24 avril 2012. Toulepleu, première étape des visites d’Etat du nouveau Président de la République, Alassane Ouattara. Debut des visites d’Etat dans les régions de la Côte d’Ivoire. Malgré les meurtrissures et les plaies encore béantes de la crise post-électorale, les populations de Toulepleu sont sorties en grand nombre pour réserver un accueil chaleureux au couple Ouattara. Très touché par la présence des chefs de canton, des chefs de terre, des chefs de village et de communauté, par la présence des cadres et élus, toutes tendances politiques, des jeunes et des femmes, le président Alassane Ouattara a annoncé qu’il s’engage à désenclaver Toulepleu. D’abord par le bitumage de l’axe Bloléquin-Pékan Barrage (frontière du Libéria) via la ville de Toulepleu. Par l’installation de l’usine de traitement d’eau sur le fleuve Cavally à Sahibly. Par la réhabilitation de l’Hôpital général et la construction des centres de santé. Et enfin par l’électrification de plusieurs villages. Après 10 ans de règne sans partage, voyons ce qu’ont pu réaliser Ouattara et son gouvernement à Toulepleu.
Les travaux sur l’axe Yoya (Bloléquin) Pékan sont inachevés. De Yoya à Sahibly, le bitume a été posé. Même si la finition n’est pas totale. Même si les travaux d’embellissement au niveau de certains villages n’ont pas encore débuté. Aucun marquage sur le bitume. L’accès à la ville de Péhé (à 15kms de Toulepleu) a été rendu plus difficile que par le passé. Le village de Sahibly a été, lui aussi, divisé en deux. Pour aller d’une partie du village à une autre, il faut être endurant à la montée et à la descente. Le bitume, pour l’heure, s’arrête à Sahibly, porte d’entrée de la commune que dirige le maire Denis Kah Zion depuis 2013.
Parcourir l’axe Sahibly-Toulepleu en période pluvieuse est un véritable parcours du combattant. Les cars de transport venant d’Abidjan déversent, le plus souvent, leurs passagers à Péhé d’où le lendemain ils font embarquer les nouveaux passagers qui y arrivent par moto. Cette voie en laquelle les populations de Toulepleu avaient placé leur grand espoir est inachevée. A quelques jours du mandat de M Ouattara. L’entretien SBI qui conduisait les travaux, pour avoir réclamé son dû au gouvernement, s’est vu retirer le marché et remplacée par une entreprise marocaine Houar. La SBI serait en train, nous dit-on, de céder tout son matériel roulant à l’entreprise marocaine Houar. Et c’est dans cette atmosphère de travaux inachevés de cette voie internationale que le président Ouattara était annoncé le lundi 12 octobre dernier pour lancer les travaux de bitumage de l’axe Toulepleu-Zouhan-Hounien en passant par Bin-Houyé, long de 45kms. Mais en définitive, ni le chef de l’Etat, ni le Premier ministre, ni le ministre de l’Equipement n’étaient présents à Toulepleu pour donner le coup de pioche. C’est à Anne Désirée Ouloto, présidente du Conseil régional, fille de Toulepleu et membre du gouvernement, qu’est revenue la lourde responsabilité de lancer ces travaux d’un coût de 27 milliards pour les 45kms à revêtir de bitume. Sur une période de 24 mois. Soit 2023 pour la fin des travaux. Les travaux de l’axe principal inachevés, on lance les travaux de la route secondaire. Conséquence, la population de Toulepleu a boudé la cérémonie présidée par Anne Ouloto, lundi matin. Elle-même s’en est d’ailleurs rendue compte. A côté des travaux de bitumage inachevés, on note aussi les travaux d’électrification d’une dizaine de villages de Toulepleu en cours et loin d’être achevés avant la fin du mandat de M Ouattara le 31 octobre. Il s’agit de Koarho, Ziwêbly, Touaplebly, Toyebly, Kpahably, Kahibly, Klaon, Tiabolébly, Ziombly, Diai, Grié II.
Des groupes électrogènes ont été déposés dans les villages le 30 décembre 2019 pour l’éclairage en attendant la fin des travaux. Le ravitaillement en carburant devrait être assuré par CI énergies. Mais depuis le 11 janvier 2020, aucun de ces groupes n’a reçu un millilitre de carburant. Ces villages qui attendent leur raccordement au réseau national sont toujours dans le noir. Et n’auront pas la lumière avant la fin du mandat de Ouattara, le 31 octobre 2020. Que dire de l’usine de traitement d’eau installée sur le Cavally et inaugurée, en octobre 2015 par le Premier ministre d’alors Duncan devant alimenter la totalité des 62 villages du département ? Ce projet financé par la France (AFD) à un coût de 2 milliards de Fcfa ne profite aujourd’hui qu’à 10 villages seulement en plus des villes de Toulepleu et de Péhé. Avant la fin du mandat de Ouattara le 31 octobre les populations rurales à qui le président Ouattara avait fait la promesse ferme ne connaitront malheureusement pas la joie de boire l’eau de robinet. La liste des projets entamés à Toulepleu non achevés est longue. Tout comme celle relative à la promotion des cadres jamais effective. Des cadres ont plutôt perdu leur poste sous Ouattara. L’insertion des jeunes (rêve jamais réalisé), l’autonomisation des femmes inconnue à Toulepleu parce que pas d’accès au financement. Ouattara au pouvoir, seule et unique bénéficiaire, Anne Ouloto, qui aura passé 9 ans au gouvernement et dont les parents n’ont bénéficié de rien. Tous les travaux lancés n’ont pas connu leur fin. De l’espoir en 2012, Toulepleu en 2020 vit dans le désespoir. Que s’est-il passé ? Qui devrait faire quoi, qui n’a pu le faire ? Qu’est-ce qui n’a pas marché pour que tous les ouvrages de Ouattara à Toulepleu connaissent tous, une symphonie inachevée. Pourquoi ? Pourquoi ?
