Yamoussoukro, Le président du Sénat, Jeannot Ahoussou-Kouadio, a pris sa part de deuil lundi 8 novembre 2021 à Toumodikro avec les familles des victimes calcinées lors des violences de la présidentielle d’octobre 2020.
Eloigné du pays au moment des faits pour raison de santé, le président du Sénat, également natif de la région du Bélier, s’est entretenu avec les familles éplorées.
M. Ahoussou-Kouadio a regretté les actes de violence à l’origine de ces destructions de biens et ces pertes en vies humaines. Il a tenu à apporter son soutien et sa compassion aux familles victimes de ces évènements douloureux.
« Il est question d’envoyer des missions traditionnelles de paix pour régler traditionnellement cette affaire, faire les sacrifices usuels notamment pour apaiser la terre », a déclaré Jeannot Ahoussou-Kouadio après la rencontre avec les responsables des familles.
Il en a profité pour lancer un appel à la paix et à la concorde dans la région du Bélier qui « a connu les violences les plus inouïes notamment à Toumodi, Tiébissou et Abli ».
Pour le député de Toumodi, Hervé Aliali, le temps est venu de faire évoluer la question de l’indemnisation des victimes et la reconstruction des maisons détruites à Toumodikro.
Il espère que « le président du Sénat va porter le mémo des gens de Toumodikro au plus haut niveau et que les solutions seront trouvées rapidement pour soulager les gens de ce quartier ».
En attendant et avant l’arrivée du président du Sénat, les élus et cadres appuient le comité de crise initié par un de leurs aînés, Patrice Kouamé.
Le député et le maire de Toumodi ne cessent de parcourir villages, hameaux et quartier semer les graines de la paix.
« Ce qui est arrivé n’est qu’un accident de parcours. A Toumodi ici nous vivons ensemble depuis deux siècles et ce sont les vicissitudes de la vie politique. C’est un épiphénomène qui malheureusement a eu des conséquences dramatiques. Nous allons prier les mânes pour que cela ne se répète plus car l’identité culturel de Toumodi c’est le vivre ensemble », a souligné le maire de Toumodi, Koné Idrissa.
Plusieurs incidents ont été enregistrés dans diverses régions de la Côte d'Ivoire suite au mot d'ordre de boycott du scrutin présidentiel d'octobre 2020. Toumodi avait constitué un des épicentres de la violence contestataire où des affrontements entre partisans et opposants au boycott avaient conduit à la violence extrême, entraînant mort d'homme.
(AIP)
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