« (…) Nulle part, il n’est inscrit dans la Constitution que si Bédié est candidat, d’autres personnes peuvent l’être. En matière électorale où dans les cas de l’élection présidentielle, c’est la Constitution qui compte. Pour ce qui est de la candidature d’Alassane Ouattara, je dirai que le président a violé, de façon flagrante, la Constitution de Côte d’Ivoire. (…) Le renouvellement dans la classe politique ne se décrète pas dans un pays. Les mutations politiques sont normales. Dans un parti comme le Pdci-Rda, il n’y a jamais eu de conflit de générations. Et le renouvellement est automatique. Moi qui vous parle, j’ai été ministre à 40 ans. Je voudrais donc dire, en ce qui concerne le Pdci-Rda, que nous n’avons pas de problème de générations. Le problème qui se pose aujourd’hui, c’est que le président de la République vient de violer la Constitution, c’est ce qui est important. Sa candidature est anticonstitutionnelle. Elle est illégale.
Moi qui vous parle, je suis bien placé parce que j’étais au cœur de la préparation de la Constitution de novembre 2016. J’ai fait des réunions avec le président Alassane Ouattara qui, la main sur le cœur, nous a dit qu’il n’était pas question d’un troisième mandat et que c’est pour cela qu’on mettait un article, 183 dans la Constitution de 2016. Le ministre de la Justice nous a formés, et j’ai battu campagne au pays bété et aujourd’hui, je suis meurtri, car je suis quelqu’un qui a été trompé et que l’on a amené à tromper son peuple. Je voudrais donc présenter toutes mes excuses au peuple bété de Côte d’Ivoire à qui j’ai dit que l’article 183 de la Constitution ne permettait pas un 3ème mandat. (…) Nous prenons acte que cette candidature est anticonstitutionnelle et viole la Constitution. Le président Ouattara met les germes de la déstabilisation de la Côte d’Ivoire et il est contre la paix en Côte d’Ivoire. (…) Je voulais dire à M. Bictogo que j’ai été un acteur principal du vote de la Constitution de novembre 2016. Donc je sais de quoi je parle. C’est une question de crédibilité et de morale.
Propos retranscrits par JEROME N’DRI
Moi qui vous parle, je suis bien placé parce que j’étais au cœur de la préparation de la Constitution de novembre 2016. J’ai fait des réunions avec le président Alassane Ouattara qui, la main sur le cœur, nous a dit qu’il n’était pas question d’un troisième mandat et que c’est pour cela qu’on mettait un article, 183 dans la Constitution de 2016. Le ministre de la Justice nous a formés, et j’ai battu campagne au pays bété et aujourd’hui, je suis meurtri, car je suis quelqu’un qui a été trompé et que l’on a amené à tromper son peuple. Je voudrais donc présenter toutes mes excuses au peuple bété de Côte d’Ivoire à qui j’ai dit que l’article 183 de la Constitution ne permettait pas un 3ème mandat. (…) Nous prenons acte que cette candidature est anticonstitutionnelle et viole la Constitution. Le président Ouattara met les germes de la déstabilisation de la Côte d’Ivoire et il est contre la paix en Côte d’Ivoire. (…) Je voulais dire à M. Bictogo que j’ai été un acteur principal du vote de la Constitution de novembre 2016. Donc je sais de quoi je parle. C’est une question de crédibilité et de morale.
Propos retranscrits par JEROME N’DRI