Abidjan - Engagée aux côtés de ses pays membres régionaux (PMR) dans leur lutte contre les effets négatifs du changement climatique, la Banque africaine de développement (BAD) les exhorte à construire des infrastructures adaptées et résilientes aux chocs climatiques.
Selon un communiqué de presse publié mardi 6 avril 2021, l’Afrique a perdu des infrastructures de plusieurs milliards de dollars et des milliers de personnes ont péri à la suite du passage du cyclone Idai, qui a frappé en 2019 le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi, et de la tempête Kenneth, la même année, aux Comores et à Madagascar.
Du Sénégal au Soudan, en passant par la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali et le Tchad, des inondations dues aux effets du changement climatique ont entraîné, en 2020, des centaines de morts et des milliers de déplacés internes au Sahel.
Pour la Banque africaine de développement, première institution multilatérale de financement du développement sur le continent, l’Afrique peut atténuer les conséquences des chocs climatiques ‑‑cyclones, tempêtes tropicales, inondations, sècheresses‑‑ en construisant des infrastructures plus résilientes et en renforçant les mécanismes d’alerte précoce et de veille climatique.
En amont, la Banque encourage ses PMR à intégrer la dimension « choc climatique » dans la construction d’infrastructures essentielles et coûteuses comme les routes, ponts, gares, barrages et aéroports.
« Il nous faut bâtir des infrastructures résilientes aux chocs climatiques. C’est un enjeu d’autant plus important que ces destructions se chiffrent en milliards de dollars », confirme Al-Hamadou Dorsouma, chef de la Division climat et croissance verte à la BAD. « Si ces infrastructures avaient été construites sur un schéma de résilience climatique, elles auraient mieux résisté aux cyclones, tempêtes et inondations », constate-t-il.
En aval, la Banque encourage les États africains à mettre en place des mécanismes nationaux et sous-régionaux d’alerte précoce afin d’anticiper les événements climatiques. En effet, l’alerte précoce permettrait d’évacuer à l’avance les populations et de sauver des vies humaines, tout en se préservant des pertes et dommages liés au climat.
La construction d’infrastructures résilientes fait partie d’une démarche plus globale de la Banque inscrite dans son Plan d’action pour les changements climatiques sur la période 2016-2020, qui privilégie l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique.
Le Fonds spécial ClimDev-Afrique (FSCD), logé au sein de la BAD et financé en partenariat avec l’Agence suédoise pour la coopération au développement et le Partenariat entre le Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et de l’Union européenne, a investi 36 millions d'euros pour moderniser les réseaux d'observation du climat et du temps en Afrique.
Ces réseaux de centres climatiques régionaux (CCR) fournissent un accès aux données satellitaires et des prévisions météorologiques et climatiques fiables et opportunes. Le Fonds a investi 20 millions d’euros dans les CCR afin de remédier au manque d’accès aux informations climatiques et météorologiques, avec des implications pour le développement durable et la croissance verte.
Ces cinq centres alimentent l'accès de l'Afrique aux services d'information sur le climat et la météo, renforçant la résilience du continent grâce à une meilleure capacité de gestion des risques de catastrophe. « Les impacts du changement climatique sont déjà là. L’urgence est de faire en sorte d’en limiter les effets pour les pays africains. Je souligne qu’avec seulement 4% d’émission de gaz à effet de serre, l’Afrique n’est pas un grand pollueur mais souffre considérablement des effets de ce phénomène », souligne Al-Hamadou Dorsouma.
cmas
Selon un communiqué de presse publié mardi 6 avril 2021, l’Afrique a perdu des infrastructures de plusieurs milliards de dollars et des milliers de personnes ont péri à la suite du passage du cyclone Idai, qui a frappé en 2019 le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi, et de la tempête Kenneth, la même année, aux Comores et à Madagascar.
Du Sénégal au Soudan, en passant par la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali et le Tchad, des inondations dues aux effets du changement climatique ont entraîné, en 2020, des centaines de morts et des milliers de déplacés internes au Sahel.
Pour la Banque africaine de développement, première institution multilatérale de financement du développement sur le continent, l’Afrique peut atténuer les conséquences des chocs climatiques ‑‑cyclones, tempêtes tropicales, inondations, sècheresses‑‑ en construisant des infrastructures plus résilientes et en renforçant les mécanismes d’alerte précoce et de veille climatique.
En amont, la Banque encourage ses PMR à intégrer la dimension « choc climatique » dans la construction d’infrastructures essentielles et coûteuses comme les routes, ponts, gares, barrages et aéroports.
« Il nous faut bâtir des infrastructures résilientes aux chocs climatiques. C’est un enjeu d’autant plus important que ces destructions se chiffrent en milliards de dollars », confirme Al-Hamadou Dorsouma, chef de la Division climat et croissance verte à la BAD. « Si ces infrastructures avaient été construites sur un schéma de résilience climatique, elles auraient mieux résisté aux cyclones, tempêtes et inondations », constate-t-il.
En aval, la Banque encourage les États africains à mettre en place des mécanismes nationaux et sous-régionaux d’alerte précoce afin d’anticiper les événements climatiques. En effet, l’alerte précoce permettrait d’évacuer à l’avance les populations et de sauver des vies humaines, tout en se préservant des pertes et dommages liés au climat.
La construction d’infrastructures résilientes fait partie d’une démarche plus globale de la Banque inscrite dans son Plan d’action pour les changements climatiques sur la période 2016-2020, qui privilégie l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique.
Le Fonds spécial ClimDev-Afrique (FSCD), logé au sein de la BAD et financé en partenariat avec l’Agence suédoise pour la coopération au développement et le Partenariat entre le Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et de l’Union européenne, a investi 36 millions d'euros pour moderniser les réseaux d'observation du climat et du temps en Afrique.
Ces réseaux de centres climatiques régionaux (CCR) fournissent un accès aux données satellitaires et des prévisions météorologiques et climatiques fiables et opportunes. Le Fonds a investi 20 millions d’euros dans les CCR afin de remédier au manque d’accès aux informations climatiques et météorologiques, avec des implications pour le développement durable et la croissance verte.
Ces cinq centres alimentent l'accès de l'Afrique aux services d'information sur le climat et la météo, renforçant la résilience du continent grâce à une meilleure capacité de gestion des risques de catastrophe. « Les impacts du changement climatique sont déjà là. L’urgence est de faire en sorte d’en limiter les effets pour les pays africains. Je souligne qu’avec seulement 4% d’émission de gaz à effet de serre, l’Afrique n’est pas un grand pollueur mais souffre considérablement des effets de ce phénomène », souligne Al-Hamadou Dorsouma.
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