La Fédération ivoirienne de football (FIF) va déposer un recours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour demander la suspension de la décision de la FIFA, qui lui impose un Comité de normalisation, a dit dimanche à APA Me Raux Athanase, le président du Comité de discipline de l'organisation.
"Nous allons déposer maintenant un recours devant le TAS contre cette décision (de la FIFA) qui a été prise le 24 décembre 2020 et demander la suspension de l'exécution de cette décision", mettant la FIF sous l'administration d'un Comité de normalisation, a indiqué Me Raux Athanase, dans un entretien à APA.
La FIF avait introduit lundi une requête auprès du TAS pour demander la levée de la mesure de suspension du processus électoral, requise par la FIFA afin de poursuivre le processus d'élection du président et les différents championnats.
Selon Me Raux, "tout reste pendant, (car) nous ne sommes qu'au début de la bataille judiciaire". Ce nouveau recours viendra s'ajouter à la première plainte qui visait à obtenir la levée de la mesure de suspension. Le TAS va à l'en croire devoir faire une jonction de ces deux requêtes pour prononcer son jugement.
"Notre action au TAS n'a fait que précipiter la décision de la FIFA", a-t-il relevé, évoquant "un jeu de stratégie". Pour Me Raux la décision de la FIFA "ne vide pas le dossier" cependant, parce qu'"il y a un lien de connexité (car) c'est la même même affaire".
"Nous avons l'impression que le fait que nous ayons saisi le TAS (pour demander la levée de la mesure de suspension du processus électoral), cette procédure là a précipité la décision (de mise sous normalisation de la FIF) que nous avons reçue depuis le 24 décembre 2020", a-t-il fait observer.
Me Raux, également membre de la Commission juridique de la FIF, a révélé que "c'est une décision qui était dans les pipes et nous avions connaissance de ce que la FIFA allait imposer un Comité de normalisation à la FIF". Et ce, "de source sûre venant même de la FIFA".
Cette décision de la FIFA est tombée au moment où les bureaux de l'instance internationale sont fermés pour deux semaines en raison de congés, a-t-il fait remarquer, indiquant qu'"ils sont sensés être en congés depuis mardi et c'est le jeudi qu' ils ont notifié la décision, qui était déjà là".
La FIF, dira-t-il, est engagée à poursuivre le processus en vue de l'élection du nouveau président de l'organisation. Le processus avait connu un blocage au moment de la sélection des candidats, au regard des textes statutaires, au niveau du Comité électoral.
Cette mise sous tutelle "résulte du fait que les instances dirigeantes du football ivoirien ne sont pas parvenues à organiser une procédure électorale conforme aux exigences statutaires et réglementaires applicables à toutes les associations membres de la Fifa », justifie l'organisation internationale du football.
Avec la mise sous normalisation, le Comité exécutif de la FIF qui est l'organe de gestion, "est relevée de ses fonctions". De ce fait, le Comité de normalisation gère l'organisation, notamment les affaires courantes (l'administration et les charges courantes).
La FIFA annonce pour ce faire des fonds, ce qui devrait permettre de gérer les coûts opérationnels. Pour Me Raux, "c'est dommage" qu' on en arrive à cette situation et que l'organisation internationale puisse se comporter ainsi.
"Il y a un enjeu politique derrière tout cela" parce que "la FIFA, au travers des normalisations prend le contrôle des fédérations", ce qui lui donne plus de poids lors des assemblées générales des confédérations.
En mars 2020, par exemple, il y aura l'élection du nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), et "la FIFA en ayant le contrôle de la Côte d'Ivoire via le Comité de normalisation, c'est elle qui va voter à la place de la Côte d'Ivoire", a-t-il souligné.
Par ailleurs, la FIFA "ne respecte jamais les délais" de mise sous normalisation, a-t-il poursuivi, martelant que "c'est un délai factice". Il se dit sûr que jusqu'au 31 décembre 2021, l'organisation internationale va renouveler la mission du Comité.
"A la FIFA, il y a des élections en 2023" au niveau de la présidence "donc, s'ils peuvent proroger la normalisation jusqu'en 2023 pour être sûr d'avoir la voix de la Côte d'Ivoire, ils vont le faire", a-t-il soutenu, affirmant que "les enjeux sont politiques".
"La normalisation est la sanction suprême, donc nous allons exercer un recours contre cette décision et il y aura certainement une jonction des deux procédures judiciaires, celle contre la normalisation et celle engagée depuis le lundi dernier", a laissé entendre Me Raux.
