Au terme de 72 heures de formation, les 18, 19 et 20 février à Abidjan, une vingtaine de médecins des mutuelles sociales ont vu leurs capacités renforcées relativement à leur adaptation à la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (CMU).
Selon le formateur, Dr Brou Christian, Directeur des prestation CNAM, l’objectif de cet atelier est de permettre aux médecins des mutuelles de mieux comprendre les implications de la politique du système de protection sociale qu’est la Couverture maladie universelle.
« Cette formation prend en compte leur pratique et leur propose quelques clés pour assurer la conformité, la qualité et la sécurité des soins présentés au remboursement. Et ce, pour améliorer la coordination avec les prescripteurs de soins et mieux prescrire dans le cadre de la CMU », a-t-il résumé.
Plusieurs modules ont été abordés au cours des différentes sessions de formation. Il s’agit notamment de la règlementation de la CMU relativement aux prestations; Le détail du panier de soins de la CMU; La nomenclature générale des actes de médecine et de biologie de côte d’ivoire (NGAMBCI) ; La feuille de soins unique de la CMU ; Les tarifs de la CMU ; Le processus de liquidation des feuilles de soins ; Le concentrateur de flux ; Les médicaments de la CMU ; La bonne prescription dans le cadre de la CMU.
Par ailleurs, le Directeur général du Programme d’appui aux stratégies sociales (PASS), Jean-Victor Ayité, a souligné que la mise en œuvre de la CMU en Côte d’Ivoire oblige les mutuelles sociales à s’adapter à cette nouvelle politique de financement des soins de santé des populations, à l’échelle nationale. « Dans ce contexte, la compétence des médecins conseils des mutuelles devient un enjeu important », a-t-il relevé.
Selon lui, il y a quatre mois, le PASS avait organisé un atelier sur l’articulation entre les régimes complémentaires des mutuelles et la CMU. Etant donné que depuis 2014 la réforme a été lancée pour améliorer l’accès pour tous à la santé. Cette réforme a connu une certaine amélioration en 2019.
A en croire, le DG du PASS, même en France, la sécurité sociale s’est mise en place au bout de près de 80 ans. Après 150 ans le régime n’est pas encore équilibré, donc il y a du chemin qui se fait. Ici, en Côte d’Ivoire, la mise en œuvre de la CMU vient à peine de commencer, c’est tout à fait normal qu’il y ait des difficultés.
« Nous travaillons depuis plus de 07 ans avec les mutuelles. Ce pourquoi, nous avons jugé bon d’organiser cet atelier sur l’articulation entre leurs régimes et celui de la CMU qui devient le régime obligatoire et de base », a indiqué Jean-Victor Ayité, DG du PASS.
En outre, cet atelier ayant bénéficié du financement du groupe NOVARTIS, le directeur de l’accès aux médicaments Afrique de l’ouest et centrale de cette structure, Henri Gaut, a expliqué que ce partenariat est motivé par l’ambition d’offrir à un maximum d’africains l’accès aux médicaments et se soigner dans de meilleures conditions.
« Et c’est pour ça que le PASS travaillant avec beaucoup de mutuelles de santé, nous avons entrepris depuis l’année dernière de travailler ensemble pour faire en sorte qu’au niveau de la pyramide sanitaire, les populations aient accès aux meilleurs soins de santé », a-t-il conclu.
Rk avec Sercom