Le troisième colloque international de Kodjobouet-Bonoua, organisé par l’équipe de recherche du Laboratoire, description et dynamique des langues en Côte d’Ivoire (L3DL-CI) S/c du Laboratoire dynamique des langues et discours (LADYLAD), avec le soutien du Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (PASRES), s’est ouvert ce mardi 12 octobre 2021 dans la commune de Bonoua.
Contrairement aux deux précédents qui ont traité respectivement du Nom et du Verbe, cette troisième va donner l’opportunité aux enseignants-chercheurs, chercheurs et doctorants d’apporter leur contribution à l’enrichissement des études sur l’Adjectif, sous le thème : « l’adjectif : du questionnement fonctionnel dans les langues naturelles à l’analyse structuro-discursive »
Les axes de recherche portent sur l’adjectif dans les langues du monde, sa morphologie, sa syntaxe, sa morphosyntaxe, sa sémantique de qualification ou encore la typologie des adjectifs, l’expression de sa qualité dans les parlers urbains par les jeunes et les autres moyens d’expression de la qualité.
Sur deux jours de réflexions, la centaine de participants venus du Burkina Faso, du Gabon, du Sénégal, du Sénégal, de la République démocratique du Congo et de Côte d’Ivoire vont plancher sur ce qu’est l’Adjectif, sa fonction, ses manifestations dans les langues africaines pour envisager leur contribution au développement.
« Par quels moyens morphologiques, syntaxiques et sémantiques pouvons-nous identifier, à travers une classe grammaticale, l’Adjectif tout en tenant compte de ses frontières floues et de ses affinités éventuelles avec d’autres catégories ? », a interrogé, dans sa conférence inaugurale, le directeur de l’équipe de recherche, Pr Kouadio N’Guessan Jérémie, qui a fait l’historique gréco-romaine de l’apparition du terme Adjectif et ouvert des pistes de réflexion pour son étude dans les langues nationales africaines.
Pour le Pr Assanvo Amoikon Dyhie, « l’Adjectif appartient à une classe de mots dont la forme peut varier en genre et en nombre ; contrairement au nom, il ne possède pas par lui-même un genre, car celui-ci étant déterminé par le terme auquel il se rapporte », d’autant plus qu’il est « un mot que l’on ajoute au nom pour exprimer les qualités, les diverses manières d’être des personnes ou des choses désignées par ce nom ».
Toutefois, « ces définitions sont non-exhaustives et discutables à tout point de vue selon vos spécialités, et surtout en tenant compte des contraintes imposées par les langues, objet de vos études », a-t-il souligné.
Le LADYLAD étudie le langage dans son acception la plus large. Ses travaux couvrent une variété de domaines notamment la linguistique descriptive et documentaire, la sociolinguistique et la psycholinguistique, l’analyse des discours et ses variantes stylistiques et sémiotiques ainsi que les aspects didactiques et pathologiques du langage, a précisé le responsable intérimaire, Pr Kra Kouakou Appoh Enoc.
Il faut noter que les actes du colloque seront publiés en mars 2022.
PR