Depuis quelques semaines, un projet de loi tendant à légaliser, subrepticement, l’homosexualité en Côte d’Ivoire, a soulevé un tollé général, voire l’émoi en Côte d’Ivoire, notamment dans tout es les communautés religieuses de Côte d’Ivoire, dans la société civile et au sein de toutes les populations.
Cette agitation, voire révolte légitime, a été provoquée par le fait que le texte initial de modification de l’article 226 du code pénal a été retiré pour être remplacé par un autre incluant l’expression "orientation sexuelle", comme motif de discrimination.
Les leaders d’Eglises et, notamment, ceux de la FECI, de l’ EMU-ci, du CNEPECI et de la CECI, assaillis par les interpellations des chrétiens et des croyants de tout bord, résolument engagés à défendre les valeurs qui leurs sont chères, s’apprêtaient à élever une très vive protestation pour faire barrage à cette vaine tentative, quand ils ont reçu l’information que le bout de phrase "orientation sexuelle" a été retiré du projet de loi.
Les leaders d’Eglises se réjouissent de ce que la sagesse, le souci de préserver la paix sociale et nos valeurs morales, religieuses et ancestrales que nous ne devons jamais brader, ont habité les initiateurs de ce projet de loi.
Les leaders d’Eglises se réjouissent également de ce que les initiateurs du projet de loi ont fini par ne pas céder aux lobbyings et autres chantages éhontés de certaines Organisations Internationales et ONG, tapis dans l’ombre et prêts à pervertir la Famille, nos valeurs, en un mot, prêts à détruire notre société.
Les leaders d’Eglises rappellent que la Famille, cellule de base de toute société, est fondée entre un homme et une femme et est protégée par la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et de la charte Africaine des droits de l'homme et des peuples de 1981. En effet, les articles 16-1 et 16-3 de ladite déclaration universelle des droits de l’homme stipulent :
Article : 16-1 :"À partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont nle droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution".
Article 16-3 : "La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’État".
Les leaders d’Eglises rappellent que mieux, l’article 30 de ladite convention interdit toute interprétation visant à détruire les droits contenus dans ladite déclaration, y compris le mariage entre un homme et une femme. En effet, cet article stipule : "Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant, pour un État, un groupement ou un individu, un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés"
Quant à l’article 18 de la Charte des droits de l'homme et des peuples de 1981, il stipule : "La famille est l'élément naturel et la base de la société. Elle doit être protégée par l'Etat qui doit veiller à sa santé physique et morale.
L'Etat a l'obligation d'assister la famille dans sa mission degardienne de la morale et des valeurs traditionnelles reconnues par la Communauté.
L'Etat a le devoir de veiller à l'élimination de toute discrimination contre la femme et d'assurer la protection des droits de la femme et de l'enfant tels que stipulés dans les déclarations et conventions internationales.
Les personnes âgées ou handicapées ont également droit à des mesures spécifiques de protection en rapport avec leurs besoins physiques ou moraux".
L’Etat de Côte d’Ivoire, qui proclame, dans le préambule de sa constitution, "son adhésion aux droits et libertés contenus dans la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et dans la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples de 1981, est donc chargé de protéger la Famille issue du mariage entre un homme et une femme et non de la détruire d’une manière ou d’une autre. Et protéger cette Famille naturelle, devoir divin, c’est protéger la société.
Que les individus soient libres de vivre comme ils veulent, c’est leur choix et leur droit puisqu’aussi bien ils peuvent même choisir de ne
pas vivre. Mais, ils ne peuvent exiger que leurs déviances soient érigées en norme. Les déviances ne peuvent et ne doivent être érigées
en norme en Côte d’Ivoire. Et personne ne peut et ne doit les imposer au peuple de Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi, les leaders d’Eglises appellent tous les croyants de Côte d’Ivoire, toutes religions confondues et tous ceux qui sont épris
de valeurs morales et de Paix, à la vigilance. Ils saluent le couragede Monsieur le Ministre de la Justice qui a, finalement, retiré l’expression "orientation sexuelle" du projet de modification del’article 226 du code pénal.
C’est dans cette assurance que le projet a été expurgé du bout de phrase "orientation sexuelle" que les leaders d’églises apprennent que ledit projet vient en plénière à l’Assemblée Nationale ce mardi 30 novembre 2021 pour être adopté.
Les leaders d’Eglises saisissent l’occasion pour exhorter tous les députés, nos dignes représentants à l’Assemblée Nationale, à rester dignes et courageux et à défendre les braves populations qui les ont élus ainsi que les valeurs qu’incarnent ces populations et de ne pas être tentés par une quelconque aventure homosexuelle.
Les leaders d’églises voudraient s’adresser aux honorables députés et leur dire qu’ils sont les représentants de la Nation Ivoirienne et non ceux des groupes de lobbyings. Ils doivent traduire les aspirations de ce peuple et œuvrer à protéger la Famille.
Les leaders d'Églises exhortent donc les honorables députés à ne pas prendre le risque, ni être tentés de réintroduire une quelconque idée d’ « orientation sexuelle », de quelque manière que ce soit, dans le texte à adopter. Ce faisant, ils jetteraient le discrédit et l’opprobre, non seulement sur eux-mêmes, mais également sur
l’Institution qu’est l’Assemblée Nationale.
Pour leur part, les leaders d’Eglises leurs font confiance et appellent tous les chrétiens et tous les croyants de Côte d’Ivoire ainsi que toutes les personnes éprises de valeurs morales et de dignité humaine à rester mobilisés pour que soient préservées les
valeurs sacrées de la Famille en Côte d’Ivoire.
Fait à Abidjan le 29 novembre 2021
Pour la FECI Pour l’EMU-CI Pour le
CNEPECI Pour CECI
le Président Le Président Le Président
Le Président