PIERRE SEREL
Les travaux sur l’axe Yoya (Bloléquin) Pékan sont inachevés. De Yoya à Sahibly, le bitume a été posé. Même si la finition n’est pas totale. Même si les travaux d’embellissement au niveau de certains villages n’ont pas encore débuté. Aucun marquage sur le bitume. L’accès à la ville de Péhé (à 15kms de Toulepleu) a été rendu plus difficile que par le passé. Le village de Sahibly a été, lui aussi, divisé en deux. Pour aller d’une partie du village à une autre, il faut être endurant à la montée et à la descente. Le bitume, pour l’heure, s’arrête à Sahibly, porte d’entrée de la commune que dirige le maire Denis Kah Zion depuis 2013.
Parcourir l’axe Sahibly-Toulepleu en période pluvieuse est un véritable parcours du combattant. Les cars de transport venant d’Abidjan déversent, le plus souvent, leurs passagers à Péhé d’où le lendemain ils font embarquer les nouveaux passagers qui y arrivent par moto. Cette voie en laquelle les populations de Toulepleu avaient placé leur grand espoir est inachevée. A quelques jours du mandat de M Ouattara. L’entretien SBI qui conduisait les travaux, pour avoir réclamé son dû au gouvernement, s’est vu retirer le marché et remplacée par une entreprise marocaine Houar. La SBI serait en train, nous dit-on, de céder tout son matériel roulant à l’entreprise marocaine Houar. Et c’est dans cette atmosphère de travaux inachevés de cette voie internationale que le président Ouattara était annoncé le lundi 12 octobre dernier pour lancer les travaux de bitumage de l’axe Toulepleu-Zouhan-Hounien en passant par Bin-Houyé, long de 45kms. Mais en définitive, ni le chef de l’Etat, ni le Premier ministre, ni le ministre de l’Equipement n’étaient présents à Toulepleu pour donner le coup de pioche. C’est à Anne Désirée Ouloto, présidente du Conseil régional, fille de Toulepleu et membre du gouvernement, qu’est revenue la lourde responsabilité de lancer ces travaux d’un coût de 27 milliards pour les 45kms à revêtir de bitume. Sur une période de 24 mois. Soit 2023 pour la fin des travaux. Les travaux de l’axe principal inachevés, on lance les travaux de la route secondaire. Conséquence, la population de Toulepleu a boudé la cérémonie présidée par Anne Ouloto, lundi matin. Elle-même s’en est d’ailleurs rendue compte. A côté des travaux de bitumage inachevés, on note aussi les travaux d’électrification d’une dizaine de villages de Toulepleu en cours et loin d’être achevés avant la fin du mandat de M Ouattara le 31 octobre. Il s’agit de Koarho, Ziwêbly, Touaplebly, Toyebly, Kpahably, Kahibly, Klaon, Tiabolébly, Ziombly, Diai, Grié II.
Des groupes électrogènes ont été déposés dans les villages le 30 décembre 2019 pour l’éclairage en attendant la fin des travaux. Le ravitaillement en carburant devrait être assuré par CI énergies. Mais depuis le 11 janvier 2020, aucun de ces groupes n’a reçu un millilitre de carburant. Ces villages qui attendent leur raccordement au réseau national sont toujours dans le noir. Et n’auront pas la lumière avant la fin du mandat de Ouattara, le 31 octobre 2020. Que dire de l’usine de traitement d’eau installée sur le Cavally et inaugurée, en octobre 2015 par le Premier ministre d’alors Duncan devant alimenter la totalité des 62 villages du département ? Ce projet financé par la France (AFD) à un coût de 2 milliards de Fcfa ne profite aujourd’hui qu’à 10 villages seulement en plus des villes de Toulepleu et de Péhé. Avant la fin du mandat de Ouattara le 31 octobre les populations rurales à qui le président Ouattara avait fait la promesse ferme ne connaitront malheureusement pas la joie de boire l’eau de robinet. La liste des projets entamés à Toulepleu non achevés est longue. Tout comme celle relative à la promotion des cadres jamais effective. Des cadres ont plutôt perdu leur poste sous Ouattara. L’insertion des jeunes (rêve jamais réalisé), l’autonomisation des femmes inconnue à Toulepleu parce que pas d’accès au financement. Ouattara au pouvoir, seule et unique bénéficiaire, Anne Ouloto, qui aura passé 9 ans au gouvernement et dont les parents n’ont bénéficié de rien. Tous les travaux lancés n’ont pas connu leur fin. De l’espoir en 2012, Toulepleu en 2020 vit dans le désespoir. Que s’est-il passé ? Qui devrait faire quoi, qui n’a pu le faire ? Qu’est-ce qui n’a pas marché pour que tous les ouvrages de Ouattara à Toulepleu connaissent tous, une symphonie inachevée. Pourquoi ? Pourquoi ?
PIERRE SEREL