AP/ls/APA
"Nous allons déposer maintenant un recours devant le TAS contre cette décision (de la FIFA) qui a été prise le 24 décembre 2020 et demander la suspension de l'exécution de cette décision", mettant la FIF sous l'administration d'un Comité de normalisation, a indiqué Me Raux Athanase, dans un entretien à APA.
La FIF avait introduit lundi une requête auprès du TAS pour demander la levée de la mesure de suspension du processus électoral, requise par la FIFA afin de poursuivre le processus d'élection du président et les différents championnats.
Selon Me Raux, "tout reste pendant, (car) nous ne sommes qu'au début de la bataille judiciaire". Ce nouveau recours viendra s'ajouter à la première plainte qui visait à obtenir la levée de la mesure de suspension. Le TAS va à l'en croire devoir faire une jonction de ces deux requêtes pour prononcer son jugement.
"Notre action au TAS n'a fait que précipiter la décision de la FIFA", a-t-il relevé, évoquant "un jeu de stratégie". Pour Me Raux la décision de la FIFA "ne vide pas le dossier" cependant, parce qu'"il y a un lien de connexité (car) c'est la même même affaire".
"Nous avons l'impression que le fait que nous ayons saisi le TAS (pour demander la levée de la mesure de suspension du processus électoral), cette procédure là a précipité la décision (de mise sous normalisation de la FIF) que nous avons reçue depuis le 24 décembre 2020", a-t-il fait observer.
Me Raux, également membre de la Commission juridique de la FIF, a révélé que "c'est une décision qui était dans les pipes et nous avions connaissance de ce que la FIFA allait imposer un Comité de normalisation à la FIF". Et ce, "de source sûre venant même de la FIFA".
Cette décision de la FIFA est tombée au moment où les bureaux de l'instance internationale sont fermés pour deux semaines en raison de congés, a-t-il fait remarquer, indiquant qu'"ils sont sensés être en congés depuis mardi et c'est le jeudi qu' ils ont notifié la décision, qui était déjà là".
La FIF, dira-t-il, est engagée à poursuivre le processus en vue de l'élection du nouveau président de l'organisation. Le processus avait connu un blocage au moment de la sélection des candidats, au regard des textes statutaires, au niveau du Comité électoral.
Cette mise sous tutelle "résulte du fait que les instances dirigeantes du football ivoirien ne sont pas parvenues à organiser une procédure électorale conforme aux exigences statutaires et réglementaires applicables à toutes les associations membres de la Fifa », justifie l'organisation internationale du football.
Avec la mise sous normalisation, le Comité exécutif de la FIF qui est l'organe de gestion, "est relevée de ses fonctions". De ce fait, le Comité de normalisation gère l'organisation, notamment les affaires courantes (l'administration et les charges courantes).
La FIFA annonce pour ce faire des fonds, ce qui devrait permettre de gérer les coûts opérationnels. Pour Me Raux, "c'est dommage" qu' on en arrive à cette situation et que l'organisation internationale puisse se comporter ainsi.
"Il y a un enjeu politique derrière tout cela" parce que "la FIFA, au travers des normalisations prend le contrôle des fédérations", ce qui lui donne plus de poids lors des assemblées générales des confédérations.
En mars 2020, par exemple, il y aura l'élection du nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), et "la FIFA en ayant le contrôle de la Côte d'Ivoire via le Comité de normalisation, c'est elle qui va voter à la place de la Côte d'Ivoire", a-t-il souligné.
Par ailleurs, la FIFA "ne respecte jamais les délais" de mise sous normalisation, a-t-il poursuivi, martelant que "c'est un délai factice". Il se dit sûr que jusqu'au 31 décembre 2021, l'organisation internationale va renouveler la mission du Comité.
"A la FIFA, il y a des élections en 2023" au niveau de la présidence "donc, s'ils peuvent proroger la normalisation jusqu'en 2023 pour être sûr d'avoir la voix de la Côte d'Ivoire, ils vont le faire", a-t-il soutenu, affirmant que "les enjeux sont politiques".
"La normalisation est la sanction suprême, donc nous allons exercer un recours contre cette décision et il y aura certainement une jonction des deux procédures judiciaires, celle contre la normalisation et celle engagée depuis le lundi dernier", a laissé entendre Me Raux.
AP/ls/APA