« Le rôle et la place de la culture traditionnelle dans la résolution et la prévention des conflits en Afrique et dans le monde ». Tel est le thème de la grande conférence internationale qui sera animée par le Pr Mamadou Babou Niang, chef suprême des valeurs traditionnelles ancestrales et expert international en sciences et traditions africaines. Conférence qui se déroulera le samedi 20 novembre prochain à la salle Polyvalente du Palais des Sports de Treichville à Abidjan.
En prélude à cette conférence organisée par l’association valeurs traditionnelles ancestrales et le réseau des sciences du patrimoine culturel africain, ils sont venus de tous les pays de la sous-région : Niger, Mali, Burkina Faso, Guinée Conakry et autres, pour réserver un accueil chaleureux à cet icone de la défense et de la préservation du patrimoine culturel africain. Ils étaient nombreux à l’aéroport Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Côte d’Ivoire pour lui dire "Akwaba" sur les bords de la lagune ébrié avec en tête, l’ambassadeur de la République du Mali en Côte d’Ivoire, SE Ousmane Ag Rhissa.
Promouvoir la charte de la renaissance culturelle africaine, prévenir les conflits en Afrique et dans le monde par des valeurs africaines, éveiller les consciences, inviter les africains à une solidarité durable et une vraie paix possible grâce à nos alliances interethniques culturelles et africaines, guérir des différentes maladies est aussi possible. Car selon le Pr Babou Niang, « Il est temps que l’Afrique se réveille. Il est temps qu’on sache que l’Afrique a des valeurs. Que l’Afrique, ce n’est pas les guerres, l’Afrique ce n’est pas tout ce qu’on montre à la télévision dans les pays occidentaux, l’Afrique ce n’est pas la famine. Il faut qu’on sache que l’Afrique, c’est le berceau de l’humanité et que la connaissance que Dieu a délivré aux êtres humains a débuté en Afrique ».
L’heure du réveil a donc sonné, l’heure de la valorisation de nos différents us et coutumes aussi. Car, ne dit-on pas en Afrique, "qu’un sage qui meurt, c’est une bibliothèque qui part".
Il est donc temps de transmettre nos valeurs et savoirs traditionnels aux générations futures et leur dire, la vie, ce n’est pas les réseaux sociaux en abondance la vie. Mais l’apprentissage de notre langue, de notre culture, des mystères qui nous entourent et du respect du continent africain, berceau de l’humanité.
« En Afrique, nous n’avons rien écrit. La tradition orale prime et donc si les détenteurs de secrets ne transmettent pas tous nos dons, nous mourrons. Chose qui n’est pas normal, donc il est temps de les transmettre. Je connais la Côte d’Ivoire. J’ai vu, il y a de cela 26 ans dans l’une des ethnies d’ici, si quelqu’un avait un os brisé avec quelques versets, on le soude. Aujourd’hui, où sont ces secrets ? Pourquoi ces secrets disparaissent ? », a dit le Pr Babou Niang.
Afin de comprendre tout ce qui nous entoure, tous les habitants de la Côte d’Ivoire sont donc invités à cette grande conférence publique, une première en terre d’éburnie de cet éminent professeur, le samedi 20 novembre prochain.
Cyprien K. avec sercom
