Les acteurs de la pêche ont pris part à un atelier de renforcement des capacités sur la législation, la réglementation et la cogestion des pêches mardi 16 novembre 2021 et mercredi 17 novembre 2021 à la salle des conférences Marcel Zadi Kessi de Compagnie Ivoirienne d'Electricité (CIE) de Taabo.
Durant deux jours, les chefs de bureau aquaculture et pêche venus de toute la Côte d'Ivoire ont vu leurs capacités renforcées à travers trois modules de formation, dont "la systémique des espèces de poisson d'eau douce", "la réglementation des pêches" et la cogestion des pêcheries ".
Justifiant la tenue de cet atelier par la nécessité de la mise à niveau des connaissances des agents, le sous-directeur de la pêche continentale Kouassi Kouadio a invité ceux-ci à suivre avec intérêt les différents modules.
Au cours des travaux, les participants ont appris à reconnaître, à identifier et classifier les produits halieutiques (poissons notamment).
Désormais, munis de toutes ces connaissances relatives à la différenciation des espèces, les chefs de bureau de pêches devront faire des rapports statistiques clairs et précis à envoyer à la direction de la pêche.
Ces données devront permettre de connaître les statistiques de pêche, de noter la présence et /ou l’absence de certaines espèces dans la capture tout en appréciant la taille des espèces de poisson débarqués pour celles qui sont suivies mais également de faire le point sur le rendement des pêcheurs et l'évolution des revenus tirés de cette activité, a insisté Serge Donald DELEUSE, sous-directeur de la surveillance des pêches qui a assuré la modération de la présentation du module.
Au terme des travaux, le sous-directeur de la Pêche et de l’Aquaculture du ministère des Ressources animales et halieutiques, Kouassi KOUADIO, a invité mercredi 17 novembre 2021 à Taabo, les chefs de bureaux de pêche à faire la promotion de la cogestion des pêcheries dans les localités sous leur tutelle.
Pour le premier responsable de la pêche continentale en Côte d’Ivoire, la gestion participative des riverains et des communautés de pêche ne peut qu’aboutir à une forte adhésion de la communauté non sans raffermir les relations entre les différentes parties prenantes.
Cette approche participative qui est encadrée par la loi 2016-554 du 26 juillet 2016, favorise l’implication des communautés, réduisant ainsi les risques de conflits et renforce la surveillance des plans d’eau autour des débarcadères.
À cet effet, M. Kouassi a invité ses collaborateurs à ne pas craindre de la participation des communautés à la gestion des pêcheries, et a insisté pour que ceux-ci travaillent à promouvoir leur participation. Car, dira-t-il, lorsque les communautés s’engagent dans la surveillance et la conservation des eaux et des espèces, les résultats sont probants à l’image de la lagune Aby où ce sont les populations qui décident de la fermeture ou de l’ouverture de la pêche. Ce sont elles également qui prennent conscience de la diminution de certaines espèces et alertent l’administration de la pêche.
Cet atelier a bénéficié d'un financement du programme d'appui à la gestion durable des ressources halieutiques (PAGDRH) à travers l’appui sectoriel dans le cadre de l'accord de partenariat dans le domaine de la pêche entre la Côte d'Ivoire et l'Union Européenne.
A. N.