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International Publié le dimanche 22 novembre 2020 | AIP

Présidentielle 2020 au Burkina Faso : Lucarne sur le déroulement du processus en Côte d’Ivoire (Dossier)

Abidjan- A la veille du scrutin présidentiel 2020 du Burkina Faso, l’AIP a rencontré les présidents des organes chargés de piloter le vote de la diaspora burkinabé de Côte d’Ivoire, à savoir Tiendrébéogo Abdoulaye de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) Aambassade et Bado Michel de la CENI Consulat à Abidjan.

Tout a commencé ainsi :

Le retour au régime démocratique au Burkina Faso dans les années 1990 a conduit le pays à organiser régulièrement des élections du type référendaire, présidentiel, législatif et municipal. Pour ce faire, le Gouvernement a mis en place des commissions électorales, pour chaque type d’élection.

La Constitution promulguée le 11 juin 1991 a donné naissance à la IVe République. Ainsi, depuis la tenue de l’élection présidentielle, le 1er décembre 1991, c’est la première fois que les Burkinabés de l’extérieur participent au choix de leur président.

D’une commission nationale d’organisation des élections (CNOE) créée en octobre 1991, le Burkina est passé, le 7 mai 1998, à une commission électorale nationale indépendante (CENI). Depuis lors, cet organe a en charge l’organisation de toutes les élections dans le pays.

Les missions de la CENI sont d’établir et de réviser la liste électorale, d’organiser les différentes élections sur le territoire, de garantir le bon déroulement des campagnes électorales, des scrutins à la proclamation des résultats et enfin de veiller à la stricte application du code électoral et des textes subséquents.

Pour cette élection du dimanche 22 novembre 2020 en Côte d’Ivoire

« Le code électoral stipule que, lorsqu’il y a plus de cinq cents burkinabés vivant dans un pays et régulièrement inscrits à l’ambassade ou au consulat, de facto, ils bénéficient du droit de vote », a expliqué le président de la CENI Ambassade, Tiendrébéogo Abdoulaye.

Ainsi, à l’instar de la Côte d’Ivoire qui abrite environ quatre millions de burkinabés, 21 autres pays connaîtront ce dimanche une élection éclatée de la présidentielle 2020.

La CENI a publié, depuis le 16 octobre 2020, la liste électorale provisoire, suivie du contentieux sur cette liste électoral. Le cap a été mis ensuite sur le recrutement et la formation des membres des bureaux de vote d’une part, et de l’acheminement du matériel de vote d’autre part. A ce sujet, il a indiqué que « techniquement parlant, tout est prêt pour permettre aux burkinabés en Côte d’Ivoire de voter ».

Les centres de vote et conditions pour le vote

Il existe quatre centres de vote regroupés en trois. Il est prévu dans le district d’Abidjan, un centre de 12 bureaux de vote logés dans l’enceinte du consulat pour recevoir environ 4000 électeurs, inscrits sur le listing du consulat et de l’ambassade. Les deux autres centres de vote prévus à l’intérieur du pays, notamment le consulat de Bouaké pour 595 électeurs et le consulat de Soubré avec 920 votants.

Sont habilités à voter tous les burkinabés inscrits sur la liste électorale et munis strictement d’une carte d’électeur. Le scrutin a démarré 6H et prendra fin à 18H.

Dispositions pratiques

Chaque bureau de vote sera composé d’un président, d’un secrétaire, des scrutateurs, ainsi que le représentant de chaque candidat, œuvrant sous le regard bien veillant des observateurs et partenaires de choix, a indiqué le président de la CENI Consulat, Bado Michel.

Les étapes pour le vote doivent être suivies dans le respect des mesures barrières. En effet, après vérification du nom sur la liste électorale, l’électeur se rend dans l’un des bureaux de vote où il procédera à la vérification de son identité avec la carte d’électeur et sa carte d’identité. L’électeur recevra ensuite un bulletin de vote unique fourni par un membre du bureau, se rend dans l’isoloir pour faire son choix et plier le bulletin, reviendra glisser son bulletin de vote plié dans l’urne. Il fera ensuite constater son vote en signant sur la liste d’émargement ou apposer l’empreinte de son index gauche sur la liste d’émargement. Enfin il marquera son index gauche à l’encre indélébile et devra regagner son domicile pour l’attente de la proclamation des résultats.

Le président de la CENI Ambassade a en outre rassuré les électeurs de la présence des forces de l’ordre ivoiriennes pour assurer un scrutin paisible et de la présence de nombreux observateurs, dont la Convention des organisations de la société civile pour le suivi des élections venue de Ouagadougou.

Le déroulé après la clôture du vote à 18H

Après la clôture du scrutin, c’est le départ pour le dépouillement. Le président de bureau fera le dépouillement en présence des représentants des candidats et de la commission chargée des élections, a relevé Bado Michel.

Le président établira les procès-verbaux de dépouillement auxquels sont jointes les pièces justificatives. Les procès-verbaux recevront la signature des représentants des candidats, en présence de tous les membres du bureau de vote. Des exemplaires des procès-verbaux seront remis aux délégués des candidats, au responsable de la commission chargée des élections.

La proclamation des résultats

Après le dépouillement et l’élaboration des procès-verbaux, le bureau est en possession du résultat partiel. L’ensemble des résultats partiels donne le résultat provisoire. La proclamation des résultats se fait conformément aux articles constitutifs régissant l’organisation de chacune des élections. « A partir du 23 novembre commenceront à tomber les résultats partiels. Il n’y a pas de date définie pour les résultats provisoires. Les résultats provisoires sont donnés après la fin de la compilation de tous les procès-verbaux », a exprimé le président de la CENI Ambassade.

Après cette étape, le Conseil constitutionnel ouvre une période pour réceptionner les contestations. Le contentieux est ainsi ouvert. Le Conseil constitutionnel a un délai de six jours pour proclamer les résultats définitifs. Ensuite dans la troisième semaine du mois de janvier 2021, l’élu président de la République prête serment, à condition qu’il n’y ait pas de second tour, a-t-il soutenu.

S’il y a un second tour, il y aura un chamboulement de programme. Le code électoral stipule que si au premier tour, l’un des candidats a plus de 50% du suffrage exprimé, il n’y a pas de second tour. Dans le cas contraire les deux premiers au premier tour se retrouvent à un second tour pour déterminer le vainqueur, a conclu le président Tiendrébéogo Abdoulaye.

Il a remercié les autorités et le peuple ivoiriens pour l’hospitalité et le soutien, les présidents de la CENI Ambassade et CENI consulat ont demandé à la diaspora burkinabé d’être de véritables ambassadeurs du Burkina Faso. Ceci, en faisant preuve de discipline, de responsabilité et de sagesse. « Que l’intérêt du Burkina soit au-dessus des considérations personnelles et intérêts propres », ont-ils souhaité.

Eaa/kp

(Dossier réalisé par Adrienne Ehouman)
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