tout en œuvre pour la tenue du scrutin à bonne date, en s’assurant que les conditions pour la tenue d’élections crédibles, apaisées, inclusives et transparentes soient bien réunies.
A moins de quatre-vingt-dix jours de la présidentielle, le nouveau candidat du Rhdp n’est toujours pas connu. De vastes mobilisations ont lieu à travers le pays qui demandent au Président de la République de revenir sur sa décision de passer le flambeau à une autre génération, et de « se sacrifier », comme le disent certains de ses concitoyens, pour se porter candidat pour un mandat. Si le Chef de l’Etat accédait à leur demande, pourrions-nous parler d’un troisième mandat ou d’un autre mandat, Monsieur le Ministre ?
L’enjeu capital qui est de permettre à notre pays de poursuivre sa marche vers le développement économique et social, nous impose de recourir à nouveau au Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, en lui demandant, de reconsidérer sa position et d’offrir à notre chère patrie, la possibilité de bénéficier encore de sa clairvoyance et de son sens singulier de la gestion de l’Etat.
Cet appel, au-delà de celui manifesté lors du Conseil Politique du RHDP le 29 juillet dernier, est un appel national, car il y va du destin de la Nation.
Tout cela est bien beau, Monsieur le Ministre, mais le Chef de l’Etat peut-il légalement briguer un autre mandat ?
Pour répondre à votre question, nous devons nous souvenir qu’en 2016, il ne s’agissait pas d’une révision de la Constitution du 1er août 2000, auquel cas on serait toujours dans la deuxième République.
En la matière, il s’est agi de l’adoption par le peuple souverain d’une nouvelle Constitution, qui consacre l’avènement de la troisième République. Cela marque, et il faut le relever avec force, un renouvellement institutionnel. Au titre de l’Exécutif, l’un des changements majeurs est la création du poste de Vice-Président de la République qui vient définitivement consacrer la séparation des pouvoirs avec le législatif et renforcer les capacités opérationnelles de l’Exécutif.
Nous sommes donc dans une nouvelle forme de gouvernance totalement différente de la précédente. Cette nouvelle République n’a pas encore connu d’élection présidentielle. L’élection du 31 octobre 2020 sera donc la première du genre de la troisième République. Et nous sommes convaincu que notre candidat, le Président Alassane Ouattara, s’il accepte notre appel, en sortira vainqueur dès le premier tour.
Un tout autre sujet, M. le ministre, où en est-on avec le passeport demandé par l’ex-Président de la République, Laurent Gbagbo ? Vous aviez dit récemment que les services compétents étaient en charge de ce dossier. Quelle est son évolution à ce jour ?
Il faudra poser la question au concerné, qui est en contact avec les services compétents.
Aura-t-il droit à un passeport ordinaire ou diplomatique ?
Les services en charge de l’établissement des passeports sont assez outillés pour traiter la question de la requête de M. Gbagbo de façon autonome sans que nous nous y attardions.
Les procédures sont connues de tous et transparentes pour tous les citoyens ivoiriens.
Certains confrères parlent de son retour en Côte d’Ivoire. Cette question est-elle à l’ordre du jour ?
C’est une question qui relève du pouvoir Judiciaire. Le Gouvernement n’a pas de position sur ce dossier.
Pour la course à la présidentielle, tout serait fini pour lui… Son avocat nous apprend que son nom a été retiré de la liste électorale Qu’est-ce qui a justifié une telle décision ?
J’ignorai qu’il était candidat et je n’utiliserai pas les mots : « Tout est fini pour lui » car je ne sais pas ce qu’ils renferment.
Toutefois, je m’en tiendrais à notre code électoral, qui en son article 4 indique les personnes qui ne peuvent jouir du droit d’électeurs dans notre pays.
La loi est impersonnelle et s’applique à tous. Par ailleurs, la phase du contentieux qui s’ouvre ce 05 août donne l’occasion à chacun d’aborder ces sujets auprès de la CEI, qui est l’autorité compétente.
Qu’en est-il de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale par rapport à ce même sujet ?
Je vous renvoie à mon propos précédent et invite l’intéressé à se rapprocher de la Commission Electorale Indépendante (CEI) dans le cadre de la phase du contentieux.
