Le Fpi va-t-il boycotter les élections après le rejet de la candidature du président Laurent Gbagbo par le Conseil Constitutionnel ?
Le président Laurent Gbagbo n’est pas le seul candidat à la présidentielle qui ait été sollicité par les populations. Cela a été le cas de M. Alassane Ouattara, du président Henri Konan Bédié et plusieurs autres candidats, donc cela n’est pas nouveau. Nous l’avons dit ici et nous le répétons encore, le Front populaire ivoirien, toutes les organisations qui sont membres d’Eds ne boycotteront jamais les élections à venir. Nous irons aux élections et nous allons gagner les élections. Mais nous allons lutter pour que les élections se déroulent dans un cadre juridique convenable, dans un cadre de sécurité convenable. A l’heure où je vous parle, notre jeune camarade Justin, secrétaire général adjoint, porte-parole de notre parti, a été enlevé à Korhogo et nous ne savons où il se trouve. Et nous ne savons pas pour quelle raison il a été enlevé. Nous allons lutter pour que le pays retrouve la sécurité, pour que les Ivoiriens soient en sécurité, et nous partirons aux élections pour gagner ces élections.
Le gouvernement a prorogé la mesure d’interdiction sur la voie publique jusqu’au 30 septembre. Est-ce que vous allez braver cette mesure d’interdiction ?
Pour ce qui est de la mesure d’interdiction. Je voudrais indiquer qu’un régime qui se dit démocratique ne peut pas interdire les marches dans un pays vitam aeternam. Ils avaient interdit les manifestations, quand le 7 août, les Ivoiriens ont commencé à manifester leur mécontentement contre le 3ème mandat de M. Ouattara. Et cette interdiction courait jusqu’au 15 septembre qui était connu comme la date où le Conseil Constitutionnel allait donner son verdict. Le Conseil Constitutionnel donne son verdict et les populations commencent à manifester sans même un mot d’ordre d’un parti politique. Ils décident de proroger l’interdiction de manifester sur la voie publique. On dit bien voie publique, c’est donc la voie du peuple, ce n’est pas la voie d’un individu. Nous allons nous donner les moyens constitutionnels qui permettent de lutter contre le despotisme qui s’est installé dans notre pays. Et c’est ce que le Front populaire Ivoirien, ses alliés membres de la plateforme Eds mais aussi ses alliés membres de la plateforme Cdrp conduite par le Pdci-Rda vont faire. Nous et nos alliés allons-nous concerter et nous vous dirons ce que le peuple Ivoirien va faire pour retrouver sa liberté.
Vous parlez de victoire aux élections présidentielles. Est-ce-à-dire que le Fpi et Eds vont soutenir un candidat retenu ou pensez-vous que la candidature du président Laurent Gbagbo sera acceptée d’une manière ou d’une autre ? Pensez-vous que ces élections seront inclusives comme le recommande la communauté internationale quand on sait que des candidats ont été exclus. ?
Nous avons défini la lutte que le peuple ivoirien est en train de mener pour avoir des conditions d’élections justes et transparentes. Je pense que tous les Ivoiriens et tous les démocrates qui vivent dans ce pays doivent comprendre que la lutte que le Front Populaire mène, la lutte qu’Eds mène, la lutte que le Pdci mène, qui a un accord cadre avec nous, cette lutte dépasse même le cadre de ces partis politiques. C’est la lutte pour l’instauration d’un Etat de droit en Côte d’Ivoire. Un Etat de droit, c’est dans lequel le citoyen a le droit de s’exprimer, de dire non quand il n’est pas d’accord. Depuis l’arrivée de M. Ouattara, le citoyen ivoirien, la citoyenne ivoirienne n’a aucun droit . C’est le fait du principe. Un jour, il se lève, il y a une nouvelle loi. Un autre jour, il se lève, il y a un nouveau décret. Il fait une constitution et quand il voit que le président Gbagbo va se présenter à l’élection présidentielle, il prend une ordonnance pour modifier les passages de cette constitution. C’est ce que les Ivoiriens n’acceptent pas et ils n’ont jamais l’accepté. Il faut que nous soyons dans un Etat de droit et chacun doit respecter la constitution. Cette constitution qui existe n’est pas de notre fait. C’est M. Ouattara qui a modifié la Constitution, qui fait voter cette constitution. Nous avons dénoncé même des éléments de cette constitution car nous n’avons jamais vu dans un Etat moderne où le président nomme des Sénateurs. Cela voudrait dire qu’il ne respecte pas la séparation des pouvoirs. Si nous devrions mener cette lutte, nous le ferions par étape. Pour le moment, il faut obtenir les conditions pour des élections libres, transparentes, sécurisées dans tout le pays. C’est ce qui est le combat actuellement. Et pour ce combat, les Ivoiriens nous rejoignent. Pour le moment, il faut refuser le 3ème mandat de M. Ouattara. Et pour ce combat, les Ivoiriens nous rejoignent. Et cela se fait étape par étape. Quand on marche, on pose un premier pas avant de poser un deuxième pas. Et pour le moment, notre premier combat, c’est ce que je viens d’expliquer.
