Abidjan- L’Institut de recherche pour le développement (IRD) a procédé, mercredi 02 février 2022, à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody, à la restitution de sa recherche sur l’expertise scientifique collective sur le potentiel et le développement durable des substances d’origine végétales en Côte d’Ivoire.
Il s’agit d’une initiative du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dont la réalisation a été confiée à l’IRD en vue de fournir aux décideurs des conclusions et recommandations précises fondées sur une analyse scientifique pluridisciplinaire.
Le périmètre d’étude a concerné tout le territoire national grâce à un comité des meilleurs de la Côte d’Ivoire et d’Europe autour des spécialités telles que de pharmacognosie, la microbiologie, la phytochimie, la nutrition, l’économie de l’environnement, la pharmacopée africaine, anthropologie, etc.
Le travail a consisté à faire d’une part l’état des lieux et d’autre part, à fournir des pistes de réflexion pour répondre à l’ensemble des enjeux sociétaux contemporains relatifs à l’exploitation des ressources végétales.
Le directeur de cabinet adjoint du ministre en charge de l’enseignement supérieur, Pr Ouattara Djakaria, a félicité l’IRD et les autres parties prenantes dont le Contrat de désendettement et de développement (C2D) pour leur appui. Il s'est surtout appesanti sur le comité des experts pour avoir pu, « au prix de leur vie », du fait de la COVID-19, sortir "des livrables bien rédigés, bien illustrés et bien présentés" sur les potentiels d’utilisation des substances d’origine végétales de notre pays.
"A présent, le ministère va s’en servir comme un outil d’aide à la décision en ce qui concerne les ressources sur les ressources phytogénétiques et la valorisation des savoirs locaux. Les résultats de cette expertise scientifique collective pourront, j’en suis certain, conduire à un changement de regards et à un plus grand soutien des politiques et du secteur privé à la recherche scientifique", a promis M. Ouattara.
Pour le compte de l’IRD, son représentant en Côte d’Ivoire, Pr Fred Eboko, s’est réjoui de l’implication des autorités ivoiriennes dans la conduite de ce projet qui a démarré en 2018. Il a exhorté les participants à l’atelier de restitution à formuler des remarques constructives en vue de disposer d'un document fiable sur les substances d’origine végétales en Côte d’Ivoire à transmettre au ministre Adama Diawara.
L’objet de ce projet est de favoriser le transfert de connaissances scientifiques par la création et l’animation d’un potentiel des substances naturelles de Côte d’Ivoire, a-t-on des experts lors de leurs présentations.
fmo