Des gestionnaires des ressources de l'Etat ont été sensibilisés, mardi 26 octobre 2021, à Abidjan, sur l'importance du contrôle citoyen des finances publiques à l'occasion d'un atelier sur le thème "renforcement acteurs et partenaires de l'Etat pour un meilleur suivi de la gestion des finances publiques", organisé dans le cadre d'un projet "Finances publiques, notre affaire à tous".
Ce projet est financé par l'union européenne et la fondation Konrad Adenauer et mis en œuvre par l'Ong APDH.
En s'impliquant dans le contrôle des finances publiques, le citoyen devient un acteur de l'exécution du budget de l'Etat, bien qu'il ne fasse pas partie d'une catégorie officielle en charge du contrôle et l'Etat de son côté, démontre qu'il est transparent en permettant aux citoyens de s'impliquer dans le contrôle des finances publiques, a expliqué le formateur, Brou Kouadio Séverin, sous-directeur des projets de base au ministère du Commerce..
Selon lui, bien que n'ayant pas le pouvoir de sanction au sens pénal ou administratif, les citoyens, à travers leur implication dans le contrôle des finances publiques, ont la possibilité d'attirer l'attention des autorités administratives, judiciaires ou parlementaires sur les dérives éventuelles constatées et faire en sorte que leurs actions aboutissent à la prise de sanctions par les autorités telles que les parlementaires, les autorités judiciaires et administratives.
En permettant aux citoyens de s'impliquer dans le contrôle des finances publiques, cela peut également renforcer la démocratie participative.
Certains facteurs tels que l'analphabétisme, la résistance à rendre disponibles certaines informations, la faible capacité de négociation des citoyens face aux élus et le risque d'exclusion des groupes vulnérables tels que les femmes sont à la base des limites du contrôle citoyen des finances publiques.
Il existe toutefois des voies de recours pour un citoyen lorsque ce dernier conteste la décision d'un organisme public en matière d'accès à l'information, notamment le recours hiérarchique, le recours juridictionnel et le recours devant la commission d'accès à l'information d'intérêt public (CAIDP).
En cas de non respect de sa décision par l'organisme concerné, la CAIDP peut infliger une amende dont le montant sera fixé par décret pris en conseil des ministres.
Il faut organiser des campagnes de sensibilisation pour une forte implication du citoyen pour un suivi et un contrôle de l'action publique et vulgariser les textes relatifs à la mise à disposition des citoyens des informations concernant la gestion de la chose publique.
(AIP)
sdaf/ask