rois ONG ivoiriennes dont le GOFEHF ont appelé jeudi à Abidjan le chef de l'Etat Alassane Ouattara à "parler" avec Henri Konan Bédié sur leur différends liés à la présidentielle du 31 octobre 2020, à 48 h du vote, afin d'éviter une crise post-électorale.
"Je demande au président Alassane Ouattara de venir chez son grand-frère Henri Konan Bédié pour parler, car ce sont les deux qui ont la solution (de cette crise)", a dit Mme Rachel Gogoua, présidente du Groupe des organisations féminines pour l'égalité Homme-femme (GOFEHF).
Elle s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée par sa structure, le GOFEHF, l'ONG Vivre sans violence et le Réseau paix et sécurité pour les femmes de l'espace Cedeao Côte d'Ivoire (REPSFECO-CI).
Selon Mme Rachel Gogoua, en tant que chef d'Etat, la responsabilité incombe à M. Ouattara cette démarche. En outre, le Rhdp, son parti et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), présidé par M. Bédié, se disent "héritiers du père fondateur", Félix Houphouët-Boigny.
Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et le Pdci se réclament du père fondateur, et "s'ils sont vraiment héritiers du père fondateur, il faut qu'ils viennent s'asseoir pour discuter et pour dialoguer", a-t-elle soutenu.
"On peut penser que les gens (les parties) refusent de dialoguer, parce qu'il y a eu un dialogue politique et il devait avoir un autre niveau de dialogue au plus haut niveau et ce dialogue manque", a fait observer Mme Rachel Gogoua.
Pour elle, "le président Alassane Ouattara doit s'asseoir avec son frère (Bédié, candidat à cette élection) puisqu'il l'appelle grand-frère". Et, les deux personnalités politiques devraient "s'asseoir pour parler" sur les enjeux de cette élection.
"Quand on est disciple de quelqu'un, on copie la personne", c'est pourquoi "nous demandons à Alassane Ouattara en tant père de la nation et président, il faut qu' il vienne vers les autres (les candidats de l'opposition)" pour discuter, a ajouté Mme Rachel Gogoua.
Mme Nathalie Kouakou, présidente de l'ONG Vivre sans violence, a fait observer que "si le scrutin a lieu samedi (31 octobre 2020), il y aura plus de morts qu'il y a aujourd'hui, alors pourquoi tenir ces élections et pourquoi ne pas dialoguer ?".
"Si le président veut absolument tenir les élections samedi, il a 24h (la journée de vendredi) pour rencontrer son grand-frère pour que tous deux sortent devant nous et disent ce qu'ils ont décidé, car nous voulons qu' ils préservent la vie des Ivoiriens", a-t-elle poursuivi.
L'émotion dans la voix, elle a dit, "nous femmes et mères, c'est la vie de nos enfants et aussi de nos maris qui est menacée", rappelant que les heurts qui se passent à l'intérieur du pays sont "inacceptables et il faut que les deux se rencontrent au plus tard demain (vendredi)".
Elle a par ailleurs appelé la diplomatie internationale à peser de tout son poids pour que les deux personnalités politiques, autrefois alliées, se rencontrent avant le vote, afin que la fumée blanche sorte au plus tard vendredi.
Me Geneviève Diallo-Sissoko, présidente de l'ONG Vivre sans violence, a déclaré attendre les mêmes dispositions de l'opposition qui a lancé un message de désobéissance civile dont les conséquences sont virales. Celle-ci doit être également favorable au dialogue pour éviter au pays une autre crise post-électorale.
"Est-ce que l'opposition veut vraiment que la Côte d'Ivoire brûle?", a lancé Me Geneviève Diallo-Sissoko, présidente de REPSFECOCI pour qui l'opposition devrait revoir son mot d'ordre de boycott actif du scrutin.
Mme Rachel Gogoua a dénoncé la "diplomatie internationale", notamment l'envoi d'observateurs alors qu' il existe une forte tension entre les parties, tout en martelant "si c'est des observateurs des morts ou pour les enterrements des morts".
Selon elle, ils devraient "amener les gens à s'asseoir pour dialoguer", indexant entre autres l'Union africaine, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), le Centre Carter et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
La présidente du GOFEHF a aussi interpellé l'Organisation des Nations Unies sur son rôle. Pour elle, au lieu d'attendre qu' il y ait des élections pour dire qu'il y a eu génocide, elle devrait prévenir cela.
Ces trois ONG annoncent la tenue vendredi matin d'un "rassemblement pacifique" au stade d'Anono, à Cocody, dans l'Est d'Abidjan, avant de faire mouvement chez le chef de l'Etat pour lui porter un message sur le risque d'une crise post-électorale.
