Abidjan- Le directeur de cabinet du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Aka Koffi Charles, représentant le ministre Pierre Dimba, a indiqué jeudi 14 octobre 2021 que la médecine traditionnelle contribue à l’amélioration des résultats sanitaires.
« La médecine traditionnelle prise en compte dans les services de soins de santé pourrait contribuer à l’amélioration des résultats sanitaires. Cette médecine reste une alternative d’une partie non négligeable de la population pour répondre à leurs problèmes de santé. Ce qui a motivé le passage de la médecine traditionnelle dans notre pays d’un système tolérant à un système inclusif », a souligné M. Aka, lors de la 19 ème journée africaine de la médecine traditionnelle à la bibliothèque nationale à Abidjan plateau.
L’Etat s’est doté d’un document de politique nationale en matière de médecine traditionnelle, afin de réduire les disparités et inégalités en matière d’accès de ses populations à des soins de qualité à travers notamment, la loi n° 2015-536 du 20 Juillet 2015 relative à l’exercice et à l’organisation de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle, d’un code d’éthique et de déontologie des praticiens de médecine et de pharmacopée traditionnelle, d’une pharmacopée ivoirienne renfermant 52 monographies de plantes médicinales couramment utilisées ainsi qu’une cartographie de 7658 praticiens de médecine traditionnelle, a-t-il relevé.
Selon le représentant de l’Organisation Mondial de la Santé en Côte d’Ivoire(OMS), Dr Zombré Daogo Sosthène, L’OMS et d’autre organisations multilatérales jouent un rôle clé en soutenant le renforcement des capacités dans le secteur de la médecine traditionnelle y compris la mise en place d'une fabrication locale.
"L’année dernière, l’OMS et la commission de l’Union africaine et le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC-Afrique) ont lancé conjointement le comité consultatif régional d’experts sur la médecine traditionnelle pour la riposte à la COVID-19", a fait savoir M. Zombré, précisant que le Comité consultatif accélère le rythme de la recherche en aidant les pays à collaborer sur les essais cliniques de médicaments traditionnels conformément aux normes internationales.
Le président de l’Organisation nationale des associations des praticiens de la médecine traditionnelle des districts sanitaires, Ouattara Mamadou, a quant à lui plaidé auprès de l’Etat pour la réduction du coût des analyses dans les laboratoires nationaux de Santé publique (LNSP) car dans les pays de la sous -région notamment au Ghana, ils l'ont à moindre coût. Il a aussi sollicité l'appui des autorités pour la construction d’un institut national de recherche en médecine.
Cette 19ème journée africaine de la médecine traditionnelle se tient autour du thème « contribution potentielle de la médecine traditionnelle aux efforts de riposte à la COVID-19.
La région Africaine de l’OMS (OMS AFRO) a institué le 31 août 2003, la journée africaine de la médecine traditionnelle (JAMT), afin de promouvoir le rôle important que les praticiens jouent dans l’amélioration du bien-être des populations.
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