Abidjan- Seulement 49% des cas de viol sont signalés dans les délais prescrits de 72 heures, a déploré lundi 22 novembre 2021, la chargée de programme violences basées sur le genre (VBG) au Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), Abiba Ouattara, lors d'un atelier de formation des professionnels des médias sur les VBG.
Cet atelier est organisé du 22 au 24 novembre par le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfant en partenariat avec l'UNFPA, l'organisation non gouvernementale (ONG) EngenderHeath, et le Réseau des professionnels des médias engagés dans la lutte contre les VBG. Il est initié en prélude au 16 jours d'activisme contre les VBG qui débutent le 25 novembre et prennent fin le 10 décembre.
Selon Mme Ouattara, ce délai de 72 heures permet non seulement une meilleure prise en charge médicale des victimes à travers des examens médicaux mais aussi, il permet d'administrer à la "survivante", la pillule du lendemain et des traitements pour éviter des grossesses ainsi que des infections sexuellement transmissibles.
Il convient ainsi aux victimes et même aux parents de même qu'à l'ensemble des populations de dénoncer les cas de VBG notamment le viol, et ce, assez tôt dès la survenance des faits. A ce titre, la contribution des professionnels des médias est importante pour attirer l'attention sur la nécessité de la lutte contre les VBG dans toutes ses formes.
Pour une meilleure lutte contre ce phénomène, une Stratégie nationale de lutte contre les VBG (SNLVBG) a été adoptée en 2014, en plus de l’installation de 56 plateformes de lutte contre les VBG réparties sur l'ensemble du territoire national. Ces plateformes qui constituent des mécanismes de coordination au niveau local, regroupent les acteurs impliqués dans la réponse aux VBG.
Au total, 2035 cas de VBG dont 298 cas de viol, 104 agressions sexuelles, 20 cas de mutilations génitales féminines, 481 agressions physiques, 34 mariages forcés ont été enregistrés au premier semestre 2021 en Côte d'Ivoire.
tad/cmas