Après cette décision du Conseil constitutionnel, est-ce que l’opposition entend se regrouper pour sanctionner le président Alassane Ouattara dans les urnes ?
Le code électoral ivoirien n’est pas le code électoral d’un Etat démocratique. Ensuite ils ont éliminé 40 candidats sur 44, ce n’est pas pour que M. Ouattara aille perdre les élections. Je pense que M. Ouattara a bien choisi ses adversaires. Il sait pourquoi il les a choisis. Quand on fait l’analyse géopolitique de ce choix de ces quatre candidats à la présidentielle, il y a un élément important qui ressort. M. KKB et M. Affi N’guessan sont du grand groupe ethnique que M. Henri Konan Bédié, c’est-à-dire le groupe Akan. Même s’ils ne pèsent pas lourds, ils vont quand même retirer des voix à M. Bédié. Le nord que M. Ouattara revendique comme sa zone, il n’y a aucun candidat. Soro Guillaume a été éliminé, ses avocats ont contesté, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples vient de dire que ce n’est pas juste, que Soro Guillaume doit être réintégré sur la liste. Nous allons à une élection présidentielle que j’appelle une élection présidentielle de dupes. C’est pourquoi, nous qui voulons des élections justes pour que les Ivoiriens choisissent le président qu’ils veulent, nous disons qu’il faut se mobiliser, il faut se battre pour que nous ayons des élections qui permettent aux Ivoiriens de choisir leur président.
Propos recueillis par JEROME N’DRI
Le président Laurent Gbagbo n’est pas le seul candidat à la présidentielle qui ait été sollicité par les populations. Cela a été le cas de M. Alassane Ouattara, du président Henri Konan Bédié et plusieurs autres candidats, donc cela n’est pas nouveau. Nous l’avons dit ici et nous le répétons encore, le Front populaire ivoirien, toutes les organisations qui sont membres d’Eds ne boycotteront jamais les élections à venir. Nous irons aux élections et nous allons gagner les élections. Mais nous allons lutter pour que les élections se déroulent dans un cadre juridique convenable, dans un cadre de sécurité convenable. A l’heure où je vous parle, notre jeune camarade Justin, secrétaire général adjoint, porte-parole de notre parti, a été enlevé à Korhogo et nous ne savons où il se trouve. Et nous ne savons pas pour quelle raison il a été enlevé. Nous allons lutter pour que le pays retrouve la sécurité, pour que les Ivoiriens soient en sécurité, et nous partirons aux élections pour gagner ces élections.
Le gouvernement a prorogé la mesure d’interdiction sur la voie publique jusqu’au 30 septembre. Est-ce que vous allez braver cette mesure d’interdiction ?
Pour ce qui est de la mesure d’interdiction. Je voudrais indiquer qu’un régime qui se dit démocratique ne peut pas interdire les marches dans un pays vitam aeternam. Ils avaient interdit les manifestations, quand le 7 août, les Ivoiriens ont commencé à manifester leur mécontentement contre le 3ème mandat de M. Ouattara. Et cette interdiction courait jusqu’au 15 septembre qui était connu comme la date où le Conseil Constitutionnel allait donner son verdict. Le Conseil Constitutionnel donne son verdict et les populations commencent à manifester sans même un mot d’ordre d’un parti politique. Ils décident de proroger l’interdiction de manifester sur la voie publique. On dit bien voie publique, c’est donc la voie du peuple, ce n’est pas la voie d’un individu. Nous allons nous donner les moyens constitutionnels qui permettent de lutter contre le despotisme qui s’est installé dans notre pays. Et c’est ce que le Front populaire Ivoirien, ses alliés membres de la plateforme Eds mais aussi ses alliés membres de la plateforme Cdrp conduite par le Pdci-Rda vont faire. Nous et nos alliés allons-nous concerter et nous vous dirons ce que le peuple Ivoirien va faire pour retrouver sa liberté.
