Nous ne voulons pas d'une trêve sociale qui va venir bâillonner nos libertés syndicales. Avant d'aller à une quelconque trêve, il faut que nos préoccupations restées pendantes trouvent solution. » Ce sont les mots du porte-parole du Collectif des syndicats de l'enseignement du premier degré, Ourizalé Jérôme, Collectif revendiquant une quinzaine de Syndicats.
« Un accord signé entre le gouvernement et les centrales syndicales sans prendre en compte nos revendications spécifiques ne nous engagera pas » prévient le Collectif. Concernant cette trêve sociale, le Collectif estime que rien ne justifie une trêve sociale dans un climat apaisé et qu'il est plus judicieux de parler de nouveau accord. « La signature d'une trêve sociale est dangereuse pour les syndicats car faisant brandir l'épée de Damoclès sur la tête des travailleurs » dénonce Ourizalé Jérôme en invitant les syndicats à ne pas se laisser prendre à ce jeu. Quant à leurs revendications, les agents de l'enseignement du premier degré refusent de les voir reléguées au second plan. Parmi celles-ci figurent celles dont le collectif estime qu'elles sont incontournables. « Leur satisfaction permettra au premier degré de connaître l'accalmie » insiste Ourizalé Jérôme. Et parmi celles-ci, figure en bonne place l'épineuse question de la suppression des cours de mercredi. Le Collectif martèle qu'il sera intransigeant sur cette question. « Nous avons démontré par tous les moyens que les cours de mercredi n'étaient en rien une solution ni à la qualité ni à l'efficience des écoliers encore moins des enseignants, bien au contraire. La suppression n'aura aucun impact sur le quantum horaire. Nous avons donné toutes les solutions pour garantir plus d'efficacité et comment rattraper ses heures. Mais aux états généraux, la question a été mise à l'écart et renvoyée aux discussions avec le ministre de tutelle » a expliqué le porte-parole du Collectif.
L'organisation d'un concours exceptionnel sur étude de dossiers des instituteurs adjoints ayant une certaine d’ancienneté, le reclassement des personnels administratifs des IEPP, DREN et Directions centrales. La création de l'emploi de l'administration scolaire, formaliser et instituer une prime d'encadrement de 200 mille par trimestre pour les professeurs du CAFOP pour l'encadrement des élèves maîtres. Pour les inspections, chef de circonscription, relever l'indemnité de fonction à 100.000f. Le reversement des ponctions de 2019 et 2020 dont le reversement peine à se faire malgré toutes les démarches dans ce sens. Tels sont entre autres les revendications qui, selon le collectif, doivent trouver solution avant la signature d'une trêve sociale. Le Collectif menace d'user de tous les moyens légaux pour arriver à la satisfaction desdites revendications.
Rappelons que le Collectif du premier degré est composé du SAEPPCI, de l'UEPAS-CI, de l'UNIC, du SNEBACI, du SYEPPCI, du CESP-CI, du SINOVECI, du SYNECAFOP, du SYNACESCI, du RICI, de la CONACOPCI, Espoir, FEPPCI, MISA, SERAPCI.
JEAN PRISCA