L’oncologue médical à la Polyclinique internationale sainte anne-marie (PISAM), Dr Sangaré Hassan, a indiqué lundi 22 novembre 2021 au sein de l’établissement hospitalier que le cancer de la prostate est une maladie potentiellement grave.
Il s’exprimait lors de la journée dénommée « Novembre bleu » dédiée aux hommes de médias, une initiative de la Fondation Agir contre le cancer et la PISAM.
« Le cancer de la prostate est le premier cancer de l’homme en Côte d’Ivoire car la fréquence de cette pathologie est élevée et potentiellement grave c’est-à-dire qui peut tuer. D’où la notion de problème majeur de santé publique parce qu’elle touche grand nombres de personnes », a fait observer Dr Sangaré.
En 2020, quelque 20.000 cas de nouveaux cancers ont été diagnostiqués dans le monde. En Côte d’Ivoire, l'on dénombre 2.757 cas du cancer de la prostate, représentant le deuxième cancer le plus incident après celui du sein.
Selon le chirurgien urologue, Dr Bodjré Kouamé, un homme africain âgé de plus de 45 ans qui a des antécédents familiaux est un sujet à risque du cancer de la prostate. Concernant les facteurs de risque, il y a la race, l'alimentation, les prédispositions car il est aussi une maladie génétique.
Les signes du cancer de la prostate sont, entre autres, la présence de sang dans l’urine, dans le sperme, les douleurs osseuses ressenties dans les hanches, les cuisses et le bas du dos (liée à l’évolution de la maladie dans les vertèbres).
Toutefois, les spécialistes recommandent de se faire dépister tôt pour éviter la forme grave du cancer de la prostate. Lorsque la maladie est détectée à un stade précoce, elle se guérit totalement avec des traitements médicamenteux et chirurgicaux qui consistent à retirer totalement la glande ou l’organe de la prostate.
Ils préconisent également, la prévention du cancer de la prostate avec deux méthodes à savoir, le toucher rectal et la PSA. Pour le toucher rectal, il s’agira pour le médecin de palper la prostate, connaître sa consistance, savoir s’il est douloureux et s’il a pris du volume ou pas afin d’établir un bon diagnostic.
Quant au PSA, il est un dosage sanguin qui consiste à prélever du sang, l’analyser pour connaitre le niveau de destruction de la cellule, s’il dépasse la norme ou pas. Dans ce cas de figure, le médecin va demander d’autres analyses au patient pour pouvoir donc confirmer son diagnostic ou sa suspicion.
Le cancer est une prolifération anarchique, incontrôlée et désordonnée des cellules anormales dites cancéreuses qui vont entraîner l’apparition d’une tumeur dont le destin est d’envahir notamment l’organe d’origine (tumeur localisée), les organes de voisinages (évolution loco-régionale) y compris les organes à distance (localisations secondaires, métastases), a défini Dr Sangaré Hassan.
Pour la présidente de la Fondation Agir contre le cancer, Agnès Kraidy, « Novembre bleu » au profit des hommes des médias est fait en sorte que les hommes de cette corporation soit d’abord eux-mêmes informés et bien outillés afin de mieux éclairer leurs auditeurs, téléspectateurs, lecteurs et internautes.
(AIP)
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