Bouna- Les autochtones ivoiriens de certaines localités du département de Téhini évitent de collaborer avec les forces de défense et de sécurité (FDS) de peur de subir des représailles de la part des ressortissants étrangers, majoritaires dans ces localités, a appris l'AIP au cours d'une rencontre avec le comité civilo-militaire tenue, vendredi 08 septembre 2021, à la préfecture de Bouna.
Selon les responsables de défense, il s'agit pour la plupart, des villages situés à la frontière avec le Burkina-Faso, où les populations ivoiriennes sont finalement devenues minoritaires. Les ressortissants de pays limitrophes y règnent en maître, faisant leur propre loi.
Ils s'adonnent aux activités d'orpaillage clandestin et à divers trafics illicites. Réduits donc en minorité, les autochtones ne veulent prendre le risque de fournir aux patrouilles militaires des informations utiles.
Cette absence de collaboration rend difficile de nombreuses opérations tactiques dans ces zones pourtant en proie au terrorisme, ont déploré les FDS.
Le préfet de région, Joseph Kpan Droh, a donc initié pour les prochains jours, la tenue d'un dialogue communautaire, où cette question cruciale et bien d'autres maux seront abordés en présence des chefs de communautés et de villages pour des solutions définitives. Car, pour lui, la collaboration s'impose pour la sécurisation de toute la zone frontalière du Bounkani.
on/fmo