Revenons si vous le permettez à la présidentielle prochaine : des candidatures sont connues ; celles du PDCI avec Henri Konan Bédié ; du FPI, avec Pascal Affi Nguessan, de l’Urd, avec Danièle Akissi Boni Claverie ; de l’Udpci avec Mabri Toikeuse et d’une indépendante, Me Françoise Kaudhjis-Offoumou… Suivront certainement d’autres. Comment entendez-vous leurs discours qui disent tous « non au 3e mandat ! » du Président Ouattara ?
Je vous l’ai fait savoir tantôt, si le Président Ouattara advenait à se présenter, il s’agirait pour lui de se présenter à son 1er mandat sous l’ère de la IIIème République. Cela est très clair et ne doit souffrir d’aucun doute.
Par ailleurs, j’aimerais indiquer à ces candidats qu’ils sont plutôt attendus sur leur offre politique de gouvernance pour améliorer le quotidien des Ivoiriens. Se prononcer sur le choix du RHDP, qui demeure un parti libre, n’est pas un programme de société.
L’actualité nationale, c’est aussi la lutte contre la Covid-19. Quel est, aujourd’hui, l’état des lieux ?
La Côte d’Ivoire sous la vision éclairée du Président Alassane Ouattara poursuit la mise en œuvre de sa riposte. Je voudrais, une nouvelle fois, saluer la mémoire du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, arraché à notre affection. Il a été le principal artisan du Plan national de riposte sanitaire. Ses instructions avisées ont permis à la Côte d’Ivoire d’avoir une bonne gestion de la pandémie, de réaliser des investissements qui assurent au pays une prise en charge de tous les malades. Toutes choses qui contribuent à maintenir bas le taux de décès qui tourne autour de 0,7%, l’un des plus faibles en Afrique, en raison de la stratégie d’identification précoce et de prise en charge anticipée et gratuite.
Le volet économique et social a également été adressé avec la mise en place de différents fonds à savoir le Fonds de soutien aux grandes entreprises ; le Fonds de soutien aux PME ; le Fonds de soutien au secteur informel ; le Fonds de solidarité et de soutien d’urgence humanitaire, qui fonctionnent très bien pour le bonheur de nos populations.
Toujours parlant de la Covid 19, nous sommes fort étonnés de constater que bien de restrictions ont été levées : toutes les activités économiques et sociales reprennent. Les Ivoiriens sont-ils suffisamment en sécurité face à cette pandémie ? Ailleurs dans le monde, certains pays réinstaurent des restrictions, des couvre-feux et des interdictions de rassemblement…
Toutes les mesures prises par le Conseil National de Sécurité sont motivées par les conseils avisés de nos experts en la matière. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) nous prévient que nous devons vivre encore un bon moment avec cette pandémie. Il nous revient alors d’amplifier la sensibilisation auprès des populations à l’effet de mieux maitriser cette maladie. C’est à cela que nous travaillons.
Il restera aux Ivoiriens de s’approprier les recommandations de façon responsable.
A trois mois de la présidentielle, où en sommes-nous avec le vaste programme social du gouvernement, concernant l’accès à l’eau, à l’électricité à coût réduit pour certaines couches de la société et aux services sociaux de base ?
Le Programme Social du Gouvernement (Psgouv) 2019-2020 dont l’enveloppe initiale a été réévaluée, passant de 727,5 milliards à 1008 milliards de francs CFA, adresse 05 principaux axes à savoir la santé pour tous ; l’éducation pour tous ; la réduction de la pauvreté par l’accès aux services essentiels ; l’autonomisation des femmes et des jeunes ; le bien-être des populations en milieu rural.
Ce programme a permis la réalisation de multiples projets de grandes envergures. Ses effets sont aujourd’hui perceptibles auprès des populations. J’invite d’ailleurs tous les Ivoiriens à consulter le site www.psgouv.ci pour voir dans le détail tout ce qui a été fait depuis plusieurs mois jusqu’à ce jour.
Le 7 août, la Côte d’Ivoire célébrera ses 60 ans d’indépendance. Vos concitoyens s’attendent à vivre ce moment historique dans la ferveur de l’évènement mais surtout à regarder l’avenir avec beaucoup plus de sérénité. Porte-parole, on vous sait dans « le secret des dieux ». Les Ivoiriens qui ne rêvent que de paix peuvent-ils s’attendre à des décisions qui décrisperaient l’atmosphère, sous la forme, par exemple, d’une libération de prisonniers politiques ? Quel est le plus beau cadeau que vos concitoyens pourraient s’entendre à recevoir ?