Vous parlez de victoire aux élections présidentielles. Est-ce-à-dire que le Fpi et Eds vont soutenir un candidat retenu ou pensez-vous que la candidature du président Laurent Gbagbo sera acceptée d’une manière ou d’une autre ? Pensez-vous que ces élections seront inclusives comme le recommande la communauté internationale quand on sait que des candidats ont été exclus. ?
Nous avons défini la lutte que le peuple ivoirien est en train de mener pour avoir des conditions d’élections justes et transparentes. Je pense que tous les Ivoiriens et tous les démocrates qui vivent dans ce pays doivent comprendre que la lutte que le Front Populaire mène, la lutte qu’Eds mène, la lutte que le Pdci mène, qui a un accord cadre avec nous, cette lutte dépasse même le cadre de ces partis politiques. C’est la lutte pour l’instauration d’un Etat de droit en Côte d’Ivoire. Un Etat de droit, c’est dans lequel le citoyen a le droit de s’exprimer, de dire non quand il n’est pas d’accord. Depuis l’arrivée de M. Ouattara, le citoyen ivoirien, la citoyenne ivoirienne n’a aucun droit . C’est le fait du principe. Un jour, il se lève, il y a une nouvelle loi. Un autre jour, il se lève, il y a un nouveau décret. Il fait une constitution et quand il voit que le président Gbagbo va se présenter à l’élection présidentielle, il prend une ordonnance pour modifier les passages de cette constitution. C’est ce que les Ivoiriens n’acceptent pas et ils n’ont jamais l’accepté. Il faut que nous soyons dans un Etat de droit et chacun doit respecter la constitution. Cette constitution qui existe n’est pas de notre fait. C’est M. Ouattara qui a modifié la Constitution, qui fait voter cette constitution. Nous avons dénoncé même des éléments de cette constitution car nous n’avons jamais vu dans un Etat moderne où le président nomme des Sénateurs. Cela voudrait dire qu’il ne respecte pas la séparation des pouvoirs. Si nous devrions mener cette lutte, nous le ferions par étape. Pour le moment, il faut obtenir les conditions pour des élections libres, transparentes, sécurisées dans tout le pays. C’est ce qui est le combat actuellement. Et pour ce combat, les Ivoiriens nous rejoignent. Pour le moment, il faut refuser le 3ème mandat de M. Ouattara. Et pour ce combat, les Ivoiriens nous rejoignent. Et cela se fait étape par étape. Quand on marche, on pose un premier pas avant de poser un deuxième pas. Et pour le moment, notre premier combat, c’est ce que je viens d’expliquer.
Après cette décision du Conseil constitutionnel, est-ce que l’opposition entend se regrouper pour sanctionner le président Alassane Ouattara dans les urnes ?
Le code électoral ivoirien n’est pas le code électoral d’un Etat démocratique. Ensuite ils ont éliminé 40 candidats sur 44, ce n’est pas pour que M. Ouattara aille perdre les élections. Je pense que M. Ouattara a bien choisi ses adversaires. Il sait pourquoi il les a choisis. Quand on fait l’analyse géopolitique de ce choix de ces quatre candidats à la présidentielle, il y a un élément important qui ressort. M. KKB et M. Affi N’guessan sont du grand groupe ethnique que M. Henri Konan Bédié, c’est-à-dire le groupe Akan. Même s’ils ne pèsent pas lourds, ils vont quand même retirer des voix à M. Bédié. Le nord que M. Ouattara revendique comme sa zone, il n’y a aucun candidat. Soro Guillaume a été éliminé, ses avocats ont contesté, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples vient de dire que ce n’est pas juste, que Soro Guillaume doit être réintégré sur la liste. Nous allons à une élection présidentielle que j’appelle une élection présidentielle de dupes. C’est pourquoi, nous qui voulons des élections justes pour que les Ivoiriens choisissent le président qu’ils veulent, nous disons qu’il faut se mobiliser, il faut se battre pour que nous ayons des élections qui permettent aux Ivoiriens de choisir leur président.
Propos recueillis par JEROME N’DRI