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Économie Publié le vendredi 28 mai 2021 | Reuters

Promotion des nationaux dans le secteur cacao: Les opérateurs souhaitent que la moitié des 20% de déblocages soit du cacao certifié

© Reuters Par DR
Côte d’Ivoire : 20% des exportations de fèves aux exportateurs et transformateurs ivoiriens de café et de cacao (Conseil des ministres)
Les exportateurs ivoiriens se réjouissent de la décision du gouvernement ivoirien d’allouer 20% des contrats de déblocage de cacao aux nationaux, ce qui devrait les rendre plus compétitifs qu’ils ne le sont à présent mais encouragent par ailleurs le CCC et le gouvernement à aller encore plus loin en permettant aux nationaux de disposer d’une partie des contrats de fèves certifiés qui permet en réalité aux 6 multinationales d’avoir une force financière colossale sur le terrain pour détruire toute concurrence.

En clair, les exportateurs ivoiriens souhaitent que la moitié des 20% des contrats de déblocages qui leur seront alloués soient des contrats de fèves certifiées, chose que ne précise pas le décret pris en conseil des ministres mercredi dernier.

Pour le porte parole du GNI Fabien GUEI qui est l’une des plus importantes organisations des exportateurs locaux dans le secteur cacao, cette première décision devrait être suivie d’autres concernant la certification qui est l’un des points de divergence avec les multinationales.

« Le problème des ventes est réglé, surtout si comme cela était prévu nous obtenons aussi 50% de ces 20% certifié afin que nous puissions acquerir le cacao sur le marché intérieur. Sans primes de certification, nous ne pouvons pas acheter car là aussi ces multinationales ont le monopole de l’accès aux chocolatiers qui payent les primes de certification seulement aux multinationales; ce qui leur permet d’être les seuls à acheter le cacao durable, nous mettant dans une position délicate face à nos coopératives partenaires certifiées et face aux chocolatiers qui achètent que du certifié. C’est une forme de dépendance imposée à ces multinationales et nous sommes réduit à acheter pour elles, le cacao ordinaire. » a ajouté Fabien GUEI.
« Nous nous voulons tous investir dans la transformation et dans la certification des producteurs pour participer à la lutte contre le travail des enfants, mais pour cela il faut qu’on puisse vendre du cacao certifié aux chocolatiers.

« Cette décision du gouvernement ivoirien est salutaire pour les entreprises ivoiriennes du secteur cacao qui pourront bénéficier de contrats d’exportation afin d’investir dans l’industrie. Les contrats internationaux permettent de ne pas faire de spéculation donc de défaut comme en 2017 et les exportateurs ivoiriens sont choisis en fonction de leur capacité par le CCC car ils embarquent pour le compte du CCC qui est vendeur à la multinationale.
Comme vous le savez, nous ne pouvons pas compétir face à ces multinationales, qui monopolisent toute l’activité en amont c’est-à-dire l’approvisionnement et en aval pour les ventes que ce soit sur l’exportation de fèves ou la transformation. »

Les exportateurs locaux membres des 3 principales organisations qui les représentent demandent une révision du barème actuel qu’ils jugent déficitaire malgré la subvention de 35 FCFA par kilogramme octroyée par le gouvernement.

Les pertes liées au Covid sont un problème important pour les locaux qui font face à une saison catastrophique due à cette pandémie et dénoncent l’attitude des multinationales qui ont refusé de leur proposer des contrats de déblocages alors qu’ils disposaient de fèves pour couvrir les contrats.

Un cinquième c’est-à-dire 20% des achats de cacao par les entreprises multinationales en Côte d’Ivoire doit être réalisé par des entreprises locales dans un effort pour améliorer la concurrence dans la plus grande économie exportatrice de cacao du monde, selon un décret gouvernemental ce mercredi.

Jusqu’à présent, les principaux acteurs internationaux ont utilisé leur plus grande puissance financière pour acheter et exporter tout le cacao disponible, tandis que les entreprises locales n’avaient pas accès au financement et aux chocolatiers européens et américains pour rivaliser sur un pied d’égalité.

En conséquence, environ la moitié des exportateurs locaux ont cessé leurs activités au cours des cinq dernières années, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

« Afin de favoriser l’émergence de gagnants nationaux dans le secteur et de créer des conditions durables pour leurs activités, le conseil (des ministres) a décidé d’allouer 20% des exportations de cacao aux exportateurs et transformateurs » a-t-il déclaré.

Le décret, dont l’annonce était attendue ces dernières semaines, s’applique également aux exportations de grains de café, a-t-il dit.

Les sociétés internationales de cacao qui détiennent actuellement des contrats d’exportation ivoiriens sont Cargill, SucDen, Olam, Barry Callebaut, Touton et Ecom.
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