Cet exercice qui relève du pouvoir discrétionnaire du Président de la République se veut être un moment de rencontre et de partage entre le Président de la République et son peuple.
Ce dont nous sommes sûrs, c’est que le Président Alassane Ouattara a toujours su apporter des réponses aux préoccupations des Ivoiriens.
Merci Monsieur le Ministre. Une dernière question si vous le permettez : votre ministère organise, à partir d’aujourd’hui, un atelier de divulgation des lois sur la presse, sur la communication audiovisuelle et sur la communication publicitaire. Si depuis 2004 notre pays s’est doté de loi sur la presse et l’audiovisuel, c’est la première fois que la Côte d’Ivoire a une loi sur la communication publicitaire. Une belle avancée…
Merci Monsieur Koffi de nous permettre de parler brièvement de ce grand pas pour notre secteur de la communication.
En effet, je me réjouis de ce que l’Assemblée nationale et le Sénat aient adopté à l’unanimité la loi sur la communication publicitaire qui permet à notre pays de soutenir de manière plus efficace le développement du secteur de la publicité, un domaine pourvoyeur d’emplois qui participe à la croissance économique de notre pays et aussi à la valorisation de la créativité des acteurs du milieu.
Interview réalisée par Michel KOFFI
Je voudrais d’emblée me souvenir de la mémoire de l’homme d’État que fut le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, grand serviteur de la République, arraché à notre affection le 08 juillet dernier.
Je salue également la nomination plus que méritée du nouveau Premier Ministre, SEM Hamed Bakayoko, dont la force de caractère, le sens élevé du devoir et l’abnégation au travail devront conduire à la parfaite continuité de l’action du gouvernement.
En ce qui concerne la reconduction des membres du Gouvernement, permettez-moi d’adresser mes remerciements au Président de la République et au Premier Ministre, pour la confiance placée en cette équipe.
Dans moins de trois mois, la Côte d’Ivoire organisera une élection présidentielle. Une échéance proche perturbée par la pandémie à coronavirus dont aucun pays ne peut se hasarder à prédire la date de son éradication. Dans un tel contexte d’exigence constitutionnelle et de réalité sanitaire, quelles seront les priorités du Gouvernement ?
Sous la haute égide du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, le nouveau Premier Ministre, fixera la ligne de conduite du Gouvernement qui à mon humble avis restera axé sur l’amélioration des conditions de vie des populations.
En ce qui concerne les élections, le Gouvernement entend mettre tout en œuvre pour la tenue du scrutin à bonne date, en s’assurant que les conditions pour la tenue d’élections crédibles, apaisées, inclusives et transparentes soient bien réunies.
A moins de quatre-vingt-dix jours de la présidentielle, le nouveau candidat du Rhdp n’est toujours pas connu. De vastes mobilisations ont lieu à travers le pays qui demandent au Président de la République de revenir sur sa décision de passer le flambeau à une autre génération, et de « se sacrifier », comme le disent certains de ses concitoyens, pour se porter candidat pour un mandat. Si le Chef de l’Etat accédait à leur demande, pourrions-nous parler d’un troisième mandat ou d’un autre mandat, Monsieur le Ministre ?
L’enjeu capital qui est de permettre à notre pays de poursuivre sa marche vers le développement économique et social, nous impose de recourir à nouveau au Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, en lui demandant, de reconsidérer sa position et d’offrir à notre chère patrie, la possibilité de bénéficier encore de sa clairvoyance et de son sens singulier de la gestion de l’Etat.
Cet appel, au-delà de celui manifesté lors du Conseil Politique du RHDP le 29 juillet dernier, est un appel national, car il y va du destin de la Nation.
Tout cela est bien beau, Monsieur le Ministre, mais le Chef de l’Etat peut-il légalement briguer un autre mandat ?
Pour répondre à votre question, nous devons nous souvenir qu’en 2016, il ne s’agissait pas d’une révision de la Constitution du 1er août 2000, auquel cas on serait toujours dans la deuxième République.
