La Confemen, un organe panafricain d'évaluation des systèmes éducatifs, analyse l'opportunité d'évaluer en 2024 le collège, notamment les élèves de la classe de 3e.
"Nous aurons l'opportunité en 2024 d'évaluer le collège. Probablement, on est en train d'aller vers une évaluation des élèves de la classe de 3e", a dit vendredi à Abidjan M. Seydou Garba Hamidou, conseiller technique du Pasec, outil d'évaluation régionale du système éducatif.
M. Hamidou Garba s'exprimait en marge d'une séance de restitution des résultats nationaux de l'année 2019 du Pasec, le Programme d'analyse des systèmes éducatifs de la Confemen, à la direction de l'encadrement et de l'enseignement.
L'évaluation des élèves de la classe de 3e, après la mise en place des instruments d'évaluation, interviendra en plus de celle du primaire. Selon M. Garba, il s'agira de l'évaluation en début de scolarité et en fin de scolarité des enseignants et des élèves de 3e.
A la fin d'un socle commun d'outils à élaborer, "nous aurons des missions d'identification dans tous ces pays pour prendre en compte leurs besoins pour la mise en place de l'évaluation de 2024", a-t-il ajouté.
A la suite de cela, "nous aurons des échantillonnages à faire et nous allons faire une mise à l'essai des instruments qui ont été produits (afin de situer la qualité de ces instruments et) s'ils suffisent pour atteindre les objectifs", a-t-il poursuivi.
Une évaluation du primaire est prévue en 2024. D'ici là, "nous avons d'abord une consultation auprès de tous les pays qui participent pour faire un socle commun d'élaboration des instruments" d'évaluation, a-t-il fait savoir.
Les acteurs du système éducatif vont dans cette optique concevoir un outil qui va permette d'évaluer les performances des élèves et des enseignants, ce qui devrait permettre de "corriger" les constats au niveau de tous les pays et ce d'ici à 2030, a-t-il indiqué.
L'évaluation en 2024 devrait confirmer tous les efforts que les pays sont en train de faire en termes de politique éducative. Pour ce faire, tous les pays érigent un tableau de bord sous forme de politique éducative qui ressort des points de faiblesse et des points forts.
En Côte d'Ivoire, les résultats du Pasec 2019 sont jugés "faibles" à la fin d'année au primaire. M. Garba a souligné qu'il faut revoir les choses à améliorer au plan pédagogique et administratif. En 2019, l'évaluation a eu lieu dans 14 pays, où la restitution des résultats est en cours.
Une évaluation est prévue en 2024 pour ces 14 pays et d'autres pays qui vont s'ajouter, ce qui permettra de faire un suivi des acquis scolaires depuis 2019, où a eu lieu la dernière évaluation du Pasec, a-t-il rappelé.
M. Jean-Baptiste Kouakou Suy, inspecteur général, coordonnateur pédagogique chargé de l'enseignement secondaire général, représentant la ministre de l'Éducation nationale et de l'alphabétisation, a dit que les résultats du Pasec 2019 interpellent tous les acteurs du système éducatif.
Il a fait remarquer la Côte d'Ivoire a progressé dans certains secteurs et dans d'autres, régressé, particulièrement en mathématiques. Le ministère s'attèlera à "rechercher les causes pour pouvoir agir sur ces facteurs".
La Côte d'Ivoire veut atteindre un rang "très honorable" du Pasec 2024. Le pays, dans deux ans, va présider la Confemen, un organisme régional dont le Programme d'analyse des systèmes éducatifs (Pasec) vise à aider les pays à asseoir leurs politiques éducatives sur des données scientifiques établies.
AP/ls/APA