Seize syndicats du secteur de la santé publique, en Côte d'Ivoire, regroupés au sein de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, ont entamé mercredi une grève de quatre jours, en vue d'obtenir de meilleures conditions de vie et de travail.
Ce mot d'ordre de grève dans le secteur de la santé publique intervient après une Assemblée générale ordinaire tenue le 6 novembre 2021, à l'Institut national de la santé publique (INSP), à Adjamé, dans le Nord d'Abidjan.
La plénière a mandaté le directoire de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci à l'effet de lancer un mot d'ordre de grève, le 17 novembre 2021, en cas d'échec des négociations aux termes de la période de préavis courant du 8 au 16 novembre 2021.
Selon le préavis de grève, les syndicats réitèrent que leur "revendication majeure reste la mise en application de la loi portant réforme hospitalière, par la signature diligente de tous les projets de décrets transmis au secrétariat général du gouvernement par le ministre de la Santé".
Joint, ce mercredi, M. Boko Kouaho, le porte-parole du directoire de la faîtière syndicale, a déclaré que le mouvement est "en cours et depuis 7h30, en principe, tous les camarades s'organisent à observer le mot d'ordre de grève dans tous les établissements publics".
Ce que les acteurs du secteur de la santé publique demandent, c'est l'application de la loi portant réforme hospitalière, un texte promulgué depuis juillet 2019, qui devrait permettre de "remédier aux dysfonctionnements dans les hôpitaux", a dit M. Boko Kouaho.
"On nous accuse de mauvais accueil, de mauvaise qualité des soins. Il faut réformer le système hospitalier, mettre les établissements aux normes et les équiper, former le personnel et motiver ce personnel à travailler dans de meilleures conditions", a-t-il ajouté.
Durant cette période de grève, la faîtière syndicale appelle les agents de santé, dans le secteur public, à "s'abstenir de participer à toute activité de campagne sanitaire nationale", ce qui pourrait freiner la vaccination contre la Covid-19.
Elle appelle les agents à "retenir toutes les données statistiques sanitaires des établissements publics hospitaliers des Districts sanitaires, des centres dédiés au Covid-19 et à "rendre total et sans services minimum devant tout cas d'arrestation ou de séquestration".
La faîtière syndicale Coordisante/Sycamci entend suspendre son mot d'ordre de grève en Assemblée générale, "dès satisfaction par le gouvernement" de ses points de revendications majeurs soulevés.
APA