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Société Publié le vendredi 11 décembre 2020 | Abidjan.net

Polémique sur le fonctionnement des Coges : Kandia Camara explique tout aux Sénateurs

© Abidjan.net Par Atapointe
Assemblée nationale: le secrétaire Le Secrétaire d’État auprès du Premier ministre en charge du Budget et du Portefeuille de l’État face aux deputés
Jeudi 26 octobre 2017. Le Secrétaire d’État auprès du Premier ministre en charge du Budget et du Portefeuille de l’État, Sanogo Moussa était face aux députés de la Commission des affaires économiques et financières (Caef), à l’Assemblée nationale, à Abidjan-Plateau.
Interpellée, ce jeudi 10 décembre, devant la Commission des affaires économiques et financières du Sénat, sur le fonctionnement des Comités de gestion des établissements scolaires, la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Kandia Camara a éclairé la lanterne des vénérables sénateurs sur les zones d’ombre relevées. D’emblée, elle a fait l’historique de cette structure. « Les Coges ont été créés en Côte d’Ivoire par le décret du 20 janvier 1995 signé par le président Henri Konan Bédié et ce décret a été modifié en 2002 par le président Laurent Gbagbo et modifié en 2012 par le président Alassane Ouattara. Jusqu’en 1995, en ce qui concerne l’école, nous étions dans le système de la Côte d’Ivoire, Etat-providence où tout était offert par l’Etat. Mais, avec la crise économique en 1990 et la diminution du budget du ministère de l’Education nationale, l’école ivoirienne s’est retrouvée confronter à beaucoup de problèmes notamment des problèmes de réhabilitation, d’équipement, la suppression des internats. C’est tout cela, en plus de la violence et de la politisation de l’école qui avait amené l’école à sombrer. en 1995, au vu de la situation très difficile du système éducatif, le ministre d’alors a envoyé une mission dans plusieurs pays surtout au Canada pour voir comment fonctionnaient les établissements scolaires qui se portaient bien. C’est ainsi que le constat a été fait que la population était associée à la gestion de l’établissement. C’est fort de ces constats et de ces leçons que la décision avait été prise en 1995 de créer des Comités de gestion des établissements scolaires (Coges). Cela veut dire, mettre en place une structure pour accompagner le fonctionnement de l’établissement. », a longuement expliqué Kandia Camara. Elle rappelle qu’à l’origine, les bureaux des Coges étaient gérés successivement par les préfets et sous-préfets et les maires. Par la suite, les parents d’élèves ont estimé que les frais Coges sont payés par eux et que la gestion doit leur revenir. Ainsi, en 2012, une réforme a décidé que dorénavant, le président du bureau de Coges, le vice-président, le trésorier et sont adjoint soient des parents d’élèves. « Dans un bureau Coges, vous avez 12 personnes dont 6 parents d’élèves qui sont à des postes clés. Vous avez deux enseignants qui s’occupent du secrétariat et vous avez les élèves qui sont représentés dans les bureaux Coges notamment les chefs de classe. Dans le fonctionnement des Coges, toutes ces personnes, membres du bureau Coges sont élues au cours d’assemblées. Les parents d’élèves se réunissent pour désigner leurs représentants au bureau Coges, les enseignants en font autant et deux chefs de classes. Le bureau Coges n’a pas seul la latitude de décider des cotisations dans une école donnée. », précise Kandia Camara. Selon elle, les états des établissements étant différents d’un établissement à un autre, le budget Coges ne peut être identique. Pour la levée des cotisations, elle a indiqué le mécanisme. « Le bureau se réunit, fait la liste des besoins, indique le coût de la prise en compte des besoins mais le bureau n’a pas le droit de lever des cotiser. Il y a l’Assemblée des Coges, c’est-à-dire l’ensemble des parents dont la réunion est présidée par le maire pour la commune, en ce qui concerne le primaire, et pour le secondaire, le gouverneur pour le district et le président du Conseil régional pour la région. C’est cette assemblée qui décide si oui ou non des cotisations doivent être levées, elle valide le montant des cotisations ou le budget afférent. », a clarifié la ministre de l’Education nationale. Elle a attiré l’attention des maires, présidents de Conseils régionaux et les gouverneurs de district sur leur grande responsabilité dans la gestion et le fonctionnement des Coges en tant que présidents des Assemblées ayant la dernière décision. « C’est vous qui validez toutes les décisions prises par les Coges. Dans la nouvelle reforme, nous avons prévu l’assignation en justice de gestionnaire de Coges qui feront preuve de malversations. », a-t-elle averti. Concernant les frais de 10.000 Fcfa de cotisation, elle les trouve illégal. « Demander 10.000 par composition n’est pas légal. Ce que nous avons prévu au niveau du ministère, c’est 3.000Fcfa par élève et par an pour le primaire et 5.000Fcfa pour le secondaire par an. Cee sont les frais Coges normaux. Il y a des frais Coges annexes demandés aux parents. A quoi servent ces frais annexes ? A l’achat des tenues de sport, des badges pour l’identification des élèves, aux livrets scolaires, aux carnets de correspondances et à certaines activités extrascolaires mais tout cela est validé par l’Assemblée Coges présidée par les maires, présidents de Conseils régionaux et gouverneurs de district ou leurs représentants. », a conclu Kandia Camara.

Sercom
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