En la matière, il s’est agi de l’adoption par le peuple souverain d’une nouvelle Constitution, qui consacre l’avènement de la troisième République. Cela marque, et il faut le relever avec force, un renouvellement institutionnel. Au titre de l’Exécutif, l’un des changements majeurs est la création du poste de Vice-Président de la République qui vient définitivement consacrer la séparation des pouvoirs avec le législatif et renforcer les capacités opérationnelles de l’Exécutif.
Nous sommes donc dans une nouvelle forme de gouvernance totalement différente de la précédente. Cette nouvelle République n’a pas encore connu d’élection présidentielle. L’élection du 31 octobre 2020 sera donc la première du genre de la troisième République. Et nous sommes convaincu que notre candidat, le Président Alassane Ouattara, s’il accepte notre appel, en sortira vainqueur dès le premier tour.
Un tout autre sujet, M. le ministre, où en est-on avec le passeport demandé par l’ex-Président de la République, Laurent Gbagbo ? Vous aviez dit récemment que les services compétents étaient en charge de ce dossier. Quelle est son évolution à ce jour ?
Il faudra poser la question au concerné, qui est en contact avec les services compétents.
Aura-t-il droit à un passeport ordinaire ou diplomatique ?
Les services en charge de l’établissement des passeports sont assez outillés pour traiter la question de la requête de M. Gbagbo de façon autonome sans que nous nous y attardions.
Les procédures sont connues de tous et transparentes pour tous les citoyens ivoiriens.
Certains confrères parlent de son retour en Côte d’Ivoire. Cette question est-elle à l’ordre du jour ?
C’est une question qui relève du pouvoir Judiciaire. Le Gouvernement n’a pas de position sur ce dossier.
Pour la course à la présidentielle, tout serait fini pour lui… Son avocat nous apprend que son nom a été retiré de la liste électorale Qu’est-ce qui a justifié une telle décision ?
J’ignorai qu’il était candidat et je n’utiliserai pas les mots : « Tout est fini pour lui » car je ne sais pas ce qu’ils renferment.
Toutefois, je m’en tiendrais à notre code électoral, qui en son article 4 indique les personnes qui ne peuvent jouir du droit d’électeurs dans notre pays.
La loi est impersonnelle et s’applique à tous. Par ailleurs, la phase du contentieux qui s’ouvre ce 05 août donne l’occasion à chacun d’aborder ces sujets auprès de la CEI, qui est l’autorité compétente.
Qu’en est-il de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale par rapport à ce même sujet ?
Je vous renvoie à mon propos précédent et invite l’intéressé à se rapprocher de la Commission Electorale Indépendante (CEI) dans le cadre de la phase du contentieux.
Revenons si vous le permettez à la présidentielle prochaine : des candidatures sont connues ; celles du PDCI avec Henri Konan Bédié ; du FPI, avec Pascal Affi Nguessan, de l’Urd, avec Danièle Akissi Boni Claverie ; de l’Udpci avec Mabri Toikeuse et d’une indépendante, Me Françoise Kaudhjis-Offoumou… Suivront certainement d’autres. Comment entendez-vous leurs discours qui disent tous « non au 3e mandat ! » du Président Ouattara ?
Je vous l’ai fait savoir tantôt, si le Président Ouattara advenait à se présenter, il s’agirait pour lui de se présenter à son 1er mandat sous l’ère de la IIIème République. Cela est très clair et ne doit souffrir d’aucun doute.
Par ailleurs, j’aimerais indiquer à ces candidats qu’ils sont plutôt attendus sur leur offre politique de gouvernance pour améliorer le quotidien des Ivoiriens. Se prononcer sur le choix du RHDP, qui demeure un parti libre, n’est pas un programme de société.
L’actualité nationale, c’est aussi la lutte contre la Covid-19. Quel est, aujourd’hui, l’état des lieux ?
La Côte d’Ivoire sous la vision éclairée du Président Alassane Ouattara poursuit la mise en œuvre de sa riposte. Je voudrais, une nouvelle fois, saluer la mémoire du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, arraché à notre affection. Il a été le principal artisan du Plan national de riposte sanitaire. Ses instructions avisées ont permis à la Côte d’Ivoire d’avoir une bonne gestion de la pandémie, de réaliser des investissements qui assurent au pays une prise en charge de tous les malades. Toutes choses qui contribuent à maintenir bas le taux de décès qui tourne autour de 0,7%, l’un des plus faibles en Afrique, en raison de la stratégie d’identification précoce et de prise en charge anticipée et gratuite.
