A l’occasion de la célébration de la 32ème Journée de l’Enfant Africain, Save the children a organisé, le mercredi dernier, à la Maison de la presse sise au Plateau, une conférence de presse sur le thème : « Punitions physiques et humiliantes faites aux enfants ; quelles alternatives en Côte d’Ivoire ». Au cours de cette conférence, l’accent a été mis sur la parentalité positive et la discipline positive, deux méthodes d’éducation destinées aux parents en vue de les amener à l’éducation des enfants sans violence. Présente, Diaby Mariam, directrice de la Protection de l’enfant, représentante de la ministre de la Femme de la famille et de l’enfant, a salué Save the children pour son implication depuis 30 ans dans la lutte contre les violences faites aux enfants.
« Au nom de madame la ministre, je voudrais vous remercier pour votre appui constant à l’Etat de Côte d’Ivoire en particulier à notre ministère. Selon l’enquête VACs 2018, plus de 58% des filles et plus de 66% des garçons en Côte d’Ivoire sont victimes de toutes sortes de violences. De plus, dans le cadre de l’éducation des enfants au quotidien, ce sont 19.0% des filles et 15,5% des garçons qui sont victimes de violence émotionnelle pendant l’enfance, par un parent, un tuteur ou un membre adulte de la famille. De surcroît, environ trois femmes sur dix (29,9%) et deux hommes sur cinq (40,1%) ont subi la violence physique perpétrée par un parent, un tuteur ou un membre adulte de la famille, durant l’enfance. » a-t-elle indiqué. Pour Akebou Sawadogo, directeur pays Save the children en Côte d’Ivoire, il est plus que temps d’abandonner les pratiques d’éducation violente envers les enfants « D’après l’enquête sur la violence faite aux enfants (VACs) produite par le Gouvernement de Côte d’Ivoire et publiée en novembre 2020, 60,8% des garçons et 41,1% des filles sont victimes de violences physiques et psychologiques en Côte d ‘Ivoire. C’est chiffres démontrent à quel point il y a urgence de remédier le plus rapidement possible aux pratiques d’éducation violente qui mettent nos enfants en grande souffrance » a-t-il dit. Hervé Koffi, coordinateur Plaidoyer et campagne à Save the children Côte d’Ivoire selon l’enquête MICS 5 et le VACS, il y a 85% des parents instruits et 87,2% des parents non instruits qui pratiquent la discipline violente. Comme conséquences, on note 12% de garçons et 5% de filles qui ont manqué ou abandonné l’école du fait des violences.
Notons pour cette année, le thème choisi par l’UA est « Elimination des pratiques néfastes affectant les enfants : Progrès sur les politiques et pratiques depuis 2013 »
ANGELINE N’CHO (stagiaire)