A l’occasion d’une conférence de presse, le jeudi 12 mai 2022 à Abidjan, la directrice générale adjointe de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), Maria Helena Semedo, a indiqué que son organisation est globalement engagée dans la problématique de lutte contre la désertification qui menace la sécurité alimentaire mondiale si l’on n’y prend garde.
D’où sa présence à la Cop 15 qui se tient à Abidjan du 09 au 20 mai 2022.
"La participation de la FAO en tant qu’agence pour l’alimentation et l’agriculture vise à renverser la tendance de la désertification, afin de continuer à nourrir et protéger la planète", a réaffirmé Maria Helena Semedo.
Comme contribution à la lutte contre la désertification, la FAO a lancé le mercredi 11 mai 2022 à Abidjan le rapport intitulé « État des ressources mondiales en terres et en eau pour l’alimentation et l’agriculture (SOLAW21) », qui appelle à l’urgence d’actions de restauration des terres dégradées par la désertification et de réformes agricoles adaptées pour la sécurité alimentaire et la survie de la planète, selon Maria Helena Semedo.
Elle a aussi lancé, le 11 mai 2022, les cadres directeurs pour volontaires pour l’utilisation de la terre en reconnaissant que l’heure est à l’urgence.
"95 % de ce que nous mangeons vient de la terre et 5 % vient des océans. Pour produire, on a besoin d’eau et d’intrants agricoles. Et cette terre dont on a besoin pour produire et vivre souffre des effets de la désertification. on ne l’utilise pas d’une manière durable, on la détruit", a-t-elle regretté.
Toutefois, elle reste optimiste car il y a de l’espoir et les humains ont les solutions à la désertification et la dégradation des terres.
Mais pour y arriver, a-t-elle ajouté, il faut des actions concertées.
"Il faut qu’on travaille en partenariat avec les pays, avec les agences des Nations Unies, avec le secteur privé, avec les mots qu’il faut et agir à l’échelle mondiale pour sauver la planète", a fait savoir la directrice générale adjointe de la FAO.
Elle a aussi insisté sur les investissements nécessaires dans la restauration des terres dégradées afin de renverser la tendance au profit d’un monde durable dans lequel la sécurité alimentaire est assurée.
Elle a appelé à agir maintenant pour léguer un bon héritage aux générations futures. C’est en cela qu’elle a salué L’initiative d’Abidjan proposée par le Président Alassane Ouattara, un programme pour un monde durable.
Maria Helena Semedo a précisé que son institution ne finance pas de projets, mais aide les pays à trouver des financements pour leurs projets.
Tel a été le cas avec la Côte d’Ivoire avec le projet PROMIRE à hauteur de 11 millions de dollars en 2021 par le Fonds vert pour le climat et celui de "Mise à l’échelle des innovations transformatrices en matière de systèmes alimentaires, d’utilisation des terres et de restauration à base de cacao en Côte d’Ivoire (SCOLUR-CI)" signé le 11 mai 2022 pour un coût de 5 millions de dollars avec un financement du Fonds pour l’Environnement Mondial.
La sécurité alimentaire de 3,2 milliards de personnes au monde est menacée par la désertification.