AP/ls/APA
"Je demande au président Alassane Ouattara de venir chez son grand-frère Henri Konan Bédié pour parler, car ce sont les deux qui ont la solution (de cette crise)", a dit Mme Rachel Gogoua, présidente du Groupe des organisations féminines pour l'égalité Homme-femme (GOFEHF).
Elle s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée par sa structure, le GOFEHF, l'ONG Vivre sans violence et le Réseau paix et sécurité pour les femmes de l'espace Cedeao Côte d'Ivoire (REPSFECO-CI).
Selon Mme Rachel Gogoua, en tant que chef d'Etat, la responsabilité incombe à M. Ouattara cette démarche. En outre, le Rhdp, son parti et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), présidé par M. Bédié, se disent "héritiers du père fondateur", Félix Houphouët-Boigny.
Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et le Pdci se réclament du père fondateur, et "s'ils sont vraiment héritiers du père fondateur, il faut qu'ils viennent s'asseoir pour discuter et pour dialoguer", a-t-elle soutenu.
"On peut penser que les gens (les parties) refusent de dialoguer, parce qu'il y a eu un dialogue politique et il devait avoir un autre niveau de dialogue au plus haut niveau et ce dialogue manque", a fait observer Mme Rachel Gogoua.
Pour elle, "le président Alassane Ouattara doit s'asseoir avec son frère (Bédié, candidat à cette élection) puisqu'il l'appelle grand-frère". Et, les deux personnalités politiques devraient "s'asseoir pour parler" sur les enjeux de cette élection.
"Quand on est disciple de quelqu'un, on copie la personne", c'est pourquoi "nous demandons à Alassane Ouattara en tant père de la nation et président, il faut qu' il vienne vers les autres (les candidats de l'opposition)" pour discuter, a ajouté Mme Rachel Gogoua.
Mme Nathalie Kouakou, présidente de l'ONG Vivre sans violence, a fait observer que "si le scrutin a lieu samedi (31 octobre 2020), il y aura plus de morts qu'il y a aujourd'hui, alors pourquoi tenir ces élections et pourquoi ne pas dialoguer ?".
"Si le président veut absolument tenir les élections samedi, il a 24h (la journée de vendredi) pour rencontrer son grand-frère pour que tous deux sortent devant nous et disent ce qu'ils ont décidé, car nous voulons qu' ils préservent la vie des Ivoiriens", a-t-elle poursuivi.
L'émotion dans la voix, elle a dit, "nous femmes et mères, c'est la vie de nos enfants et aussi de nos maris qui est menacée", rappelant que les heurts qui se passent à l'intérieur du pays sont "inacceptables et il faut que les deux se rencontrent au plus tard demain (vendredi)".
Elle a par ailleurs appelé la diplomatie internationale à peser de tout son poids pour que les deux personnalités politiques, autrefois alliées, se rencontrent avant le vote, afin que la fumée blanche sorte au plus tard vendredi.
Me Geneviève Diallo-Sissoko, présidente de l'ONG Vivre sans violence, a déclaré attendre les mêmes dispositions de l'opposition qui a lancé un message de désobéissance civile dont les conséquences sont virales. Celle-ci doit être également favorable au dialogue pour éviter au pays une autre crise post-électorale.
"Est-ce que l'opposition veut vraiment que la Côte d'Ivoire brûle?", a lancé Me Geneviève Diallo-Sissoko, présidente de REPSFECOCI pour qui l'opposition devrait revoir son mot d'ordre de boycott actif du scrutin.
Mme Rachel Gogoua a dénoncé la "diplomatie internationale", notamment l'envoi d'observateurs alors qu' il existe une forte tension entre les parties, tout en martelant "si c'est des observateurs des morts ou pour les enterrements des morts".
Selon elle, ils devraient "amener les gens à s'asseoir pour dialoguer", indexant entre autres l'Union africaine, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), le Centre Carter et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
La présidente du GOFEHF a aussi interpellé l'Organisation des Nations Unies sur son rôle. Pour elle, au lieu d'attendre qu' il y ait des élections pour dire qu'il y a eu génocide, elle devrait prévenir cela.
Ces trois ONG annoncent la tenue vendredi matin d'un "rassemblement pacifique" au stade d'Anono, à Cocody, dans l'Est d'Abidjan, avant de faire mouvement chez le chef de l'Etat pour lui porter un message sur le risque d'une crise post-électorale.
AP/ls/APA