Abidjan- Une vingtaine de journalistes ont participé à un atelier de formation organisé jeudi 12 août 2021 à l’Espace Manvy de Cocody-les-deux-plateaux, en vue de mieux s’impliquer et de lever ainsi les barrières sociojuridiques qui entravent l’accès des populations vulnérables et populations clé aux services de santé en matière de VIH/Sida et de tuberculose.
Selon les estimations de l'étude Spectrum 2020, la Côte d’Ivoire a une prévalence de 2,39% de VIH. Dans cette prévalence, les populations clés ont un taux de 23,6%. Ces populations clés sont entre autres, les professionnel(le)s du sexe (PS), les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH), les transgenres, les usagers de drogues (UD), les populations carcérales, les populations carcérales, les personnes vivant avec les VIH (PVVIH).
« Les journalistes doivent aider à faire connaître la loi portant prévention, protection et répression sur le VIH. Aussi, les HSH, UD, PS, PVVIH, etc., sont une cible très sensible qui ont également des droits en tant qu’être humain, c’est-à-dire, le droit à la santé et à la liberté de circuler. L'implication des journalistes sur ces sujets permettre une meilleure prise en charge et de freiner l’infection à VIH », a expliqué l’assistante programme Droits de l’homme de Enda Santé, Suzanne Dominique Djadja.
Elle a soutenu que ces formations avec les journalistes aborderont davantage dans leurs colonnes de presse des sujets et des activités de communication contre les violences basées sur le genre (VBG) vers les populations clés et PVVIH, la stigmatisation et la discrimination à leur endroit, et de "briser les murs de méfiance qui entravent l’accès aux services de dépistage, de prévention et de prise en charge pour ces cibles".
Les journalistes, quant à eux, ont proposé, entre autres, un encadrement technique et financier pour les campagnes et/ou articles et émissions de presse, l'organisation d’ateliers de formation avec les populations clés et sur la loi sur le VIH pour mieux orienter leurs articles et informer les populations, la mise en place d’un réseau de journalistes "friendly" pour le suivi trimestriel de ces activités, la mise à disposition de personnes ressources pour animer leurs lucarnes de presse.
Cet atelier a été organisé par l'ONG Enda Santé avec l’appui financier et technique de Alliance CI dans e cadre du Nouveau financement mondiale (NFM) contre le le VIH, la tuberculose et le paludisme.
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