Grand-Bassam- L’Association professionnelle des sociétés cotonnières de Côte d’Ivoire (APROCOT-CI) a planché, vendredi 29 octobre 2021, à Grand-Bassam, lors d’un atelier sur la qualité du coton ivoirien dont l’image s’est fortement dégradée, ces derniers temps sur le marché international.
Cette rencontre a permis de présenter aux participants les résultats d’une étude réalisée par le cabinet Gerald Estu Sasu mandaté par l’APROCOT-CI, en vue de déceler les problèmes liés à la qualité du coton afin de l’améliorer et surtout restaurer l’image du coton de Côte d’Ivoire.
« Le coton de Côte d’Ivoire était le coton de premier choix, un coton de référence, dans les années 1990, malheureusement, ce coton n’est plus de référence de nos jours », ont souligné les consultants, Gerald Estu et Vamissa Diomandé.
Les participants ont passé en revue les facteurs impactant la qualité, les acteurs de la chaîne de valeur coton, les données statistiques portant sur la quantité de la production, le rendement (coton-graine, graine, fibre, pertes à l’égrenage et la correspondance du classement du coton-graine et de la fibre).
Par ailleurs, les leçons à tirer des expériences d’autres pays ont été partagées et font comprendre la nécessité du respect des règles de récolte et de commercialisation du coton-graine. Il est utile de souligner que l’impact économique de la dégradation de la qualité du coton a été traité.
Ainsi, les consultants ont parlé du sur-paiement du coton-graine, de la poursuite de la baisse de la qualité, de la décote subie sur le marché international et des nombreuses pertes à l’égrenage. Au total, un manque global à gagner a été évalué à plus de 12 milliards de FCFA.
Globalement, le cabinet a identifié le manque de rigueur en amont de la récolte et de la commercialisation du coton-graine comme une cause majeure de la dégradation de la qualité.
Il a plu au cabinet que, in fine, la bonne mise en œuvre du plan d’actions stratégiques devrait inciter tous les acteurs de la filière de revenir aux fondamentaux notamment l’achat du coton-graine sur la base de la qualité, adopter les bonnes pratiques agricoles, réduire la durée de la campagne de commercialisation, aider à la protection du coton-graine (au champ, au village et sur les marchés), aider à la recherche et communiquer utilement sur la promotion du coton de qualité.
Une quarantaine de participants entre autres du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du Développement rural, du Conseil du Coton et de l’Anacarde, de l’Intercoton, du Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (FIRCA), de la Fédération des producteurs de coton de Côte d’Ivoire (FPC-CI), de la Société cotonnières (CIDT, Ivoire coton, COIC, SECO, SICOSA 2.0), de l’APROCOT-CI ont pris à cette rencontre.
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