Premier boursier et diplômé de l'Etat de Côte d'Ivoire, affecté à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, le plasticien Samir Zarour va marquer son retour au devant de la scène, le 9 décembre 2021, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. Où il va exposer 38 de ses dernières créations, dans le cadre de ses 55 années d'artiste. Le vernissage de cette exposition sera présidé par le collectionneur Adama Toungara, Médiateur de la République. 10 ans après celui d'une de ses nombreuses expositions au Centre culturel français (aujourd'hui Institut français de Côte d'Ivoire).
Il en a fait l'annonce, mardi 16 novembre 2021, face à la presse, dans un restaurant à Cocody-Riviera III.
Sa vie se confondant avec l'histoire de la Côte d'Ivoire, le peintre, qui a célébré ses 50 ans de carrière il y a 5 ans, est fier de sa longévité dans les arts plastiques. Il cumule 55 années aujourd'hui. 55 ans qu'il fêtera ce 9 décembre 2021 à travers son exposition.
"Cela fait 3 années que je n'ai plus exposé en Côte d'Ivoire. En principe, j'organise tous les deux ans une exposition dans mon pays. Je n'ai pu le faire l'année dernière à cause des élections présidentielles, de la survenue de la Covid-19, mais aussi de mes opérations (au genou droit et à l'épaule gauche que j'ai cassée) et du suivi médical de mon épouse en France. Mais j'ai mis ce temps à profit. L'appétit venant en mangeant, j'étais tout le temps inspiré. Il n'y a pas d'âge pour un artiste pour créer. Je suis un peintre. Tout peut m'inspirer. Je ne me cloisonne pas dans un thème. Mais la femme est un sujet récurrent dans mes oeuvres. On peut créer une oeuvre d'art dans tout ce qu'on voit. La nature est tellement belle. On ne regarde pas assez le coucher du soleil. C'est toute la beauté de la nature, de la vie que je fais ressortir dans mes oeuvres. Grâce à la Covid-19, mes opérations et le suivi médical de ma femme, j'ai donc beaucoup travaillé pendant ce temps de confinement en France. Il faut reconnaître que j'ai beaucoup de chance dans la vie", reconnaît le formateur de James Houra, Monné Bou et Mathilde Moreau.
Samir Zarour, qui estime qu'il est figuratif, surréaliste, mais aussi romantique, soutient que l'art est universel. "Chaque artiste doit avoir sa personnalité. L'abstrait, c'est la hauteur plus la profondeur. Quant on est figuratif, il faut donner autre chose. Dans la vie, il faut toujours prendre sa direction, avoir sa propre trajectoire et avancer", atteste Samir Zarour. Qui avance qu'avant, il était un peu sous l'influence de son maître concernant sa palette."J'ai explosé avec l'âge. Le vert et le bleu sont aujourd'hui mes couleurs de prédilection. Des couleurs chaudes. "J'adore les coucher du soleil, la mer. Avant, mes tableaux étaient un peu tristes, pâles avec notamment le gris. Aujourd'hui, j'utilise les couleurs chaudes", a révélé le diplômé supérieur des Arts plastiques des Beaux-arts de Paris, aujourd'hui à la retraite d'une belle carrière d'enseignant à l'école des beaux arts d'Abidjan.
Rk avec Sercom