C’est le 24 avril que se tient le second tour de la présidentielle en France. Emmanuel Macron (28,5% au 1er tour), président sortant, candidat socialiste avec une politique de droite, sous les couleurs de La république en marche (Lrem), sera face à Marine Le Pen (24,2% de voix), candidate du Rassemblement national (Rn) qui roule pour l’extrême droite.
Avant cette échéance à l’issue de laquelle le pays connaîtra son président pour le quinquennat, les quartiers généraux s’activent pour recueillir le maximum des voix des candidats des extrémistes ; Jean-Luc Mélenchon (20%) ayant appelé, au soir de sa défaite, son électorat à « ne donner aucune voix à Marine Le Pen ».
Dans l’optique d’amener les quelque quatre mille électeurs français ayant voté au premier tour à accorder leur suffrage au candidat de la Lrem, M’Jid, El Guerrab, député des français de l’étranger, du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest, est en campagne à Abidjan. Le 14 avril, il s'est entretenu avec les représentants et sympathisants des autres candidats français malheureux à l’hôtel Tiama, au Plateau. L’objectif était de les instruire sur les raisons du choix de l’actuel Président de la République pour la continuité, au regard de la montée des extrémistes.
Face à ses compatriotes, il a fermement indiqué que « celles et ceux qui ne voteront pas pour Emmanuel Macron ou qui s’abstiendront de le faire feront le jeu des extrêmes » parce que pour cette élection, « la seule abstention sera dangereuse ».
Accompagné de Bruno Martinato et de Jacqueline Chapman, des conseillers des français à l’étranger, le député français a martelé que l’argument sur lequel tous les français doivent s’appuyer pour élire son candidat est que « Macron est le candidat des européens ». Parce que depuis sa gouvernance, il met l’Europe au centre de ses actions, au point où face à la crise en Ukraine, l’Europe qu’il préside est indispensable. Pareil pour l’Afrique pour qui il rêve d’une union sacrée pour qu’il n’y ait pas de limite entre les Etats comme dans l’Union européenne.
A la demande des électeurs français qui souhaitaient avoir une idée nette de ce qu’Emmanuel Macron propose concrètement pour les français vivant en France et à l’extérieur, le député des français de l’étranger, du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest s’est voulu clair. « Lorsqu’il annonce son projet, mon candidat parle par exemple de ‘’la résidence de replie’’ », cite-t-il. Ce projet permet de ne plus considérer les résidences en France, des Français de l’étranger, comme des résidences secondaires mais plutôt des « résidences principales ». Autre projet, « Le service public consulaire ». Il permettra de faciliter le service public consulaire pour les français grâce à une plateforme appelée ‘’France service consulaire’’ avec un interlocuteur 24h/24 et 7j/7 pour fournir toutes les informations nécessaires pour le service public. Aussi permettra-t-il de dématérialiser les demandes de documents en orientant les services sur le numérique pour éviter les déplacements des demandeurs dans le cadre de la production de passeport et autres documents administratifs. Également, l’éducation à l’étranger figure dans le programme du président sortant. Aux dires de M’Jid, El Guerrab Emmanuel Macron entend réformer l’Agence pour l'enseignement français à l'étranger (Aefe), la consolider pour que les écoles françaises arrivent à emprunter pour développer l’éducation et la formation.
Cyprien K. avec Sercom