Le volet économique et social a également été adressé avec la mise en place de différents fonds à savoir le Fonds de soutien aux grandes entreprises ; le Fonds de soutien aux PME ; le Fonds de soutien au secteur informel ; le Fonds de solidarité et de soutien d’urgence humanitaire, qui fonctionnent très bien pour le bonheur de nos populations.
Toujours parlant de la Covid 19, nous sommes fort étonnés de constater que bien de restrictions ont été levées : toutes les activités économiques et sociales reprennent. Les Ivoiriens sont-ils suffisamment en sécurité face à cette pandémie ? Ailleurs dans le monde, certains pays réinstaurent des restrictions, des couvre-feux et des interdictions de rassemblement…
Toutes les mesures prises par le Conseil National de Sécurité sont motivées par les conseils avisés de nos experts en la matière. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) nous prévient que nous devons vivre encore un bon moment avec cette pandémie. Il nous revient alors d’amplifier la sensibilisation auprès des populations à l’effet de mieux maitriser cette maladie. C’est à cela que nous travaillons.
Il restera aux Ivoiriens de s’approprier les recommandations de façon responsable.
A trois mois de la présidentielle, où en sommes-nous avec le vaste programme social du gouvernement, concernant l’accès à l’eau, à l’électricité à coût réduit pour certaines couches de la société et aux services sociaux de base ?
Le Programme Social du Gouvernement (Psgouv) 2019-2020 dont l’enveloppe initiale a été réévaluée, passant de 727,5 milliards à 1008 milliards de francs CFA, adresse 05 principaux axes à savoir la santé pour tous ; l’éducation pour tous ; la réduction de la pauvreté par l’accès aux services essentiels ; l’autonomisation des femmes et des jeunes ; le bien-être des populations en milieu rural.
Ce programme a permis la réalisation de multiples projets de grandes envergures. Ses effets sont aujourd’hui perceptibles auprès des populations. J’invite d’ailleurs tous les Ivoiriens à consulter le site www.psgouv.ci pour voir dans le détail tout ce qui a été fait depuis plusieurs mois jusqu’à ce jour.
Le 7 août, la Côte d’Ivoire célébrera ses 60 ans d’indépendance. Vos concitoyens s’attendent à vivre ce moment historique dans la ferveur de l’évènement mais surtout à regarder l’avenir avec beaucoup plus de sérénité. Porte-parole, on vous sait dans « le secret des dieux ». Les Ivoiriens qui ne rêvent que de paix peuvent-ils s’attendre à des décisions qui décrisperaient l’atmosphère, sous la forme, par exemple, d’une libération de prisonniers politiques ? Quel est le plus beau cadeau que vos concitoyens pourraient s’entendre à recevoir ?
Cet exercice qui relève du pouvoir discrétionnaire du Président de la République se veut être un moment de rencontre et de partage entre le Président de la République et son peuple.
Ce dont nous sommes sûrs, c’est que le Président Alassane Ouattara a toujours su apporter des réponses aux préoccupations des Ivoiriens.
Merci Monsieur le Ministre. Une dernière question si vous le permettez : votre ministère organise, à partir d’aujourd’hui, un atelier de divulgation des lois sur la presse, sur la communication audiovisuelle et sur la communication publicitaire. Si depuis 2004 notre pays s’est doté de loi sur la presse et l’audiovisuel, c’est la première fois que la Côte d’Ivoire a une loi sur la communication publicitaire. Une belle avancée…
Merci Monsieur Koffi de nous permettre de parler brièvement de ce grand pas pour notre secteur de la communication.
En effet, je me réjouis de ce que l’Assemblée nationale et le Sénat aient adopté à l’unanimité la loi sur la communication publicitaire qui permet à notre pays de soutenir de manière plus efficace le développement du secteur de la publicité, un domaine pourvoyeur d’emplois qui participe à la croissance économique de notre pays et aussi à la valorisation de la créativité des acteurs du milieu.
Interview réalisée par Michel KOFFI