Contribution de la culture à la paix : rôle des artistes et des alliances interethniques » ; « Mécanismes institutionnels pour la promotion de la culture de la paix » ; « Le Rôle des médias dans le maintien d’un climat de paix » tels ont été les panels qui ont soutenu la célébration de la Journée internationale de la paix, organisée par l’Unesco à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, hier lundi 21 septembre 2020, jour dédié à ladite Journée. Un parterre de personnalités du monde artistique (Koné Salif dit Asalfo), de la politique (Euphrasie Yao) et de la communication (Zio Moussa, Koné Samba…), a entretenu ces nombreux jeunes qui ont répondu à l’invitation des initiateurs. A l’ouverture des travaux, dans son adresse de bienvenue, professeur Jean Noël Loucou, en qualité de Secrétaire général de la FFHB, a lancé un message dense à la jeunesse mais surtout aux politiques ivoiriens en cette période de doute et de trouble sociopolitique « Pour ce que nous sommes, pour la mémoire de Félix Houphouët-Boigny, pour la solidarité entre les peuples du monde, nous ne devons pas sombrer dans la violence. Faire la guerre est une folie. La paix est la seule réponse aux exigences sociales, économiques et démocratiques à la fois nationale et internationale. Engageons-nous, mobilisons-nous pour la cause de la paix. Façonnons ensemble la paix comme le recommande le thème de cette année. Appelons à un changement de mentalité et de comportement aussi bien des dirigeants politiques que l’ensemble des populations. Construire la paix de manière non violente, cela s’apprend et cela se cultive. S’éduquer à la paix signifie acquérir un ensemble de connaissances, de valeurs, d’attitudes et de compétences pour vivre en harmonie avec soi-même, avec les autres et avec la nature » a-t-il fait savoir avant d’annoncer deux projets majeurs qu’entend mettre en œuvre la Fondation. A savoir la mise en place de l’Ecole panafricaine de la paix et le projet Banque de la paix porté par le Réseau des Fondations et des Institutions de recherche pour la promotion de la culture de la paix en Afrique. Avec lui, Anne Levaistre Représentant de l’Unesco, pour qui le choix des jeunes pour cette célébration se justifie par leur rôle particulier et actif dans la société. « Nous voulons partager avec eux un message et partager un pan de l’histoire qui dit qu’il y a 31 ans plus exactement que le concept de la culture de la paix a été lancé par votre premier Président Félix Houphouët-Boigny et le Directeur général de l’Unesco Federico Mayor. Et ce concept de la paix a été diffusé dans le monde entier, il a été adopté par les Nations Unies en 1999 ; donc cette fierté pour les jeunes Ivoiriens, c’est aussi une responsabilité qui oblige les jeunes Ivoiriens à se comporter, en cette période de tensions électorales, de façon absolument exemplaire par un dialogue permanent, à ne pas disqualifier son adversaire, à faire des débats d’idées respectueux, à utiliser, de façon raisonnable, les réseaux sociaux, à éviter les discours de haine et à faire siennes les attitudes de dialogue et de retenue… » Au nom du Premier ministre Hamed Bakayoko, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara, a appelé la jeunesse à la culture des valeurs de paix : « Je voudrais, pour ce faire, inviter chacun à cultiver l’esprit de paix en encourageant les actes et en promouvant les valeurs qui favorisent l’harmonie sociale, notamment la fraternité, la solidarité, le partage, le pardon, la tolérance et l’acceptation de l’autre dans sa différence » a-t-il indiqué. Notons qu’un message de l’ancien Directeur général de l’Unesco, Federico Mayor, a été projeté pour instruire les jeunes.
JEAN PAUL LOUKOU
JEAN PAUL LOUKOU