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Société Publié le mardi 8 février 2022 | AIP

L’UNFPA veut renforcer l’engagement des jeunes pour l’élimination des MGF

© AIP Par Marc ATIGAN
Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines: l'excision au centre d'un panel
Abidjan le 07 Février 2022. À l'occasion de la célébration de la journée internationale de la tolérance zéro contre les mutilations génitales féminines, les jeunes engagés de l'UNFPA ont tenu ce lundi, en collaboration avec l'AIBEF, un panel sur les questions liées à l'excision.

Abidjan, Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) œuvre à renforcer l’engagement des jeunes pour l’élimination des mutilations génitales féminies (MGF) en Côte d’Ivoire, à l’occasion de la Journée internationale de la “tolérance zéro contre les MGF”.


Il a organisé lundi 07 février à Abidjan, en collaboration avec l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF), un panel sur le thème « Les jeunes à la tête d’un monde sans MGF d’ici 2030 ».


La présidente de la Fédération des mouvements et associations de jeunesse, d’enfance de Côte d’Ivoire, Khady Cissé de Binaté, a estimé que l’avènement du COVID-19 a ralenti beaucoup d’efforts en termes de communication sur la question. « Les MGF, c’est une réalité. Il y a 54 cas déclarés en Côte d’Ivoire et c’est énorme », a-t-elle indiqué.


Pour elle, il est important que les associations de jeunes s’impliquent dans la lutte à travers la sensibilisation pour impacter d’une autre façon. « On doit former les leaders communautaires, les impliquer dans les prises de décisions au début, au milieu et à la fin des MGF en partageant des capsules, en montrant surtout les conséquences des MGF », a-t-elle avancé.


Elle s’est engagée à travers son mouvement, de communiquer sur ce phénomène. « C’est cela la contribution de la jeunesse. Après ce panel, on mettra en place une plateforme de lutte contre les MGF, une commission alerte dans toutes les zones cibles où les MGF sont toujours pratiqués pour que en 2030 on puisse avoir zéro cas de mutilation génitale en Côte d’Ivoire », a-t-elle promis.


La responsable service genre au ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Magnatié de Sérifou, a estimé que le constat général c’est que les MGF ne bénéficient plus d’autant d’attention que les autres formes de violences basées sur le genre.


« Ce qui donnerait l’impression aux uns et aux autres que ce phénomène n’existe plus alors que la réalité nous montre que les MGF existent et les chiffres l’attestent. En réalité, il faut tenir compte que se sont des chiffres rapportés et en matière de phénomène sociaux il y a ce que on appelle les chiffres noirs, des chiffres qui n’ont jamais été rapportés et dont l’Autorité de régulation n’aura jamais connaissance », a fait remarquer Magnatié de Sérifou.


Elle a expliqué qu’aujourd’hui, la dynamique est d’impacter au niveau du changement de comportement et de mentalité relativement aux MGF, notamment continuer la sensibilisation mais surtout impliquer les jeunes qui avec leurs atouts, ont la possibilité d’inverser la courbe.


Les MGF sont internationalement reconnus comme une pratique néfaste et une violation des droits des femmes et des filles, à l’intégrité physique et à l’absence de blessures et de coercition. Des estimations récentes suggèrent qu’au moins 200 millions de filles et de femmes ont subi des MGF dans plus de 30 pays où la pratique est concentrée.


En Côte d’Ivoire, 36,7% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi une MGF.


(AIP)


gak/cmas

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