La présidente du conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Mme Namizata Sangaré, a officiellement remis au Sénat, mardi 14 décembre 2021, le rapport 2020 sur l’état des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire.
Conformément à une exigence légale qui stipule que le CNDH élabore un rapport annuel sur l’état des droits de l’Homme et un rapport d’activités qu’il présente au Président de la République ainsi qu’aux présidents des deux chambres du parlement, Mme Sangaré a remis le document au président du Sénat représenté pour l’occasion par la vice-présidente de l’institution, Emilienne Bobi Assa.
Puis elle l’a présenté dans ses grandes lignes notamment les chapitres droits civils et politiques, droits économiques et socioculturels, droits catégoriels, droits et droits dits de solidarité à l’ensemble des sénateurs avant de se soumettre à leurs questions.
« Le CNDH a également présenté les acquis et les perspectives et conclu par les recommandations relatives à l’état des droits de l’Homme au gouvernement, aux populations et à la société civile », a révélé sa présidente.
Parmi les points saillants du document remis aux sénateurs, l’on note qu’au plan politique le conseil affirme qu’en 2020 l’élection du Président de la République s’est tenue dans un contexte de violences perpétrées tout le long du processus.
Ces violences, constitutives d’entraves et d’atteintes à l’exercice des droits électoraux, ont occasionné de nombreuses atteintes à la vie, des destructions de biens, des atteintes aux symboles de l’Etat, à l’intégrité physique des personnes dans certaines localités du pays.
Le CNDH a noté par ailleurs des actes de violence, de défiance à l’autorité de l’Etat et la création du Conseil national de transition (CNT), consécutifs au mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott de la présidentielle d’octobre 2020, lancé par l’opposition.
Le CNDH souligne également au titre de l’exercice des libertés individuelles et collectives dans le contexte de la gestion de la crise Covid-19 plusieurs avoir documenté plusieurs cas de violations des droits de l’homme (droit à la vie, à l’intégrité physique et à la dignité), suite à des violences policières exercées sur des personnes ne respectant pas le couvre-feu.
La présidente du conseil appelle l’ensemble de la communauté nationale à aider à mettre en œuvre ses recommandations en vue d’une amélioration sensible de l’état des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire.
(AIP)
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