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Société Publié le lundi 16 août 2021 | Le Nouveau Réveil

Promotion de la paix, réconciliation, cohésion sociale / Mgr Marie-Daniel Dadiet, Archevêque émérite de Korhogo : « J’invite les Ivoiriens à suivre le chemin tracé par Ouattara et Gbagbo »

© Le Nouveau Réveil Par DR
Kouto / Jubilé des 90 ans de la paroisse saint Michel Archange: 3è Eglise catholique de la Côte d’Ivoire
Lundi 28 mars 2016. La paroisse Saint Michel Archange de kouto 3e paroisse de la Côte d’ Ivoire du diocèse de Korhogo fête ses 90 ans d’existence et d’évangélisation créée en 1927 a annoncé l’évêque métropolitain Marie Daniel Dadiet de l’archidiocèse de korhogo.

Dans le cadre de la célébration de ses 40 ans de sacerdoce-Noces d’émeraude), Mgr Marie-Daniel Dadiet, Archevêque émérite de Korhogo, a appelé avec insistance les Ivoiriens et tous les leaders politiques à l’union et la paix. Dans cette interview, le prélat exhorte les Ivoiriens à suivre le chemin indiqué par les présidents Ouattara et Gbagbo, par leur rencontre du 27 juillet 2021.


Dans votre programme des festivités marquant vos 40 ans de sacerdoce, vous avez célébré une messe spéciale pour la paix et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Qu’est-ce qui a motivé cette initiative ?


Ma motivation est que quand j’étais en fonction à Korhogo, au sein de la Conférence épiscopale, j’ai animé plus de 3 Commissions épiscopales. La Commission Communication, la Commission du dialogue inter-religieux et la Commission justice et paix, chargée de Relations avec les Institutions de l’Etat. Ayant travaillé dans cette zone de guerre lors de la rébellion de 2002, Dieu m’a fait cette grâce de sillonner toute la Côte d’Ivoire pour prêcher la paix, la réconciliation et l’entente. Prêcher le Dieu qui rassemble, parce que notre Dieu n’est pas catholique, n’est pas Assemblée de Dieu, n’est pas chrétien céleste. Nous sommes ses enfants et c’est nous qui avons choisi nos différentes Eglises. Mais lui, il nous veut un. Il veut qu’on soit ensemble. Alors à chaque fois que j’ai une cérémonie, un anniversaire sacerdotal ou épiscopal, dans les activités, on a toujours prévu des prières pour la paix, la réconciliation pour l’union entre les différents religieux en Côte d’Ivoire et voilà qu’il n’y a pas longtemps précisément, le 27 juillet 2021, le monde entier a vu la rencontre historique du président Alassane Ouattara et de son jeune frère Laurent Gbagbo. On peut être en palabre, mais à un moment donné, il faut faire la paix comme le livre Ecclésiaste le dit : ‘’Il n’y a un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour semer, un temps pour récolter’’. Un temps pour faire la guerre, un temps pour faire la paix’’. Il y avait un désaccord, il y a eu des situations. Grâce aux prières des uns et des autres, les deux frères se sont retrouvés. C’est une invitation adressée à tous les Ivoiriens. Quelle est cette invitation ? Si les ennemis d’hier deviennent amis aujourd’hui ou ont pris le chemin de la réconciliation et de la paix, cela voudrait dire que les Ivoiriens sont invités à suivre le chemin qu’ils ont tracé depuis le 27 juillet 2021. Il faut arrêter tous les petits commentaires qui disent : « Il ne fallait pas qu’il fasse cela pourquoi Gbagbo a accepté de faire la paix avec Alassane ? Pourquoi Alassane a tendu la main à Gbagbo ? Pourquoi Gbagbo a répondu à la main tendue d’Alassane Ouattara ? ». Je pense qu’il faut arrêter ça. Ce qui doit nous animer aujourd’hui, c’est la Côte d’Ivoire de demain. La Côte d’Ivoire doit être une Côte d’Ivoire où il fait faire bon vivre. Cela voudrait dire qu’il y a l’entente, la fraternité, l’amour sincère et l’amour vrai.


 


Quel commentaire faites-vous de cette rencontre ?


Je dis, dans un premier temps, il faut que la Côte d’Ivoire soit un pays de paix. Les deux leaders ont donné un signal fort. Nous sommes invités à les suivre.


 


Quel appel avez-vous à lancer aux Ivoiriens ?


Je voudrais remercier tous les bienfaiteurs des prêtres, les religieux et religieuses, parce que le prêtre n’a pas de salaire. Nous vivons grâce aux soutiens des bienfaiteurs. Si nous n’avons pas de bienfaiteurs, c’est sûr que notre pastoral va foirer. Merci à tous ceux qui soutiennent les hommes de Dieu qu’on soit catholique, qu’on soit prêtre, qu’on soit imam, qu’on soit pasteur. Nous sommes tous dans le champ du Seigneur. Donc je dis merci à tous ceux-là. Et qu’on ne regrette jamais d’avoir fait du bien à un prêtre, à un imam, à un pasteur.


Interview réalisée à Divo par SERGE AMANY

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