Définir les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels, la convention de 1979 pour ses 50 ans a fait l’objet de célébration au musée des civilisations sis au plateau, le lundi 16 novembre 2020. Une cérémonie officielle suivie d’une conférence en présence de personnalités de marque ont ponctué cette journée de célébration.
Au cours de la cérémonie, la ministre Raymonde Goudou Coffie, en charge de la culture et de la francophonie, a indiqué le seuil de dangerosité du fléau de l’importation, l’exportation et du transfert de propriété illicites de biens culturels pour l’Afrique et principalement pour la Côte d’Ivoire. La ministre a rappelé des cas de vols au musée d’Abidjan. A en croire son propos, plusieurs cas de vol ont été enregistrés de 1989 à 2000 dans le musée d’Abidjan. « Le cas le plus édifiant est certainement celui du pillage systématique de 2011 qui a révélé l’ampleur du fléau illicite », a-t-elle fait savoir avant de lâcher : « les 121 pièces majeures volées du 17e, 18e et 19e siècle sont estimées à 6OOO millions d’euros à peu près 4 milliards de FCFA ». La ministre expliquera que les investigations pour retrouver ces biens sont restées vaines d’où la question de la protection des biens culturels est devenue une question centrale pour les États.
Au cours de la conférence, la directrice du musée des civilisations, Silvie Memel-Kassi, a soutenu le propos de madame la ministre. Elle est revenue sur le bilan des vols, les démarches administratives auprès de l’État Français et bien d’autres en vue de restituer à la Côte d’Ivoire ses biens culturels. Elle s’est indignée à l’idée qu’au niveau de toutes les ventes publiques dans les grands marchés de l’art des quatre coins du monde, il y avait toujours des objets de la Côte d’Ivoire dans les lots. Mme Memel-Kassi a souligné la nécessité de sécuriser « nos collections » d’où la réalisation du projet « collection fantôme », projet culturel multiforme qui associe différents acteurs culturels, autour de la préservation des biens culturels et du patrimoine de l’humanité.
Mme Anne Lemaistre, représentante résidente de l’Unesco, annoncera la volonté de l’Unesco de former les forces de défense et de sécurité sur la prévention du patrimoine culturel. Selon Anne Lemaistre, aucun continent n’est épargné par le fléau du trafic des biens culturels qui occupe le troisième rang de trafic criminel après le trafic des stupéfiants et celui des armes.
Pr Yacouba Konaté enseignant à l’université Félix Houphouët Boigny et membre de l’Ascad a soulevé la question de réappropriation des œuvres. Pour lui, il faut susciter l’envie chez chacun de se rapprocher des œuvres d’arts. Cependant, il déplore le fait que peu de personnes peuvent enseigner l’histoire des œuvres de sorte à susciter un réel intérêt chez les populations.
M. Patrice Thevier, conseiller culturel de l’ambassade de France, a fait savoir que son pays avait ratifié la convention de 1970 depuis plus de 25 ans ce qui constitue un engagement de la France à lutter contre le trafic de biens culturels. Sur la question de restitutions des biens le conseiller technique sans détour a rappelé le discours du président Macron en 2017 à Ouagadougou où celui-ci indiquait qu’il fallait rendre accessible le patrimoine Africain à l’Afrique.
Rappelons qu’au cours de cette journée plusieurs dons ont été faits en l’occurrence le don de L’unesco au musée d’Abidjan et de Bassam d’une valeur de huit millions de FCFA.
DA
Au cours de la cérémonie, la ministre Raymonde Goudou Coffie, en charge de la culture et de la francophonie, a indiqué le seuil de dangerosité du fléau de l’importation, l’exportation et du transfert de propriété illicites de biens culturels pour l’Afrique et principalement pour la Côte d’Ivoire. La ministre a rappelé des cas de vols au musée d’Abidjan. A en croire son propos, plusieurs cas de vol ont été enregistrés de 1989 à 2000 dans le musée d’Abidjan. « Le cas le plus édifiant est certainement celui du pillage systématique de 2011 qui a révélé l’ampleur du fléau illicite », a-t-elle fait savoir avant de lâcher : « les 121 pièces majeures volées du 17e, 18e et 19e siècle sont estimées à 6OOO millions d’euros à peu près 4 milliards de FCFA ». La ministre expliquera que les investigations pour retrouver ces biens sont restées vaines d’où la question de la protection des biens culturels est devenue une question centrale pour les États.
Au cours de la conférence, la directrice du musée des civilisations, Silvie Memel-Kassi, a soutenu le propos de madame la ministre. Elle est revenue sur le bilan des vols, les démarches administratives auprès de l’État Français et bien d’autres en vue de restituer à la Côte d’Ivoire ses biens culturels. Elle s’est indignée à l’idée qu’au niveau de toutes les ventes publiques dans les grands marchés de l’art des quatre coins du monde, il y avait toujours des objets de la Côte d’Ivoire dans les lots. Mme Memel-Kassi a souligné la nécessité de sécuriser « nos collections » d’où la réalisation du projet « collection fantôme », projet culturel multiforme qui associe différents acteurs culturels, autour de la préservation des biens culturels et du patrimoine de l’humanité.
Mme Anne Lemaistre, représentante résidente de l’Unesco, annoncera la volonté de l’Unesco de former les forces de défense et de sécurité sur la prévention du patrimoine culturel. Selon Anne Lemaistre, aucun continent n’est épargné par le fléau du trafic des biens culturels qui occupe le troisième rang de trafic criminel après le trafic des stupéfiants et celui des armes.
Pr Yacouba Konaté enseignant à l’université Félix Houphouët Boigny et membre de l’Ascad a soulevé la question de réappropriation des œuvres. Pour lui, il faut susciter l’envie chez chacun de se rapprocher des œuvres d’arts. Cependant, il déplore le fait que peu de personnes peuvent enseigner l’histoire des œuvres de sorte à susciter un réel intérêt chez les populations.
M. Patrice Thevier, conseiller culturel de l’ambassade de France, a fait savoir que son pays avait ratifié la convention de 1970 depuis plus de 25 ans ce qui constitue un engagement de la France à lutter contre le trafic de biens culturels. Sur la question de restitutions des biens le conseiller technique sans détour a rappelé le discours du président Macron en 2017 à Ouagadougou où celui-ci indiquait qu’il fallait rendre accessible le patrimoine Africain à l’Afrique.
Rappelons qu’au cours de cette journée plusieurs dons ont été faits en l’occurrence le don de L’unesco au musée d’Abidjan et de Bassam d’une valeur de huit millions de FCFA.
DA