D’Abobo à Cocody en passant par Adjamé boulevard Nangui Abrogoua, le constat est le même. A Abobo, le grand rond-point situé devant la mairie, communément appelé ‘’Abobo gare’’, est méconnaissable. Ce lieu qui, d’habitude, grouille de monde est complètement désert. Si quelques taxis communaux et des autobus circulent pour un service minimum, de nombreux magasins, commerces et entreprises sont restés fermés. La circulation, habituellement difficile, était très fluide. Même son de cloche à Adjamé où le boulevard Nangui Abrogoua ou "Liberté" n’a pas connu son affluence de tous les jours. De nombreux commerces sont restés fermés, ainsi que des agences de grandes banques n’ont pas ouvert. A Cocody, des établissements financiers de Cocody centre se sont barricadés avec des feuilles de contre-plaqués, craignant certainement des émeutes et des pillages. Sur le boulevard Latrille, les populations sont terrées chez elles, conformément au mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne. Ce boulevard, qui enregistre des embouteillages monstres au quotidien, offrait une circulation normale, quand les rues sont restées désertes toute la journée. La peur et la crainte peuvent se lire sur les visages des Abidjanais qui n’osent plus passer trop de temps dehors et se précipitent de rentrer chez eux après des courses.
S.A.
S.A.