Le vieux Salif Koné, âgé d’une soixantaine d’années, accompagné de son fils, sillonne depuis plus d’une heure le marché aux moutons. Le vieil homme murmure et est en plein monologue. Interrogé, il lâche qu’il a en poche juste la somme de 50 000 francs CFA et qu’il n’arrive pas à trouver un mouton à sa convenance. « On me propose des agneaux au prix de 50 000 francs. Je ne peux pas acheter ça », se plaint-il. Il estime que les prix sont élevés et ne sont pas à sa portée.
Un peu plus loin, c’est Ali Coulibaly qui réussit à s’octroyer un bélier au prix de 120 000 francs CFA. Il ne veut pas faire de commentaires. Pour lui, il n’y a pas de prix pour faire un don à Allah. Aux pas de course, il embarque son quadrupède dans un tricycle et quitte les lieux.
Mahama Amadou, vendeur de moutons sur cet espace situé au quartier Dar-Es-Salam 3, route de Katiola, trouve, lui, que les moutons sont abordables alors même que les clients ne se bousculent pas comme les années précédentes.
La faute au Corona ?
« Les gens confondent crise économique et cherté des moutons. Nous, on reconnaît que, cette année, les gens n’ont pas d’argent à cause de leur maladie Corona mais les moutons ne sont pas chers », se défend Mahama.
Agnouba Dramé n’est pas de son avis. Lui qui nous invite à observer le mouvement sur les lieux, soutient, dur comme fer, que si les clients ne se bousculent pas comme les années précédentes, c’est parce que les moutons ne sont pas à portée de prix. Certes le marché à bétail est bien fourni en moutons mais le constat est qu’il y a pour l’heure, moins d’acheteurs. « Vous verrez les deux derniers jours, ils viendront en se bousculant c’est toujours comme ça », se convainc un autre vendeur. Au-delà du parc officiel de bétail, plusieurs autres points de vente sont en ville. Devant des concessions, dans les carrefours et même dans la rue. Un véritable tohu-bohu incontrôlable.
Les officiels au milieu des moutons
Pour toucher du doigt le problème des consommateurs, surtout en cette période de Tabaski, le Conseil national de la lutte contre la vie chère (CNLVC), en collaboration avec l’Observatoire de la fluidité des transports (OFT) et l’unité de lutte contre le racket (ULCR), a fait une descente sur le terrain le mercredi 14 juillet 2021. Dr Bah-Koné Ranie-Didice, secrétaire exécutif du CNLVC, s’est rendue sur le marché de moutons de Bouaké pour s’assurer de l’approvisionnement dudit parc et de l’accessibilité des moutons à toutes les couches sociales. « Il est important pour le gouvernement que les Ivoiriens puissent avoir accès au mouton qui constitue le premier élément de la fête de la Tabaski. Ce mouton doit être disponible sur l’ensemble du territoire » a souhaité Dr Bah-Koné.
Elle a rassuré les acteurs de ladite filière quant à l’engagement du gouvernement malgré la situation sanitaire causée par la Covid-19, à veiller à ce que le marché soit approvisionné, pour qu’il y ait suffisamment de moutons. Mieux, elle a déclaré que le mouton doit être disponible à un prix qui est abordable pour permettre à chaque famille, selon sa bourse, de pouvoir en acheter.
Koffi Koffi
Un peu plus loin, c’est Ali Coulibaly qui réussit à s’octroyer un bélier au prix de 120 000 francs CFA. Il ne veut pas faire de commentaires. Pour lui, il n’y a pas de prix pour faire un don à Allah. Aux pas de course, il embarque son quadrupède dans un tricycle et quitte les lieux.
Mahama Amadou, vendeur de moutons sur cet espace situé au quartier Dar-Es-Salam 3, route de Katiola, trouve, lui, que les moutons sont abordables alors même que les clients ne se bousculent pas comme les années précédentes.
La faute au Corona ?
« Les gens confondent crise économique et cherté des moutons. Nous, on reconnaît que, cette année, les gens n’ont pas d’argent à cause de leur maladie Corona mais les moutons ne sont pas chers », se défend Mahama.
Agnouba Dramé n’est pas de son avis. Lui qui nous invite à observer le mouvement sur les lieux, soutient, dur comme fer, que si les clients ne se bousculent pas comme les années précédentes, c’est parce que les moutons ne sont pas à portée de prix. Certes le marché à bétail est bien fourni en moutons mais le constat est qu’il y a pour l’heure, moins d’acheteurs. « Vous verrez les deux derniers jours, ils viendront en se bousculant c’est toujours comme ça », se convainc un autre vendeur. Au-delà du parc officiel de bétail, plusieurs autres points de vente sont en ville. Devant des concessions, dans les carrefours et même dans la rue. Un véritable tohu-bohu incontrôlable.
Les officiels au milieu des moutons
Pour toucher du doigt le problème des consommateurs, surtout en cette période de Tabaski, le Conseil national de la lutte contre la vie chère (CNLVC), en collaboration avec l’Observatoire de la fluidité des transports (OFT) et l’unité de lutte contre le racket (ULCR), a fait une descente sur le terrain le mercredi 14 juillet 2021. Dr Bah-Koné Ranie-Didice, secrétaire exécutif du CNLVC, s’est rendue sur le marché de moutons de Bouaké pour s’assurer de l’approvisionnement dudit parc et de l’accessibilité des moutons à toutes les couches sociales. « Il est important pour le gouvernement que les Ivoiriens puissent avoir accès au mouton qui constitue le premier élément de la fête de la Tabaski. Ce mouton doit être disponible sur l’ensemble du territoire » a souhaité Dr Bah-Koné.
Elle a rassuré les acteurs de ladite filière quant à l’engagement du gouvernement malgré la situation sanitaire causée par la Covid-19, à veiller à ce que le marché soit approvisionné, pour qu’il y ait suffisamment de moutons. Mieux, elle a déclaré que le mouton doit être disponible à un prix qui est abordable pour permettre à chaque famille, selon sa bourse, de pouvoir en acheter.
Koffi Koffi